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Développement durable - Page 873

  • L'initiative. A Bordeaux, le coup de pompe est gratuit

     

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    La station de gonflage en libre-service du parking à vélos de la gare Saint-Jean (Bordeaux).

    PHOTO SO/ Quentin Salinier

    rossignol.jpgLa Cub (Communauté urbaine de Bordeaux), poursuit sa politique incitative pour le vélo en ville. Le parking à vélos sécurisé de la gare Saint-Jean, à Bordeaux, est désormais doté d'une station de gonflage en libre-service. Cette initiative montre que la Cub sait aussi écouter ses habitants. Un tel service fait, en effet, partie des demandes formulées par l'association Vélo-cité, dans sa contribution à l'élaboration de "Bordeaux- Métropole 3.0". Inaugurée le 7 février par Clément Rossignol, élu écologiste en charge des déplacements doux et de la mobilité alternative, la station a coûté 2 000 € à la CUB. Ne plus se laisser gonfler par des pneus à plat grâce à la Cub, n'est cependant pas encore une option donnée à tout le monde : l'utilisation de cette station est réservée aux abonnés de l'espace de stationnement, qui propose 200 places à l'abri des intempéries, et sous surveillance vidéo. Aujourd'hui. Car demain, la Cub envisage d'installer d'autres équipements similaires, dans des parcs relais ou près de certaines stations de tram...  ce qui peut aussi intéresser les usagers du VCub. C'est l'occasion rêvée pour nous de prendre des nouvelles de notre mascotte écolo locale, le VCub (le système de vélo en libre service bordelais), auprès de Clément Rossignol, son initiateur.  Il est loin d'être à plat !  Le VCub, pas Clément Rossignol (en grande forme aussi, cependant). En 2011, il a franchi le cap des 2 millions d'emprunts (le 27 décembre). Et chaque VCub est emprunté en moyenne 5 à 6 fois par jour. Une affaire qui roule, donc, contrairement aux prédictions pessimistes de ses détracteurs.

    Gonfler ses pneus à l'oeil  : un cadeau qui va réchauffer le coeur des cyclistes bordelais, au bord de la crise de nerf par ces temps de glace et de neige. En effet, depuis l'arrivée de la vague de froid en Aquitaine, la communauté des deux-roues et des piétons a pu constater à  ses dépens, une fois de plus, qu'en dépit des beaux discours sur la nécessité d'adopter les déplacements doux pour réduire la pollution et la circulation automobile, la bagnole reste toujours la reine. Avec une nouvelle édition de Cyc'Lab (journée de rencontres internationales sur l'usage du vélo en ville) en vue à Bordeaux, on aurait pu penser que déblayer rapidement les pistes cyclables et les trottoirs aurait été un objectif,  sinon prioritaire, au moins égal à celui de nettoyer les chaussées. Surtout quand le tram bordelais, à l'APS ultrasensible, tombe en rade. Et ben non. L'essentiel, c'est toujours que les quatre roues, chauffées et isolées de la neige et du froid, puissent continuer à circuler !  Pneus gonflés ou pas, ces trois derniers jours ont donc été une galère intégrale pour les cyclistes et les piétons bordelais, qui aimeraient bien être davantage chouchoutés et récompensés des efforts qu'ils font au quotidien, en faveur de la qualité de l'air et pour économiser les ressources de la planète. Qu'il pleuve, qu'il neige, qu'il vente, ou qu'il fasse soleil.

      Le coût de l'abonnement au parking à vélos de la gare  Saint Jean 25 € par an, ou 15 € si on est abonné  TBC ou Modalis.

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

    Cyc'Lab 2012 (Journée de rencontres internationales, de débat et de réflexion sur l'usage du vélo en ville), vendredi 10 février, Athénée, 9 h - 20 h. Entre gratuite, sur inscription . Pour découvrir le programme : Cliquer ICI.

    "Coup de pompe en libre-service à la gare", "Sud Ouest", 8 février : Cliquer ICI

     

  • News fil vert

    mia angouleme.jpgCa bouge dans l'autopartage : Ineo va équiper Angoulême (Charente)

    Filiale de GDF Suez, Ineo vient de remporter le contrat d’autopartage de véhicules électriques du Grand Angoulême (106 000 habitants). Ineo implantera les infrastructures de recharge des véhicules et se chargera de l’exploitation commerciale.

