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Emploi - Page 31

  • Gironde : la Fondation Hulot distingue le panneau solaire hybride Congen'Air

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    Installation de panneaux Cogen'Air de 100 KW pour un élevage de brebis du Béarn réalisée en collaboration avec ICNergie, entreprise Aquitaine membre du cluster Sysolia. Photo Base

    Et le grand gagnant est... Cogen’Air ! En mars dernier, la Fondation Nicolas Hulot lançait "My Positive Impact", campagne de mobilisation citoyenne destinée à mettre en lumière des solutions concrètes, efficaces et déjà opérationnelles afin de lutter ou de s’adapter au changement climatique. L’originalité du dispositif ? Offrir aux lauréats un plan de communication d’une valeur d’1,4 millions d’euros à se partager.

    5 solutions concrètes et "de bon sens" distinguées par les internautes

    gironde,base,cogen'air,fondation hulot,cop21En avril dernier, une  première session de votes avait permis de distinguer cinq lauréats, dont la start-up Exoès, installée à Gradignan depuis 2009, qui récupère la chaleur des pots d’échappement des véhicules pour réduire leur consommation de carburant.  Une deuxième vague de 50 nouvelles solutions exemplaires et innovantes proposées par des associations, des entreprises ou des collectivités, a été soumise au vote du public par la Fondation Hulot. La technologie girondine Cogen’Air, de la société Base, spécialisée dans les applications solaires , figure parmi les cinq lauréats de cette deuxième session plébiscitée par les internautes, aux côtés de Défi Veggie, Bleu Blanc Cœur, CNIEL (la ferme laitière bas-carbone) et Naturadome. Tous les gagnants remportent une grande campagne de communication qui débutera en septembre et leur permettra de mieux se faire connaître.

    Un panneau photovoltaïque tricolore aux super pouvoirs

    gironde,base,cogen'air,fondation hulot,cop21"Proposer un module photovoltaïque qui produise de l’électricité et de la chaleur pour les bâtiments" : tel est  le pari de Cogen’Air, qui a recueilli 194.020 votes et répond au triple défi de produire soi-même de l’électricité destinée à sa consommation grâce à l’énergie solaire, tout en chauffant le bâtiment et en permettant le séchage du fourrage animal, des cultures ou bois d’œuvre. Le principal atout du panneau solaire hybride de l'innovation girondine est de réduire la demande en énergie fossile de 50 à 100%. Résultat, chaque panneau d'une centrale Cogen’Air de séchage bois de 400 panneaux, économise 360 kg de CO2 par an pour une économie totale annuelle d'environ 140 tonnes de CO2 et une production totale de 136 MWh électriques + 555 MWh thermiques.

    100% français

    Sébastien Ackerman(1) (1).jpgCerise sur le gâteau, "La plupart des composantes du système étant fabriquées en France (panneaux à Saint-Etienne, échangeurs thermiques à Lyon, colle à colle à Limoges, caisson dans le Pays-Basque, assemblage à Bordeaux…), la filière crée des emplois non délocalisables, y compris pour la pose ou la maintenance du système", souligne Sébastien Ackermann, gérant de la société Base (photo ci-contre).

    Eco-entreprise 2015

    Cette innovation, bien adaptée aux administrations (écoles et bâtiments recevant du public) comme à la filière agricole, à l'élevage et aux professionnels du bois, a permis à Base d'obtenir ses galons d'Éco-entreprise 2015 lors du Forum national des éco-entreprises, en avril dernier. Créée en 2009 à Cestas, la société, soutenue par la Région Aquitaine compte 17 salariés à ce jour. Sa dynamique économique devrait lui permettre de voir passer son chiffre d'affaires de 900.000 euros en 2014 à 2, voire 2,5 millions d'euros cette année. Installée récemment dans un site qui regroupe toutes ses activités à Canéjan, Base est en capacité de produire 500 Cogen'Air par mois, et travaille cet été à une levée de fonds de 1 million d'euros.

    "La mobilisation est en marche"

    Selon la Fondation Hulot, plus de 73.000 internautes inscrits sur le site www.mypositiveimpact.org ont manifesté leur soutien sur les deux sessions en votant régulièrement pour leurs solutions préférées. Au global, "My Positive Impact" aura généré 2.301.747 votes. "Un dynamisme qui ouvre de nouvelles perspectives" pour l'ONG qui souligne :"A cinq mois de la Cop21, la mobilisation est en marche et doit plus que jamais se poursuivre".

    Cathy Lafon

    #COP21 #maplanète

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    • Les articles de Ma Planète sur le réchauffement climatique  : cliquer ICI
    • Les articles de Ma Planète sur la Fondation Hulot : cliquer ICI
  • Ce week-end, faites sa fête à la montagne !

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    Randonnée dans la région du Pic du Midi d'Ossau, montée vers les lacs et le refuge d'Ayous. Photo archives Sud Ouest Jean-Jacques Saubi

    "Montagnes Pyrénées, vous êtes mes amours !" Ce week-end, pour la troisième année consécutive, la Fête de la montagne vous donne l'occasion de déclarer, en chanson ou pas, votre amour pour les cimes et les massifs français.
     
    La montagne pour tous
     
    Des Alpes aux Pyrénées, en passant par les volcans d'Auvergne, l'Alsace, le Jura et le massif corse, l’événement d'envergure nationale, créé en 2012 par la Coordination Montagne, propose, les 27 et 28 juin, dans de nombreux départements, des animations sportives, culturelles et gastronomiques ouvertes à chacun, petit ou grand. Avec un seul objectif : mettre en valeur la richesse du patrimoine de nos montagnes et faire découvrir la grande variété des activités que l'on peut y trouver.
     
    L'expérience Pyrénées
     
    fête de la montagne,pyrénéesEn 2014, 260 manifestations étaient au programme et avaient rassemblé plus de 10.000 personnes, le temps d’un week-end. Dans la région, les acteurs de la montagne et du tourisme des Pyrénées se tout particulièrement  mobilisés pour proposer une cinquantaine d'animations. Canyoning, rafting, parapente, tyrolienne, escalade, course d’orientation, équitation, grimpe d’arbres, marche nordique, parcours aventure, randonnées, jeux de découverte, démonstration secours en montagne, slackline, pêche, spéléologie, art local, découverte de la faune et la flore, dégustation de produits locaux, musique, soirée conviviale... : n'en jetez plus, le sac-à-dos est plein ! La montagne, c'est pas toujours quand on veut, mais c'est toujours comme on veut. Qu'il vienne en solo, en famille ou entre amis, chacun pourra fêter "sa" montagne selon ses attentes, ses goûts, ses aptitudes physiques et ses centres d'intérêt. L'expérience montagne sera peut-être l'occasion unique de rencontrer un ours, au détour d'un sentier ? Ou de s'évader le temps d'une nuit dans l'un des refuges de la chaîne pyrénéenne ?
     
    Pour démarrer en beauté les vacances d'été, la Fête de la montagne est devenue le rendez-vous incontournable des amoureux de la nature. Ne le ratez pas et n'oubliez pas: la montagne, ça vous gagne !
     
     
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    • Retrouvez tous les événements prévus dans le cadre de la Fête de la montagne en cliquant ICI
    • Qu'est-ce que la Coordination Montagne ? Créée en 2012, cette association rassemble au niveau national les institutions représentant les pratiquants, acteurs et professionnels des activités de montagne, telles que les fédérations sportives, les syndicats de professionnels, les associations de protection de la montagne... Basée à Grenoble, cette structure a pour principale mission d'impulser et promouvoir des actions communes centrées sur le développement des activités de montagne, en milieu peu ou pas aménagé.

    EN CHIFFRES

    • En France, 23% du territoire national est constitué de zone de montagne. La montagne se place en 3e position des destinations touristiques. 73% des Français se déclarent « attirés » par la montagne. 9 milliards d'euros, c'est le chiffre d’affaires lié au tourisme en montagne. 62.500 salariés à temps plein ou équivalent sont employés dans le domaine du tourisme en zone de montagne (25% à 80% des emplois en fonction des zones). Source : carnet de route de la montagne, édition 2011.
  • Sciences : l'agroécologie et la biodiversité sont les deux mamelles du rendement des cultures

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    La polyculture permet d'économiser l'eau utilisée pour irriguer les champs. Photo archives Sud Ouest / Nicolas Le Lièvre

    Peut-on trouver des solutions pour lutter contre le réchauffement climatique en contrant ses effets négatifs, qui peuvent, par exemple, faire chuter le rendement des récoltes en cas de sécheresse, tout en limitant l'utilisation des engrais chimiques ? La question agite le monde agricole, confronté au premier chef à ce triple défi.

    Vive l'agroécologie !

    Bonne nouvelle, pour la planète, les agriculteurs et les consommateurs : selon les scientifiques, la réponse est oui, et elle passe par "l’agroécologie", cette agriculture plus respectueuse de l’environnement qui favorise la biodiversité dans les parcelles cultivées. Tels sont les résultats d'une étude réalisée par des chercheurs en Ecologie fonctionnelle du CNRS de Montpellier, associés à l'INRA, qu'a publiée, le 30 mars 2015, la revue "Nature Plants".

    Diversité génétique des plantes

    Violle.png"Nos travaux montrent qu’augmenter au contraire le nombre d’espèces, améliore en moyenne le rendement des cultures sans besoin d’engrais, surtout en cas de sécheresse", explique Cyrille Violle, biologiste au CEFE et lauréat d’un ERC Starting grant 2015. "Opter au sein d’une même espèce pour plusieurs individus génétiquement différents (génotypes), favorise la stabilité du rendement d’une année à l’autre", ajoute-t-il.  

    La méthode

    parcelles polyculture 2.jpgPour parvenir à ces résultats, les chercheurs ont suivi en parallèle pas moins de 120 mini-parcelles expérimentales de 1,2 sur 1,3 mètres, dans lesquelles ils ont cultivé pendant un an et demi, cinq espèces fourragères (luzerne, trèfle blanc, ray-grass, dactyle, fétuque) soit ensemble (polyculture), soit chacune toute seule (monoculture). A chaque fois, chaque espèce était représentée par un, cinq ou dix génotypes. De manière à étudier tous les cas de figure climatiques et météorologiques, les mini-parcelles étaient soit irriguées, soit soumises à des évènements de sécheresse.

    La polyculture, championne du rendement

    Résultats: les polycultures ont eu en moyenne un rendement meilleur que les monocultures. Surtout en conditions de sécheresse, où l'amélioration du rendement est allé jusqu'à + 800 g/m2 de surface cultivée, contre + 200 g/m2 en conditions irriguées. De plus, plus les parcelles contiennent de génotypes différents pour une même espèce, dix au lieu d'un seul, et plus la stabilité du rendement est importante. Pour les chercheurs, la présence de plusieurs espèces sur une même parcelle permet, en effet, de mieux exploiter les ressources du sol, ce qui explique le meilleur rendement obtenu par les polycultures. "Les plantes n’extraient pas l’eau et les nutriments à la même profondeur dans ce sol", explique Cyrille Violle. Quant au rendement plus stable grâce à plus de génotypes, "un cocktail de différents génotypes augmente les chances qu’au moins l’un d’eux résiste mieux en cas de sécheresse et diminue ainsi les risques d’une baisse du rendement global", conclut le scientifique.

    agroécologie,polyculture,génétique,plante,inra,cnrsAbandonner les pratiques agricoles actuelles

    Concrètement, cette étude suggère ni plus ni moins d’abandonner les pratiques agricoles actuelles héritées de l’après-seconde guerre mondiale qui consistent majoritairement à cultiver sur de grandes parcelles des plantes génétiquement identiques. Et de revenir aux pratiques anciennes, tout en profitant des avancées bénéfiques apportées par les connaissances actuelle en matière d'agronomie, qui ne cessent de progresser.

    Finalement, dans l'agriculture comme dans bien d'autres domaines, on est gagnant dès lors que l'on respecte la logique de la nature. Encore faut-il bien en comprendre les mécanismes.

    Cathy Lafon

    Illustrations :  les parcelles cultivées dans le cadre de l'étude sur les apports de la polyculture et de la diversité génétique des plantes, photos Dominique Denoue (INRA, Lusignan)

    #maplanète #COP21

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    • Pour lire l'étude "Complementary effects of species and genetic diversity on productivity and stability of sown grasslands" réalisée par Ivan Prieto, Cyrille Violle, Philippe Barre, Jean-Louis Durand, Marc Ghesquiere et Isabelle Litrico, publiée dans Nature Plants le 30 mars 2015 : cliquer ICI

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    • Les articles de Ma Planète sur la biodiversité : cliquer ICI
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