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Développement durable - Page 654

  • Chanson culte : "La Montagne", de Jean Ferrat

    "La montagne", de Jean Ferrat. En voilà une chanson culte et une valeur sûre... Suggérée par Pascale, une internaute fan de Ma Planète.

    Une chanson visionnaire

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    Jean Ferrat et José Bové. Photo DR

    Ecrite en 1964, bien avant la mode écolo, cette chanson mélancolique et populaire est réellement visionnaire : elle dénonce déjà l'exode rural, la malbouffe et encense le retour à la terre. Rappelez-vous. La France en 1964, c'était avant 1968. Hé oui. Le général de Gaulle régnait, les Trente glorieuses battaient leur plein et les Français découvraient les meubles en Formica et les poulets élevés en série comme autant de "progrès". 

    Le coup de foudre

    Au début des années 60, Jean Ferrat, accède à la gloire. Il  passe à l'Olympia en 1962. Sa chanson "Federico Garcia Lorca" reçoit une ­avalanche de prix, suivie de "Paris Gavroche", "Deux ­Enfants au soleil" et  "Nuit et Brouillard".  C'est alors que Jean Saussac, peintre et décorateur, basé en Ardèche, qu'il vient de rencontrer, l'invite à venir découvrir son village: Antraigue-sur-Volanes. Et Jean Ferrat, le Parisien, a le coup de foudre pour Antraigues. Au point d'y composer "La Montagne", inspirée de son nouvel amour pour les Cévennes, avant d'y acheter une vieille ferme et de s'y installer.

    L'ancêtre de la conscience verte

    Chanson devenue mythique, "La Montagne", véritable déclaration d'amour à la nature, est aussi la première profession de foi écologique en chanson. Ancêtre de la conscience verte, elle a dénoncé, avant l'heure, l'urbanisation, l'étalement urbain, la perte des valeurs terriennes, la désertification des campagnes et de la montagne, l'agriculture intensive et la malbouffe, avec le "poulet aux hormones".  Avant les luttes pour le Larzac des années 70 et celles de Notre-Dame-des-Landes, et bien avant la vache folle, les OGM et encore le trafic de la viande de cheval...

    "La Montagne" porte en elle tous les germes des combats écolo à venir que mènera par la suite un certain José Bové. C'est dire.

    Cathy Lafon

  • Gironde : à Pessac, l'entreprise "Jade" va lancer un désherbant à base de colza

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    "Jade" va commercialiser un herbicide naturel pour désherber les cultures viticoles et agricoles. Photo archives  Sud Ouest/ Jean-Louis Borredon

    Les alternatives aux pesticides existent. A l'occasion du Salon de l'agriculture, le ministère de l'Agriculture a fait savoir qu'il voulait sortir de sa confidentialité le secteur de la protection biologique des plantes dont la filière vise 20.000 emplois dans les quatre ans. En Gironde, une société, "Jade", se prépare à commercialiser un  désherbant naturel produit à base de colza.

    La "protection biologique" des plantes, késako ?

    La protection biologique des cultures, ou bio-contrôle, recouvre les alternatives à la chimie de synthèse, autrement dit, aux pesticides. C'est un secteur économique prometteur. Aujourd'hui, elle compte une cinquantaine de PME, 4.000 emplois et son chiffre d'affaires est évalué entre 100 et 150 millions d'euros. Promise à un beau développement, puisque la France s'engage à réduire l'utilisation des pesticides, sa croissance atteint 15 % à 20 % par an.

    Nom de code : VVH86086

    En juin 2013, le groupe Alidad Invest, installé à Mérignac (Gironde), se préparait à commercialiser prochainement un produit de bio-contrôle alternatif aux herbicides chimiques, non sélectif, défanant, dessiccant et anti mousse (surfaces dures). Nom de code de ce nouvel herbicide : VVH 86086. Aidé par Oséo et le Conseil régional d'Aquitaine, l'entreprise a créé une nouvelle société, baptisée "Jade" chargée de la vente au monde agricole, basée à Pessac.

    Assurer une productivité agricole bio et durable en protégeant les agriculteurs

    Dans le cadre de la réduction des pesticides voulue par le gouvernement et du développement de l’agriculture biologique qui va avec, le VVH 86086 s’inscrit dans une démarche de réduction de l’impact des activités agricoles sur l’environnement. Son objectif est de permettre à ses utilisateurs d’assurer la productivité de leur exploitation, en assurant une gestion durable des espaces verts. Tout en leur garantissant confort, propreté et sécurité pour l'applicateur, le consommateur et l'environnement. D’origine végétale, la substance active est extraite d’un processus naturel qui n’inclue pas de produit chimique. La molécule utilisée est très facilement biodégradable et après de nombreux tests sur vignes comme sur pommes de terre, aucun résidu n’a été retrouvé dans les produits. C’est pourquoi Alidad revendique pour VVH 86086 l'éligibilité au label "utilisable en agriculture biologique".

