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Développement durable - Page 613

  • Mondial 2014 : Dany le Vert, envoyé spécial au Brésil pour Arte

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    Le road-trip de Dany Cohn-Bendit au Brésil pour la Coupe du monde de foot est à suivre sur Arte. DR

    Daniel Cohn-Bendit, l’ancien député écolo européen, est un jeune retraité hyper-actif. Sitôt quitté l'hémicycle de Strasbourg, le voilà qui sillonne en tous sens le Brésil pour une raison bien précise :  le Mondial de foot. Envoyé spécial de la chaine franco-allemande Arte, il y tourne un journal de bord pour info.arte.tv, et met en boîte par la même occasion un documentaire que l'on pourra voir à la fin de l’année sur le thème du football et de la démocratie.


    Le Mondial de Cohn-Bendit #13 par liberation

    Qui a dit que l'écologie avait en horreur le foot ?

    Avec Dany, on le sait, c'est "mort à la langue de bois et aux idées reçues". Une posture qui a d'ailleurs autant fatigué ses proches en politique que fait les délices du grand public. Et voilà donc encore une idée toute faite sur les écolos à jeter aux orties, grâce au plus "vert" des écolos, à défaut d'être le plus jeune d'entre eux. Non, le foot n'est pas incompatible avec l'écologie et vice et versa, comme l'incarne parfaitement  Daniel Cohn-Bendit  dont les trois passions sont : l'écologie, la politique et le foot.  Voilà pourquoi l’ex-député européen a accepté de partir au Brésil pendant la Coupe du monde de football pour réaliser "Dany’s Day", un journal de bord sous forme de road-movie. Son bus, décoré par des graffeurs brésiliens, le mènera jusqu’à la fin de la compétition dans toutes les villes brésiliennes où se déroulent des grands matchs : Salvador, Sao Paulo, Brasilia, Manaus, Rio de Janeiro…

    Qui a dit que les footballeurs, sans cervelle, ne s'intéressaient qu'au ballon rond et à l'argent? 

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    Socrates et Dany Cohn-Bendit,1985. DR

    Rebelote sur les idées toutes faites dont il faut se débarrasser de toute urgence !  Durant son périple, Daniel Cohn-Bendit ira à la rencontre des gens de la rue comme des fans de foot, et l'on verra qu'ils sont bien dotés d'une conscience politique parfois aigüe. Il rendra notamment hommage au grand footballeur Socrates, star de l’équipe des Corinthians, décédé en 2011, qu'il avait rencontré en 1985. Ce footballeur de génie avait aussi l’art de transformer chaque match en meeting politique... Et il n'est pas un cas isolé au Brésil, comme on le découvrira dans le documentaire de 90 min intitulé "Football et démocratie, l’exception brésilienne", que Dany le rouge aujourd'hui vert réalise aussi.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Les chroniques quotidiennes de Dany sur ses impressions en marge de la Coupe du monde,  d'une durée de 1’30″ sont disponibles sur info. arte.tv depuis le 11 juin, jusqu'au 14 juillet.  L'écolo fan de foot est également chroniqueur du Mondial  à la radio, pour  Europe 1.
    • Pour soutenir le documentaire de Daniel Cohn-Bendit au Brésil pendant la Coupe du monde, une campagne de crowdfundig est organisée sur ULULE. Vous pouvez y retrouver également des informations spécifiques sur le film.  Voici le lien :  http://fr.ulule.com/futebol/
  • Mon été 2014 en mode écolo. La planche de surf "verte" est née au Pays basque

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    Benoît Rameix, le shaper, le sculpteur de planches, l’un des trois fondateurs de la start-up Notox, basée à Anglet, sur la zone artisanale du Lazaret. © Photo Sud Ouest / Betrand Lapègue  

