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Economie - Page 205

  • Réchauffement climatique et montée des eaux : alerte à Miami

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    A Pensacola, en Floride, Etats-Unis), le 1er mai 2014. AFP

    Il n'y a pas que les îles Tuvalu, dans le Pacifique, qui soient menacées aujourd'hui de submersion. 136 grandes villes côtières sont dans le même cas partout sur la planète, y compris aux Etats-Unis. Le pays de l'oncle Sam devra donc lui aussi payer la note de la pollution de l'air et du bétonnage colossal de ses côtes: en raison du réchauffement climatique, la Floride est de plus en plus menacée par la montée du niveau de l’océan Atlantique.

    "Ground Zero" du changement climatique

    La situation est particulièrement inquiétante à Miami, dont les plages de rêve et les milliers de propriétés, buildings, habitations, hôtels et magasins ne sont situés qu'à un jet de pierre de la mer, voire carrément au bord de l'eau.  Lors d’une audition du Sénat américain, exceptionnellement organisée dans la métropole du sud de la Floride en avril dernier, le sénateur Bill Nelson a même qualifié la région de "Ground Zero " du changement climatique.

    miami beach.jpgRisque de submersion au paradis

    En Amérique du nord, la Floride est le paradis des retraités et des américains fortunés. La zone côtière concentre les trois-quarts des 20 millions d'habitants de cet Etat, qui connaît une météo et une température exceptionnellement idéale à longueur d'année. Mais ici comme ailleurs dans le monde, la mer se rapproche dangereusement: selon l’ONG World Resources Institute, la Floride a perdu 30 cm de côtes depuis 1870. Et d’ici à 2060, la mer devrait avoir encore gagné de 23 à 61 cm... Plus inquiétant encore: la ville de Miami (photo ci-dessus) ne se trouve seulement qu'à 1,22 m d’altitude par rapport au niveau de l'océan.

    réchauffement climatique,coût,montée des eaux,océan,etats-unis,floride"Construire des digues ne servirait à rien"

    Selon le sénateur Nelson : "Construire des digues ne servirait à rien", car le sous-sol est "comme du gruyère". Le sol de Miami est en effet constitué d'une roche sédimentaire calcaire, poreuse et imbibée d’eau. Les Etats-Unis  et la Floride vont donc devoir trouver des solutions innovantes pour protéger les biens immobiliers situés au bord de l’océan. Selon une étude financée par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), parue le 18 août 2013 dans la revue Nature Climate Change, en 2050, le coût des inondations pour les 136 plus grandes villes côtières de la planète pourrait être de 1.000 milliards de dollars - environ 750 milliards d'euros-  si elles ne se protègent pas mieux. A Miami, les biens immobiliers menacés ont une valeur totale de 14,7 milliards de dollars.

    En Floride, pas besoin d'enquête des "Experts" de Miami pour déterminer si le réchauffement climatique est une réalité ou non : la submersion c'est déjà aujourd'hui. Lors des inondations, les habitants sont déjà forcés de traverser les rues avec de l’eau jusqu’aux genoux pour rentrer chez eux. Les autorités de Miami-beach ont prévu d'installer trois pompes avant les grandes marées d’octobre pour mieux évacuer l’eau. Avant de trouver, si possible, de meilleures parades.

    Cathy Lafon

    LIRE AUSSI

    • Les article de Ma Planète sur le réchauffement climatique: cliquer ICI
    • Le rapport de l'OCDE sur le coût des inondations des grandes villes côtières de la planète (en anglais) : cliquer ICI
  • Solaire: lettre ouverte à Ségolène Royal pour sauver le photovoltaïque

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    tribune libre,lettre ouverte,solaire,photovoltaïque résidentiel,haïun,ségolène royalDans une lettre ouverte à Ségolène Royal, David Haïun, président de Groupe Solaire de France, entreprise leader du photovoltaïque résidentiel en France, propose trois mesures concrètes pour sauver le photovoltaïque résidentiel : donner la possibilité aux installateurs de poser des compteurs photovoltaïques, réintégrer le photovoltaïque au Crédit d’Impôt Développement Durable et geler pour un an le tarif de rachat de l’électricité solaire produite par les particuliers.

    tribune libre,lettre ouverte,solaire,photovoltaïque résidentiel,haïun,ségolène royalAfin d'alimenter le débat sur la transition énergétique, Ma Planète relaie, ce samedi, la lettre ouverte de David Haïun :

    "Ségolène Royal, voici trois mesures urgentes pour sauver le photovoltaïque français.

    Madame la ministre de l'Écologie, du développement durable et de l'énergie,

    L'intégration du photovoltaïque résidentiel ne relève pas d'une option, mais constitue une nécessité cruciale pour réussir la transition énergétique. Je vous appelle à l'aide aujourd'hui, comme j'ai alerté hier vos prédécesseurs: le photovoltaïque français va s'écrouler. Pour Groupe Solaire de France, l'entreprise que je dirige, ce sont 600 emplois qui sont directement menacés.

    Le photovoltaïque français traverse une période de crise d'une violence inouïe. Comme l'a relevé la Cour des comptes: "la filière photovoltaïque a connu une perte d'emplois depuis 2010 passant de 31.550 emplois à 17.980 en 2012". Ces 43% d'emplois perdus depuis 2010 témoignent du grave péril économique et social dans lequel se trouve notre secteur. Cette situation n'est pas le fruit du hasard, mais la conséquence des efforts entrepris par le géant de l'énergie fossile pour nous affaiblir.

    tribune libre,lettre ouverte,solaire,photovoltaïque résidentiel,haïun,ségolène royalAinsi, le tarif de raccordement est défini de manière discrétionnaire par EDF: en 4 ans, il a quintuplé sans raison, passant de moins de 500 euros à plus de 2500 euros dans certain cas, pour une prestation restée rigoureusement identique. Ce sont sans doute d'autres éléments de ce type qui ont récemment conduit l'autorité de la concurrence à condamner EDF à une amende record pour abus de position dominante sur le marché des panneaux solaires.

    Il est urgent de réagir. Et vous pouvez faire quelque chose. Voici 3 mesures concrètes pour sauver la filière photovoltaïque:

    1.D'abord, il faut nous faire sortir de notre dépendance à l'égard d'un acteur qui n'a eu de cesse de nous affaiblir. Donnons sans attendre la possibilité aux installateurs de poser des compteurs photovoltaïques pour rendre plus efficace, plus rapide et moins coûteux le processus d'installation.

    2.Ensuite, il faut réintégrer le photovoltaïque au CIDD (Crédit d'Impôt Développement Durable). Le gouvernement a choisi d'exclure du CIDD les travaux d'équipement photovoltaïque quand tous les autres travaux de rénovation thermiques sont restés concernés. Ce faisant, notre filière a encore été décrédibilisée. Le photovoltaïque ne serait-il plus une énergie renouvelable ?

    3. Enfin, il faut geler pour un an le tarif de rachat. Le tarif de rachat de l'électricité solaire s'est effondré en 3 ans. Il est passé de 46 euros/kWh en 2010 à 29 euros/kWh fin 2013, soit une baisse de 37% ! Geler temporairement le tarif est la seule manière de garantir un cadre stable à la filière.

    "Sauver l'emploi"

    Il ne s'agit pas seulement de sauver la transition énergétique, mais de sauver l'emploi: le photovoltaïque a permis la création de plusieurs dizaines de milliers d'emplois directs en France depuis 2006, emplois à 100% non délocalisables.  Il ne s'agit pas seulement de sauver la transition énergétique, mais d'aider les Français. En 2014, équiper son foyer de panneaux solaires relève du parcours du combattant, alors que la mise en oeuvre de la transition énergétique est l’affaire de chacun. Il ne s'agit pas seulement de sauver la transition énergétique mais d'être fidèle à nos engagements: si le photovoltaïque française s'effondre, plusieurs dizaines de milliers de particuliers producteurs d'énergies se retrouveront sans garantie.

    Madame la ministre, êtes-vous prête à vous engager pour sauver le photovoltaïque français?"

    David Haïun, président de Groupe Solaire de France.

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    • Les articles de Ma Planète sur le photovoltaïque : cliquer ICI
  • Allemagne: un supermarché à zéro emballage, ça existe !

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    Distributeur de lait cru à Bordeaux. Photo "Sud Ouest"

    Les écolos connaissent ça par coeur: un bon déchet est un déchet qui n'existe pas ! Pour réduire leur quantité et la pollution dont ils sont responsables, notamment lorsqu'ils sont en plastiques, la meilleure solution consiste à diminuer, voire à supprimer carrément les emballages.

    Une utopie ? Plus maintenant. En Allemagne, deux jeunes Berlinoises ont créé une star-up,  Original Unverpackt (qui signifie «sans emballage d'origine» ou  «non emballé à l'origine») et projettent d'ouvrir prochainement à Berlin le premier supermarché allemand à proposer des produits non emballés, selon le quotidien "Süddeutsche Zeitung".

    déchets,prévention,lutte,commerce,supermarché,gaspillage alimentaireFinies les boîtes à oeufs !

    Dans leur futur magasin, les produits de consommation courante seront stockés dans de grands récipients et vendus au poids. Finis les pots de yaourt, les boîtes à oeufs, les flacons de shampoing, les briques de lait, les bouteilles de jus de fruit... Les clients auront le choix entre apporter leurs propres récipients, se procurer sur place des récipients réutilisables ou bien utiliser des sacs en papier recyclé. Les fondatrices du futur magasin expliquent sur leur site qu'il vaut mieux faire du «precycling» que du «recycling». Enfin, en permettant aux clients d'acheter non seulement les produits sans emballages inutiles mais aussi la quantité qu'ils souhaitent, la start-up entend aussi lutter contre le gaspillage alimentaire. Bien vu.

    Déjà, dans l'ancien temps...

    Ce concept n'est pas sans rappeler nos épiceries et commerces d'avant les Trente glorieuses, où nos grand-mères allaient acheter le vin au litre, en rapportant la bouteille consignée, et le poisson et les oeufs soigneusement emballés dans du papier journal.  Selon le site Slate, quelques expériences de boutiques zéro emballages ont déjà été lancées ailleurs en Europe ces dernières années, dont le pionnier, le magasin Unpackaged, qui a ouvert ses portes à Londres en 2007. Il a cependant dû fermer boutique en 2013, faute d'être rentable.

    Produits en vrac

    Sans aller jusqu'au zéro emballage, la plupart des magasins bio proposent aujourd'hui des produits alimentaires en vrac, à acheter au poids, que les clients placent dans des poches en papier pour les faire peser. Par ailleurs, les consommateurs peuvent trouver dans de nombreuses villes, comme à Bordeaux ou à Marmande, des distributeurs où l'on peut tirer du lait du lait cru, en apportant son propre récipient... 

    En attendant de pouvoir faire aussi bien que nos deux jeunes voisines allemandes, ce sont autant de bonnes pratiques qui permettent de lutter contre le gaspillage alimentaire et la pollution.

    Cathy Lafon

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