    Le Grand Angoulême prévoit d’installer quatre stations d’autopartage électriques dans le courant du second semestre 2012 : à la gare, à proximité de l’hôtel de ville, dans le secteur de Magelis, le pôle de l’image et du son et dans le quartier de Basseau – Grande Garenne. Sur chaque station, il y aura deux voitures électriques en autopartage et deux prises pour d’autres véhicules électriques.

    Au total, 10 voitures électriques, disponibles 24h/24, seront mises en service dans le courant du premier semestre 2012. Ce sera la première ville française équipée d’une solution électrique 100 % locale, puisque même les véhicules seront fabriqués dans la région Poitou-Charente. Le choix s'est en effet porté sur des Mia Electric, fabriquées en région Poitou-Charentes sur le site Heuliez, de Cerizay (Deux-Sèvres). Autre innovation, les deux modes de transport - véhicules plus transports enpublics - devraient être également intégrés pour la première fois, avec des passerelles tarifaires de l’un à l’autre.

    Le contrat passé entre Ineo et l’agglomération d’Angoulême est de quatre ans renouvelables.

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

    Le site Autodéclics : cliquer ICI

    "Angoulême, une mise au courant", Sud Ouest 21 janvier 2012 : cliquer ICI

  • Lutte anti-pollution en Aquitaine : Airaq change d'air

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    Depuis le mois de décembre 2011, les informations sur les dépassements des seuils de  pollution de l'air dans les grandes agglomérations se multiplient en Aquitaine. On a même enregistré une alerte à Bordeaux, les 27 et 28  décembre, phénomène qui ne s'était jamais produit dans l'histoire de notre région. La qualité de l'air que nous respirons se serait-elle brusquement dégradée ? Des conditions météorologiques particulières liées à l'hiver seraient-elles en cause ?

    peggy.jpgLe point sur l'état de l'air aquitain avec Peggy Kançal, conseillère régionale et présidente de l'association Airaq (Air Aquitaine) depuis novembre 2011.

    Le contexte : la pollution de l'air, un risque sanitaire majeur

    Pour l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la pollution de l’air représente un risque environnemental majeur pour la santé. En milieu urbain, elle serait responsable dans le monde d’1,3 million de décès par an. En France, elle entraînerait 42 000 décès prématurés par an, imputables aux infections respiratoires, aux cardiopathies et au cancer du poumon.  Diminuer les niveaux de pollution atmosphérique est un véritable enjeu de santé publique. Et tout simplement aussi de qualité de vie.

    En Aquitaine, Airaq veille au grain

    Pour  mieux relever ce défi sanitaire, l'Etat français a confié à plusieurs associations régionales agréées par le ministère de l'Ecologie, la mission de surveiller la qualité de l'air que nous respirons et d'informer les populations. L'objectif étant aussi de renforcer les politiques publiques en matière de lutte contre la pollution de l'air. En Aquitaine, depuis 1995, c'est Airaq qui s'y colle. Pour mesurer les particules nocives en suspension dans l'air, le vigile de l'air aquitain dispose de stations fixes dans les agglomérations (10 dans l'agglomération bordelaise) et de moyens mobiles, déployables en fonction des besoin, qui lui permettent d'informer la population du niveau de la pollution atmosphérique. Le tout positionné en fonction des consignes et critères donnés par l'Etat.

    En 2012, notre air est aussi mauvais qu'avant

    Oui, c'est enfin l'hiver, mais non, la pollution de l'air ne s'est pas brusquement aggravée. Même si, comme Peggy Kançal le déplore, elle n'a pas vraiment diminué non plus et s'est même détériorée dans certaines zones. En revanche, la présidente d'Airaq indique que "Depuis le 27 décembre dernier, Airaq a abaissé les seuils d'information et d'alerte à la population. Le seuil d'information est passé de 80 mg/m3 de particules en suspension dans l'air à 50 mg/m3, et le seuil d'alerte de 125 à 80. Autrement dit, le seuil qui provoquait hier une recommandation, déclenche aujourd'hui une alerte. D'où la multiplication des informations dans notre région". Ce n'est pas un caprice aquitain. Elle rajoute que ces nouveaux critères s'appliquent à toutes les petites soeurs d'Airaq, chargées par le  ministère de l'Ecologie de veiller à la qualité de l'air : "La France s'est mise en conformité avec une directive européenne fixant les normes en la matière". Quand les lois se durcissent en faveur de l'environnement, on se doute bien un peu qu'il y a de l'Europe dans l'air... Ouf, on va enfin respirer à Bordeaux comme à Rome, Madrid , Bruxelles, ou  Berlin.

