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Développement durable - Page 872

  • News fil vert. Pic de pollution en Aquitaine

    nuages.jpgQualité de l'air.  :  PIC DE POLLUTION PARTICULES EN SUSPENSION en Aquitaine. Agen : indice 8 (médiocre).  SIR (Seuil d'information et de recommandations) publié par AIRAQ. Dimanche 12 février 2012. En savoir plus : CLIQUER ICI

  • News fil vert. Il y a 11 mois : catastrophe nucléaire à Fukushima


    Une partie de la centrale nucléaire de Fukushima, détruite par le tsunami du 11 mars 2011. PHOTO AFP
    • Au Japon : Tokyo veut un référendum pour ou contre l'abandon de l'énergie nucléaire 
    Onze mois après la catastrophe de Fukushima, une association de citoyens tokyoïtes, "Décidons ensemble, pour un référendum national sur l'énergie nucléaire", a annoncé jeudi 9 février avoir recueilli assez de signatures pour réclamer à la municipalité de Tokyo un référendum sur le maintien de l'usage des centrales nucléaires pour alimenter la mégalopole en électricité. Quelques 250 000 habitants de Tokyo ont signé une pétition circulant depuis le 10 décembre, soit un total supérieur aux 214 000 requis pour pouvoir demander aux autorités de la capitale d'organiser une consultation publique.

    Cette initiative "pour que les citoyens décident eux-mêmes" découle de la catastrophe nucléaire survenue à la centrale de Fukushima (nord-est) à la suite du séisme et du tsunami du 11 mars. Aujourd'hui, seuls 3 réacteurs nucléaires continuent de fonctionner au Japon, où l'activité sismique ne s'est pas vraiment arrêtée depuis Fukushima. Inquiets, les Japonais souhaitent en majorité l'abandon ou une réduction de la part de l'énergie nucléaire dans la production d'électricité.

    Après vérification de la légalité des signatures de la pétition, l'association demandera au gouverneur de la capitale de proposer à l'assemblée municipale la tenue d'un référendum auquel seraient invités à prendre part tous les Tokyoïtes âgés de 16 ans ou plus, y compris les résidents permanents étrangers. Ils s'exprimeraient pour ou contre l'autorisation de l'exploitation des centrales nucléaires pour la région de Tokyo desservie par Tokyo Electric Power (Tepco), compagnie gérante des deux centrales de Fukushima et de celle de Kashiwazaki-Kariwa (ouest).

    • En France : "Cinq minutes contre le nucléaire"

    Douze associations environnementales françaises lancent aujourd'hui, samedi 11 février, une opération qui consiste à éteindre les lumières et appareils électriques pendant 5 minutes. L'objectif : interpeller les candidats à l'élection présidentielle sur la nécessité, selon elles, de sortir du nucléaire, d'économiser l'énergie, et de soutenir les énergies renouvelables. Parmi ces associations : Agir pour l'environnement, Greenpeace, Attac, Sortir du nucléaire, la Confédération paysanne, France Libertés, Générations futures ...  De son côté, l'association Robin des Bois se soucie de la question de la résistance de nos centrales au grand froid, et souhaite que l'IRSN, l'ASN et EDF communiquent en temps réel sur l'efficacité des dispositions préventives et curatives visant à éviter l'indisponibilité des eaux de refroidissement principales ou de sauvegarde.

    Pourquoi le 11 février ? C'est la date anniversaire du 11e mois de la catastrophe nucléaire de Fukushima. Les associations ont déjà prévu de prochaines opérations. Les dates sont faciles à retenir: le 11 mars (1 an après Fukushima, le 11 avril, le 26 avril (anniversaire de Tchernobyl) et le 4 mai (2 jours avant l'élection présidentielle).

    A quelle heure éteindre la lumière, samedi 11 février ? De 19 h 55 à 20 h.

    En pleine vague de froid, la consigne sera-t-elle suivie ? Elle aurait pour mérite, en tout cas, de contribuer à éviter un nouveau pic de consommation d'électricité.

    Cathy Lafon

    Plus d'infos 

    Le site de 5 minutes contre le nucléaire : cliquer ICI

  • Changement climatique : comment espérer stabiliser le climat ?

    terre.jpgDeux options : un réchauffement stabilisé à 2° C ou un réchauffement de 3,5 °C à 5 C°


    Dans un rapport communiqué le 9 février,  et relayé par le Journal de l'environnement, des scientifiques et climatologues du CNRS, du CEA, de Météo- France, de l’UPMC et de l’UVSQ, livrent les nouvelles simulations françaises concernant le changement climatique, pour le prochain rapport du GIEC (Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat).  