    Comment ça marche ?

    La particularité de VVH 86086 est qu’il ne tue pas l’herbe, il ralentit sa pousse. C’est d'ailleurs une des raisons pour laquelle l’efficacité du produit doit tenir compte des aléas climatiques. Alors qu’un seul passage peut suffire pour désherber la culture ou le jardin avant un été sec, il faudra en revanche s’y atteler à plusieurs reprises si l’été est humide afin d’éviter la repousse des mauvaises herbes. Son utilisation est à usage variable, en fonction des usages et des objectifs de chacun. Le produit attend l'autorisation de mise sur le marché, d'un jour à l'autre.

    Les désherbants pèsent pour la moitié des ventes de pesticides

    Jusqu'à présent, Alidad Invest vendait des produits pesticides classiques aux viticulteurs et agriculteurs du Sud-Ouest. Des produits toxiques et reconnus dangereux pour la santé humaine, désormais dans le collimateur du gouvernement, auxquels les produits de bio-contrôle élaborés à partir de substances naturelles vont pouvoir se substituer, même dans le cadre de l'agriculture biologique. L'enjeu est important pour cette entreprise : le potentiel est énorme puisque les seuls désherbants pèsent la moitié des ventes de pesticides.

    Cathy Lafon

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  • Insolite. "Chéri, le réchauffement climatique a rétréci les poissons !"

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    A la différence d'autres poissons présents en mer du Nord, la morue résiste au changement climatique. Photo AFP

    Avec l'augmentation des températures dues au réchauffement climatique, les poissons rétrécissent en Mer du Nord. Une étude conduite par des chercheurs écossais vient de mettre cette tendance en évidence.

    C'est une conséquence insolite du changement climatique. Haddock, merlan, hareng : plusieurs populations de poissons ont vu leur taille diminuer en Mer du Nord, au cours ces trente-huit dernières années. Selon les scientifiques écossais, la cause principale de ce rétrécissement est l’augmentation des températures, et non pas la surpêche. En effet, la mer du Nord a augmenté de 1 à 2°C sur la même période. Selon les chercheurs, les poissons atteignent donc le stade de la maturité plus rapidement et n’ont donc plus le temps de grandir, explique The Guardian, qui a révélé cette étude le 28 janvier dernier.

    Les poissons ont rétréci de près de 29%

    Les scientifiques ont passé au crible tente années de données du Conseil International pour l’Exploration de la Mer, pour parvenir à cette conclusions. Le réchauffement climatique n'affecte pas de la même façon toutes les espèces de poissons. La morue, par exemple, n’a pas évolué en taille depuis le début de la période étudiée. En revanche, pour d'autres espèces, l'augmentation de la température de la mer n'est pas sans conséquence : certaines ont rétréci de près de 29%. 

    Manque d'oxygène

    Cette étude récente rejoint les conclusions d'autres travaux scientifiques. Une étude de l'institut français Cemagref publiée le 20 juillet 2009 aux Etats-Unis, dans la revue "Proceedings of the National Academy of Sciences", révélait que les poissons des eaux européennes ont perdu la moitié de leur masse corporelle en l'espace de quelques décennies sous l'effet de plusieurs facteurs, dont entre autres le changement climatique. Plus récemment, en 2012, Daniel Pauly, biologiste au Fisheries Centre de l'Université de Colombie Britannique à Vancouver (Canada), prévenait : "l'oxygène contenu dans l'eau est pour les poissons une source importante d'énergie". Or, "Un océan plus chaud et moins oxygéné, comme prédit avec le changement climatique, compliquera la tâche des poissons les plus gros, ce qui signifie qu'ils cesseront de grandir plus tôt", ajoutait-il.

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    "Le constat est le même pour de nombreuses espèces qui ont des régimes alimentaires variés et vivent à des profondeurs différentes", précise Alan Baudron, chercheurs à l’Université d’Aberdeen. Selon le scientifique, le phénomène ne se limitera pas qu'à la mer du Nord : "Nous anticipons qu’une forte augmentation localisée des températures pourrait entraîner une réduction de la taille de plusieurs espèces dans d’autres régions océaniques du globe", conclut-il dans The Guardian.

    Cathy Lafon

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