    2 ou 3 alertes par an

    Selon Peggy Kançal, qui se base sur les statistiques des seuils de pollution des années antérieures, il pourrait y avoir avec ces nouveaux critères une vingtaine de déclenchements d'opérations d'information sur la pollution de l'air en Aquitaine en 2012. Une dizaine ayant été lancées depuis début janvier, la prévision risque d'être dépassée. Et deux ou trois alertes, vraisemblablement à Bordeaux et autour de la zone Bayonne-Anglet-Biarritz. Si le Préfet en décide ainsi, car Airaq ne fait que transmettre à la Préfecture les élements concernant les seuils d'information. Jusqu'en décembre dernier, à la différence de régions comme l'Ile-de-France, Rhône-Alpes ou Provence-Alpes-Côte d'Azur, l'Aquitaine n'avait jamais connu de situation de niveau d'alerte à la pollution atmosphérique jusqu'en décembre dernier.

    Les mesures de restriction

    En cas d'alerte, si la situation perdure, le Préfet peut prendre des mesures contraignantes visant à diminuer le nombre de particules en suspension. Cela va de l'interdiction faite aux poids lourds de traverser les zones urbaines, à celle faite aux voitures de circuler, selon le numéro de leur plaque minéralogique. Si la circulation automobile reste un des premiers vecteurs de pollution atmosphérique, avec les activités industrielles, le chauffage, dont le chauffage au bois, a sa part de responsabilité. Tout comme brûler des déchets verts en zone urbaine. Bon pour l'environnement, le chauffage au bois, s'il est utilisé en ville à grande échelle, dans de mauvaises conditions (qualité du combustile, du poêle...), contribue aussi à la dégradation de la qualité de l'air en hiver. Le Canada a diagnostiqué le problème depuis 2004. En partenariat avec Airaq, l'Ademe met ainsi en garde le public en l'invitant à s'informer sur les bons usages du chauffage au bois grâce à une vidéo, disponible sur internet. Pour la découvrir : Cliquer ICI.


    Mieux s'informer avec Airaq

    En langage airaquien, le mot magique est "Atmo". Comme "atmosphère". L'indice Atmo caractérise en effet la qualité de l'air quotidienne d'une agglomération de plus de 100.000 habitants sur une échelle qui va de 1 (indice très bon) à 10 (indice très mauvais). Mais comment savoir quel est notre Atmo ?

    Un site internet

    Pour que nous puissions être informés du niveau de l'indice Atmo du territoire où nous résidons et des prévisions du lendemain, Airaq met depuis plusieurs années à notre disposition un site internet, alimenté en temps réel. Plus que précieux, si l'on est de santé fragle, si l'on souffre de maladies respiratoires ou si l'on fait du sport au grand air. Selon la qualité de l'air, on peut ainsi éviter de faire des efforts et se mettre à l'abri. Pour accéder au site internet d'Airaq : Cliquer ICI.

    Une application mobile

    lutte,préventionPour améliorer encore notre information, AIRAQ ne lésine pas et vient de développer une application mobile, qui fournit les indices de la qualité de l’air en situation de fond pour 8 grandes agglomérations en Aquitaine. Bordeaux, Pau, Bayonne-Anglet-Biarritz, Périgueux, Agen, Dax, Arcachon, Lacq ainsi que le détail de ces indices par polluant (ozone, particules en suspension, dioxyde d’azote, dioxyde de soufre). Cette aplication permet également de recevoir en temps réel, les déclenchements des procédures de pollution sur l’Aquitaine. Pour télécharger l'application : Cliquer ICI

    Mais si on n'a ni internet, ni smartphone  ?

    Dans l'agglomération bordelaise, l'information est donnée par affichage sur le réseau TBC, ou les panneaux de certaines communes. Mais ce n'est pas encore le cas sur la rocade bordelaise et les autoroutes d'Aquitaine, à l'inverse d'autres régions. Peggy Kançal espère une évolution sur ce point en 2012. Les médias locaux et leurs relais nationaux (presse écrite, télévisions, radios, internet) ont aussi un rôle éminent à jouer pour informer le public en temps réel : Airaq travaille ardemment en ce sens.

    Cathy Lafon