    Les grandes vacances approchent à grand pas, ou sont déjà là. Comment passer l'été en se faisant plaisir dans un plus grand respect de la planète et du développement durable ? Voici une première réponse, avec la planche de surf « propre » en fibre végétale, réalisée depuis trois ans par Notox, un petit « atelier-labo » des Pyrénées-Atlantiques, fait peu à peu son chemin. Adoptée par des pratiquants, elle a été adoubée par le ministère du Redressement productif, et vise l’export.

    planche green.jpgUne planche de surf, c'est super polluant

    L'invention est loin d'être anodine. Car, paradoxe pour les surfeurs qui entretiennent un lien « nature » avec l’océan, la fabrication d’une planche est une activité polluante et nocive pour la santé. « Une planche de trois kilos génère six kg de déchets dont 100% ne sont pas recyclables », rappelle Dominique Villenave, 45 ans, co-fondateur de l’entreprise Notox (No Toxique) à Anglet.

    Des matériaux extrêmement polluants et dangereux

    « La fabrication obéit à un processus immuable depuis 50 ans », explique-t-il. « Un pain de mousse en polyuréthane coulé dans de la résine, sur laquelle on colle de la fibre de verre. Des matériaux extrêmement polluants et dangereux » comme l'a mis en évidence une doctorante en médecine, la Dr Xavière Houyert, dans une étude qu'elle réalisée en 2011 sur le sujet. « La salle de ponçage où s’échappent les très fines poussières de matières plastiques et fibres de verre, qui vont directement dans les alvéoles des poumon, elle appelle ça "la classe amiante". C’est dire la dangerosité », précise Dominique Villenave.

    Créer une  planche verte idéale

    planche surf,notox,écologique,océan,atlantique,déchets,pyrénées atlantiques,anglet,innovationD'où l'idée de créer un atelier visant à « s’approcher le plus possible de la planche idéale », en diminuant les matériaux polluants, concrétisée par Dominique Villenave avec deux ingénieurs de 35 ans eux-mêmes surfeurs, Pierre Pommiers et Benoît Rameix. La fibre de verre a été remplacée par de la fibre de lin. Dotée d’une flexibilité naturelle que n’a pas la fibre de verre, plus absorbante aux vibrations, la logique voulait qu’elle améliore la « tenue de vague ». Pari tenu semble-t-il, si l’on en croit des pratiquants. « Je surfe sur Notox depuis presque un an après y avoir mis ma fille, car je voulais une marque de confiance avec un vrai suivi », déclare Emmanuelle Joly (photo ci-dessus), 42 ans, une pionnière du surf féminin en France, aux dix ans de circuit pro et six titres européens dans les années 90. « Depuis je ne peux plus revenir sur des matériaux classiques, je les trouve moins réactifs et performants », assure-t-elle. « Or c’est ce que je demande avant tout à une planche ».

    Les déchets ultimes réduits des deux tiers

    La gageure pour Notox fut notox.jpgde construire un atelier sophistiqué où les déchets sont isolés, recyclés et revalorisés, à chaque stade de la production: shape (design), modelage, glaçage et ponçage. Les pièces dédiées à la stratification et au ponçage ont été dotées d’un système de traitement d’air et d’aspiration à l’outil (ponceuse, robot…), explique-t-on chez Notox. Au final, la quantité de déchets ultimes, non recyclables, « principalement des résines », a été réduite de plus des deux tiers. Stratégiquement, l’atelier-labo a diversifié ses services: planches à la demande, mise à disposition locative pour « shapeurs » (designers, ndlr) extérieurs, sous-traitance de petites et moyennes séries de planches.

    Résistante et réactive, mais chère

    Philippe Chevallier, un shapeur et surfeur de 45 ans, y fait ainsi fabriquer une partie de ses planches. « La Notox réduit les déchets et possède des propriétés mécaniques bien meilleures que la planche en fibre de verre. Elle est plus résistante aux chocs ». « Bien sûr, ça se paye », ajoute-t-il. Une planche classique coûte environ 500 euros. La Notox est 250 euros plus chère. Mais, selon Philippe Chevallier : «c’est mérité ».

    Au-delà des planches elles-mêmes, Notox vise une autre étape :  conceptualiser l’atelier Lab Notox et l’externaliser sur les lieux de productions.

    Cathy Lafon avec l'AFP

    PLUS D'INFO

    • Notox en chiffres. Créé en 2010, Notox produit environ 400 planches par an, emploie cinq personnes et a réalisé en 2012 un chiffre d’affaires de 230.000 euros, dont 15% à l’export.  En 2913, Notox a été décorée et honorée au ministère du Redressement productif, parmi d’autres entreprises innovantes, lors d’une soirée vouée aux « objets de la nouvelle France industrielle. Le ministre Arnaud Montebourg a salué en eux des « sans-culottes de la Révolution industrielle en cours », qui ont « transgressé des lignes, inventé des procédés, et s’apprêtent à exporter ». Mazette !
  • Cinéma: Kaguya, princesse écolo

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    "Le conte de la princesse Kaguya", un film d'animation de Isao Takahata, au dessin épuré. DR

    film d'animation,japon,critiqueLes grands maîtres du film d'animation japonais ont la fibre écolo. Hayao Miyazaki  qui a fait ses adieux au cinéma au début de l’année avec "Le vent se lève", nous a habitués à des créations poétiques qui ont la beauté foisonnante de la nature nourricière comme thème récurrent, mais aussi les méfaits que lui infligent l'avidité des hommes.

    Isao Takahata, l’autre maître du Studio Ghibli, qui vient de livrer  à son tour son ultime film : "Le conte de la princesse Kaguya", reste dans la même veine. En portant à l’écran "Le conte du coupeur de bambous", considéré comme le texte populaire le plus ancien du Japon écrit au tournant du Xe siècle, il en a fait une fable pastorale et écologiste qui célèbre les joies d’une vie simple proche de la nature, en exhortant à savourer la vie malgré ses combats et ses inégalités.

     

    kaguya-hime-no-monogatari-photo-1.jpgUn bijou de poésie qui prône le retour à la nature

    Un jour qu’il coupe des bambous, un vieil homme voit jaillir d’un des arbres un faisceau de lumière éclatante. Le paysan s'approche et découvre à l’intérieur d’une tige de bambou une minuscule princesse endormie, de la taille d’un pouce. Il l’emmène chez lui et la confie à son épouse. Dans des mains, la princesse se transforme en nouveau-né. Le couple l'adopte et en trois mois, elle atteint une belle taille. Le vieil homme décide alors de partir vivre à la capitale avec sa famille pour que la fillette, puisse y recevoir l’éducation nécessaire à son rang. Mais loin de la nature et de ses montagnes, la princesse qui devient une  jeune femme à la beauté sans pareille, s’enfonce dans l’ennui et la tristesse...

    Un projet ambitieux

    Takahata2.jpgAprès quatorze ans d’absence, le réalisateur du "Tombeau des lucioles" (photo ci-contre) concrétise le projet le plus ambitieux du Studio Ghibli, avec ce dessin animé léger et fluide, dont la beauté renversante a de délicates teintes d'aquarelle. Mais qu'on ne s'y trompe pas : la fabrication de ce long métrage a coûté cinq milliards de yens (36 millions d’euros) et nécessité huit ans de productions, la collaboration des meilleurs techniciens du Japon et la création d’un nouveau studio spécialement conçu pour l’occasion...

    Du très lourd, pour parvenir à un résultat aussi éthéré qu'un voile de mariée parfumé s'envolant au souffle chaud du printemps...

    Cathy Lafon

    coeur.jpg"Le conte de la princesse Kaguya" est un Coup de coeur de Ma Planète, à voir absolument au cinéma, avec ou sans enfants. Présenté au festival de Cannes 2014 lors de la Quinzaine des réalisateurs, il a émerveillé la Croisette. Il a également fait l'ouverture du festival international du film d'animation d'Annecy.