    Cela ne surprendra pas les écologistes qui suivent de près la question :  les modélisations sont  pessimistes. Elles montrent notamment, que sans extraction du CO2 de l’atmosphère, il n’est plus question d'espérer stabiliser les températures.

    •  La méthode des chercheurs.  En termes d’évolution de la température moyenne globale, les chercheurs français ont défini 4 scénarios couvrant les années 2000-2300: de la stabilité du réchauffement à +2°C en 2100, par rapport à l’ère pré-industrielle (dit RCP 2,6) à un réchauffement de 3,5 à 5°C entre les années 1990-2090 (RCP 8,5). En ce cas, les températures moyennes globales connaitraient, en un siècle, une évolution comparable à celle mesurée depuis le dernier maximum glaciaire, il y a 21 000 ans.
    • Première conséquence: accroissement des phénomènes  climatiques extrêmes, notammant pour les précipitations. En accord avec les dernières conclusions du Giec, les deux modèles français réaffirment une augmentation significative des précipitations annuelles aux hautes latitudes, sur le Pacifique équatorial, mais une diminution dans les latitudes subtropicales.
    • Activité solaire : jugée non coupable du changement climatique. Activité humaine : bien impliquée dans les faits. Outil de projection dans l’avenir, les modélisations servent aussi à infirmer certaines hypothèses. La plus connue, puisque portée par les climato-sceptiques, est la responsabilité de l’activité solaire dans le déclenchement des changements climatiques. «En reconstituant l’évolution du climat du XXe siècle, avec les variations d’activité solaire et les éruptions volcaniques, nous avons montré que le réchauffement ne peut être expliqué sans prendre en compte les activités humaines», indique Jean-Louis Dufresne.

    La conclusion du rapport est sans équivoque. Pour stabiliser le climat et limiter le réchauffement à 2° C, diminuer les émissions de gaz à effet de serre est le premier impératif. Mais le recours à la géo-ingénierie est désormais inéluctable.  «Pour limiter le réchauffement à 2°C, il faudrait rapidement diminuer les émissions anthropiques, et atteindre des émissions négatives». En clair, lancer une «action anthropique permettant de prélever directement du CO2 de l’atmosphère». Le tabou est désormais levé. A moins de rapidement mettre en batterie des millions d’arbres synthétiques ou de déclencher des blooms géants de phytoplancton, plus d’espoir «d’empêcher toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique», comme nous le commande la convention-cadre de l’ONU sur les changements climatiques.

    Et maintenant, on fait quoi ? On jette le rapport en vilipendant une fois de plus le caractère anxiogène et apocalyptique des études scientifiques et des avis des écologistes  ? Ou on se met enfin au boulot ?

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

    Le rapport des scientifiques français pour le GIEC : cliquer ICI

    Le site du Journal de l'Environnement : cliquer ICI

    Deux extraits du rapport  :

    • "La communauté climatique française réunissant principalement le CNRS, le CEA, Météo- France, l’UPMC et l’UVSQ (notamment à travers l’IPSL1, le CNRM2 et le CERFACS3) vient de terminer un important exercice de simulations du climat passé et futur à l’échelle globale. Ces nouvelles données confirment les conclusions du dernier rapport du GIEC4 (2007) sur les changements de températures et de précipitations à venir. En particulier, elles annoncent à l’horizon 2100, pour le scénario le plus sévère, une hausse de 3,5 à 5°C des températures, et pour le plus optimiste, une augmentation de 2°C. Mis à disposition de la communauté internationale, ce travail sera utilisé par le GIEC pour établir son prochain rapport, à paraître en 2013. Il donne des indications et des tendances sur le climat futur à l’horizon 2100 mais également, fait nouveau, sur les trente prochaines années."
    • " En accord avec les conclusions du GIEC en 2007, une tendance à l’augmentation des températures est observée à l’horizon 2100 pour tous les scénarios. Elle est plus ou moins marquée selon le scénario considéré : la hausse est de 3,5 à 5°C pour le scénario le plus sévère, de 2°C pour le plus optimiste, qui ne peut être atteint que par l’application de politiques climatiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre."