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Ecologie - Page 807

  • Football : l'Onu veut une Coupe du monde "verte" en 2014

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    Brésil: Mondial 2014 DR

    On ne sait pas encore si les performances des joueurs de foot de Laurent Deschamps permettront à la presse de titrer à l'issue de la coupe du monde  2014 : "Le monde est bleu", comme en 1998. Ce qu'il y a de sûr, c'est que pour le futur Mondial, le monde devra être vert :  l'ONU a instamment demandé à la Fifa de s'investir davantage pour organiser une Coupe du monde  véritablement "verte" en 2014, dans un rapport publié à Brasilia, le 9 octobre dernier.

    Brésil 2014 : "vert", mais peu mieux faire

    Pour le Programme des Nations-Unies pour l'Environnement (Pnue), l'effort fourni par le Brésil pour le Mondial 2014 en matière de gestion environnementale n'est pas suffisant. "Cela mérite d'être pris en compte sérieusement par la Fédération internationale de football (Fifa)", souligne l'étude de l'organisation mondiale, financée par le Fonds mondial pour l'environnement (GEF), en revenant sur l'action de l'Afrique du Sud dans ce domaine pour le Mondial 2010, et en analysant les défis du Brésil pour celui de 2014.

    L'Afrique du Sud éco-exemplaire

    Pour les onusiens, à l'occasion du Mondial 1010, l'Afrique du Sud a fait mieux que prévu et a su fournir des efforts conséquents pour réduire et compenser ses émissions de C02. Le pays a même remporté de vrais succès pour l'efficacité énergétique et les transports. En 2014, le Brésil, pays organisateur, se doit donc de faire au moins aussi bien, mais la Fifa doit aussi jouer le jeu. En effet, la Fédération internationale de foot devra, elle aussi, "envisager de compenser sa propre empreinte carbone (émissions de gaz nocives pour le climat) et encourager ses partenaires à en faire de même", comme le soulignel'étude du Pnue.

    Le Mondial 2014 : première Coupe du monde de foot certifiée "verte" ?

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    Le stade Maracana en construction à Rio-de-Janeiro (Brésil) AFP

    Le Brésil s'est pourtant engagé à organiser la première Coupe du monde où tous les stades auront un "certificat vert", comme l'a rappelé le responsable de l'Environnement pour la Coupe du monde 2014, Claudio Langone, lors de la présentation du rapport onusien à la presse. Des certificats qui devraient tenir compte de la réutilisation du matériel de démolition pour la rénovation des stades, de l'éclairage et de l'énergie efficicaces, ainsi que de la gestion de l'eau.

    En écologie, pour passer des bonnes intentions à la réalité, c'est comme pour marquer un but au foot : il faut savoir concrétiser. En 2014, le Brésil comme la Fifa sont attendus sur le terrain de l'excellence environnementale : les pelouses des stades brésiliens devront être doublement vertes.

    Cathy Lafon

    REPERES

    • L'empreinte carbone de l'Afrique du Sud pour le Mondial 2010 a été de 1,65 million de tonnes de dioxyde de carbone, soit environ 60% du chiffre initialement projeté.

     

  • Initiative. Le WWF surveille la pêche illicite par satellite

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    L'organisation de protection de l'environnement Fonds mondial pour la nature (WWF, World Wildlife Fund) a mis en place un système de surveillance par satellite de la pêche illicite, notamment au large de l'Afrique occidentale. Afin de lutter contre les ravages de la surpêche et du "piratage"de la pêche, et pour préserver les stocks des populations halieutiques, marines et océanes.
     
    La pêche, par satellite et en temps réel

    logo wwf.jpgCe système de surveillance est basé sur celui déjà en service depuis 2000 et destiné à éviter les collisions de navires, "Automatic Identification System? (AIS). Il livre par satellite en temps réel le nom du navire, sa position et sa vitesse. WWF en fait un tout autre usage : "Ainsi, nous pouvons maintenant établir avec exactitude qui a pêché, où et quand, et il est possible de réagir rapidement à des activités de pêche illicite", a affirmé à l'AFP Alfred Schumm, le directeur pêche du WWF. "Ce système met à jour un tableau de la pêche en haute mer, là où, auparavant, il n'y avait pratiquement jamais de témoins", a-t-il ajouté.

    "Un poisson pêché sur cinq l'est illégalement"

    Une première analyse des données transmises par l'AIS au cours des "11 derniers mois montre que 111 bateaux de pêche industrielle opérant au large des côtes de l'Afrique occidentale ont ensuite presque exclusivement livré le produit de leur pêche dans des pays de l'Union européenne". En conséquence, le WWF va "procéder à une vérification du respect des quotas de pêche par les navires de pays de l'UE", a-t-il précisé.

    Dans l'Union européenne, 3.000 navires de pêche sont tenus d'installer à bord le système de surveillance de l'AIS.

    En Chine, une pratique de pêche raisonnée

    Tout n'est pas si noir dans l'univers de la pêche Le WWF donne aussi un coup de projo aux techniques de pêches coutumières en Chine, qui utilisent le cycle de vie poissons/vers à soie, grâce à une vidéo en ligne sur son site. Cette technique de pêche raisonnée est ancestrale. Elle a une empreinte écologique faible et permet aux pêcheurs de tirer profit des bénéfices générés par tous les acteurs de ce cycle.

    Prenons en de la graine.

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

  • Agriculture. Une fiscalité incitative pour réduire l'usage des pesticides

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    Pesticides : épandage agricole sur une parcelle de pommes de terre Photo AFP

    Réduire les pesticides dans les pratiques de l'agriculture est une double nécessité écologique et sanitaire, pour la santé des sols, des consommateurs et des producteurs eux-mêmes. Oui, mais si les agricultures bio ou raisonnée continuent à progresser en France et si les consommateurs eux-mêmes sont de plus en plus motivés par l'achat de produits sains dans les grandes surfaces, les commerces, les Amap et via les circuits courts, comment faire pour accompagner à grande échelle la mutation des agriculteurs vers une production nationale sans (ou avec moins de) pesticides et de produits chimiques  ? En leur évitant d'être perdants financièrement en cas de mauvaise année de récolte, tout en les associant à l'intérêt économique que leur offrirait la mutation écologique de leur pratique professionnelle ?

    Fiscalité incitative et révision des objectifs de réduction

    bio,pesticides,réduction,grenelle de l'environnement,gouvernement,plan,engrais chimiquesPour le gouvernement actuel, une des solutions sera politique et fiscale. Mardi 9 octobre, lors d'un point d'étape sur le plan Ecophyto, lancé en 2008 après le Grenelle de l'environnement par la France pour accompagner la réduction de l'usage des intrants agricoles chimiques, le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a déclaré travailler à la mise en place d'une fiscalité incitative pour encourager les agriculteurs à utiliser moins de pesticides. Et vouloir ouvrir la porte à une révision des objectifs de réduction affichés jusqu'ici.

    4 % de terres en bio en France

    Selon l'Agence Bio, l'organisme de la filière, les surfaces dédiées à l'agriculture biologique en France ont augmenté de 25% au premier semestre 2012 et une production en forte hausse comme le lait (+39%) est désormais suffisante pour répondre à la consommation. La vente des produits bio a augmenté de 5% et plus de 1.600 nouveaux opérateurs, producteurs et transformateurs, sont passés au bio, toujours selon l'Agence Bio. Le tout, malgré un contexte difficile et une baisse générale de la consommation alimentaire de 1%. La marche de notre pays vers une auto-alimentation en produits bio a donc progressé et nos importations dans ce secteur devraient  passer en 2012 sous la barre des 30%, contre 38% en 2009 et 32% en 2011.

    Loin de l'objectif de 6 % du Grenelle de l'environnement

    Au total, 800 producteurs sur 173.000 hectares supplémentaires et plus de 300 transformateurs ont rejoint le bio au premier semestre de l'année, portant l'ensemble des effectifs à 36.400 opérateurs en juillet 2012 sur près d'1 million d'ha (975.140). Mais avec aujourd'hui seulement 4% de terres en bio, les objectifs du Grenelle de l'environnement (20% en 2020, dont 6% en 2012) sont encore loin d'être atteints... Tout comme ceux qui concernent la réduction de l'usage des pesticides.

    Les pesticides en augmentation de 2,5% en 2011

    Au lieu d'avoir diminué, conformément à un autre objectif du Grenelle de l'environnement qui visait une réduction de moitié de l'usage des pesticides dans notre pays d'ici à 2018, dans les faits, le recours aux phytosanitaires a continué d'augmenter. En 2011, il a progressé de 2,5%. Pour le nouveau gouvernement, cet objectif initial chiffré paraît "très ambitieux" et Stéphane Le Foll a indiqué choisir de réorienter le plan Ecophyto, plutôt que de se focaliser sur "un chiffre fétiche".

    Les cinq thèmes du plan Ecophyto 2012, version Le Foll

    Le ministre souhaite la mise en place d'un groupe de travail pour plancher sur une possible fiscalité incitative, sur la base "moins on consomme (de pesticides), moins on paye". Il faut également améliorer le conseil donné aux agriculteurs, et  "différencier le conseil sur un modèle de production" du "conseil sur tel ou tel produit", tout en les mobilisant et en les responsabilisant. Le ministère de l'Agriculture organisera d'ailleurs le 26 novembre une grande journée autour du "Produisons autrement". Le ministre veut aussi "mieux cibler les objectifs de réduction par bassin de production et type de culture", soutenir le développement de techniques alternatives pour traiter les végétaux et enfin renforcer la lutte contre l'importation frauduleuse des pesticides.

    "La question environnementale doit être intégrée au cœur des pratiques agricoles"

    S'il est question de réorienter Ecophypto afin de le redynamiser, il ne s'agit pas non plus de renoncer à l'objectif lui-même de réduire de moitié l'usage des pesticides dans le pays. Pas d'ambiguïté, pour le ministre de l'Agriculture. La préoccupation écologique doit entrer au coeur des pratiques de l'agriculture d'aujourd'hui et de demain, comme il l'a souligné mardi. Mais en précisant également que cela ne se ferait pas sur un mode incantatoire et "angéliste". Il faut que le respect de l'environnement devienne pour tous les agriculteurs une réelle opportunité économique et un accélérateur de croissance. A cet effet, pour Stéphane Le Foll, il est "indispensable de créer des dynamiques collectives entre agriculteurs et entre exploitations".

    Voeux pieux, ou nouvelle méthode permettant enfin d'associer et d'intégrer tous les acteurs du secteur agricole à la réussite d'objectifs écologiques ? A suivre.

    Cathy Lafon

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