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Développement durable - Page 606

  • Ces bonnes nouvelles vertes de 2014. Aujourd'hui : le bio, ça cartonne !

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    Choisir de s'alimenter bio, c'est bon pour le développement durable, pour la planète et pour notre santé. Photo archives "Sud Ouest" Emilie Drouinaud

    C'est l'été... "Ma Planète part" en vacances, bien vertes et bien méritées vous en conviendrez ! Mais l'écolo-blog de "Sud Ouest" ne vous abandonne pas pour autant et vous a préparé une série spéciale, "Retour sur les bonnes nouvelles vertes de 2014",  pour vous accompagner quotidiennement (ou presque) jusqu'à la rentrée de septembre.

    Halte à la sinistrose ! L'actualité  écolo ne se résume pas qu'à des catastrophes... Pour vous en convaincre et vous aider à reprendre le boulot en septembre gonflé à bloc,  "Ma Planète" vous propose de revisiter ces infos ultra positives qui ont fait le bonheur des écolos cette année. Aujourd'hui  : les excellents résultats du marché du bio...

    En France comme aux Etats-Unis, le marché du bio cartonne

    25 avril 2014. En France, le marché du bio pèse aujourd’hui 4,1 milliards d'euros, avec une croissance d'environ 5% en 2013 qui dépasse le chiffre de 3 % qui avait été prévu. Tel est le résultat de l'étude réalisée par  Xerfi sur l'agriculture bio, publiée en février dernier. 

    Xerfi avait prévu une croissance de +3% en 2013 : Le bio continue donc son expansion mais qu’en est-il vraiment de la consommation du bio par les Français ? On peut le découvrir grâce à une infographie 100% Bio réalisée avec l'institut de sondage BVA, par ma-Reduc.com, site communautaire de bons de réductions et de bons plans en ligne 

    La consommation du bio en chiffres

    L'infographie décrypte la consommation du bio par les Français en chiffres : la fréquence d'achat, le budget, les dépenses par semaine et par foyer, qui sont les consommateurs de bio et quelles sont leurs motivations, ou encore les produits stars du bio...  Malgré un contexte économique difficile, on s'aperçoit que 75% des Français sont prêts à dépenser plus pour manger mieux. Ainsi, on observe que le budget bio a augmenté pour 24% des Français et que 8% d'entre eux dépensent plus de 50 euros par semaine. Ils sont seulement 2% à penser que le bio n'est qu'un effet de mode

    Une opportunité économique exceptionnelle

    Aux Etats-Unis, le bio décolle aussi. Comme le relève le site du "Le Nouvel OBbs"/"Rue 89", Tom Vilsack, secrétaire d'Etat américain à l'Agriculture constate cette envolée spectaculaire : "La demande pour le bio a crû de façon exponentielle pendant la décennie écoulée. Avec des ventes au détail estimées à 35 milliards de dollars l’an dernier, l’industrie du bio représente une opportunité économique exceptionnelle pour les fermiers, les éleveurs et les communautés rurales."

    Plus que jamais, manger bio, c'est vraiment le bon plan !

    Cathy Lafon

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  • Le réchauffement climatique se poursuit, selon un rapport annuel américain

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    En octobre 2013, des incendies hors norme menaçaient Sydney, la ville la plus peuplée d'Australie. Archives AFP

    Air, eau, glace, CO2: tous les indicateurs du climat sont au rouge et l’année 2013 reste l’une des années les plus chaudes jamais enregistrées. Comme aux Jeux Olympiques,tous les records sont tombés: les gaz à effet de serre y ont atteint des niveaux historiques et les glaces de l’Arctique ont continué à fondre et le niveau des océans à monter. Tel est le contenu d'un rapport annuel sur le climat, publié le 24 juillet dans le Bulletin de la Société météorologique américaine. 

    L'examen médical annuel de la planète bleue

    Ce rapport sur le climat qui résulte du travail de 425 scientifiques répartis dans 57 pays, compile chaque année les données scientifiques et les événements climatiques de l’année passée. Les chercheurs s’intéressant à des variables climatiques clés, explique Tom Karl, le directeur de l’Agence océanique et atmosphérique américaine (NOAA) qui compare cette étude à un examen médical complet annuel de la planète. « Si on voulait faire une analogie à la santé humaine, on pourrait dire qu’on a regardé combien de poids on a pris, et que la conclusion est que nous continuons à gagner du poids, année après année », souligne-t-il.

    L'année la plus chaude en Australie

    Selon le rapport, l’Australie a connu son année la plus chaude, avec des incendies monstre, l’Argentine sa seconde et la Nouvelle-Zélande, sa troisième. L’Arctique a connu sa septième année la plus chaude depuis la création de ce classement au tout début du XXe siècle et le volume de ses glaces est le sixième plus bas depuis 1979, selon les observations satellitaires. L’Antarctique, en revanche, a vu son volume de glace - en mer et non terrestre - croître au rythme de 1% à 2% par décennie, ce qui reste une énigme pour les scientifiques.

    Nouveau record du niveau moyen des eaux...

    Les températures à la surface des océans ont également augmenté, faisant rentrer 2013 dans le classement des dix années les plus chaudes. Le niveau général des eaux est également monté de trois millimètres l’année dernière, un rythme constant depuis vingt ans. « En 2013, le niveau moyen des eaux dans le monde a atteint un nouveau record », analyse Jessica Blunden, climatologue à la NOAA. « Il était supérieur de 3,81 centimètres à la moyenne observée sur la période 1993-2010».

    ... et des émissions de gaz à effet de serre

    Le méthane, le dioxyde de carbone et autres gaz à effet de serre provenant de la combustion des énergies fossiles ont aussi augmenté en 2013 pour battre un nouveau record. Pour la première fois, la concentration quotidienne de CO2 dans l’atmosphère a dépassé le seuil symbolique de 400 particules par million (ppm), selon des relevés effectués par l’observatoire Mauna Loa de Hawaï. Au printemps 2012, des sites d’observation dans l’Arctique avaient déjà constaté des concentrations de 400 ppm.

    D'où la conclusion attendue de Tom Karl : « La planète, l’état du climat, change plus vite aujourd’hui qu’à n’importe quelle autre époque de la civilisation moderne ». L'état d'esprit des gouvernants change.

    Cathy Lafon

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    • Les articles de Ma Planète sur le réchauffement climatique : cliquer ICI
  • Nitrates: l'Etat reconnu responsable de la mort du cheval intoxiqué par les algues vertes

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    La plage de Saint-Michel-en-Grève(Côtes-d’Armor) envahie par les algues vertes, en 2011. Archives AFP

    La décision était très attendue par les victimes des algues vertes, leurs familles et  les écologistes : ce lundi, la justice a reconnu la responsabilité de l’État sur les conséquences sanitaires de la prolifération des algues vertes sur le littoral, en acceptant d’indemniser le propriétaire d’un cheval mort sur une plage bretonne en juillet 2009. Une décision d'autant plus importante qu'elle pourrait débloquer d’autres instructions liées aux algues vertes, provoquées par la pollution des eaux par les nitrates agricoles.

    algues vertes cotes d'armor.jpgL'Etat ne protège pas suffisamment ses eaux des pollutions d'origine agricole

    La cour administrative d’appel de Nantes avait été saisie par Vincent Petit dont le cheval était mort intoxiqué après s'être enlisé il y a cinq ans de cela dans une vasière, à proximité de l’embouchure d’une rivière couverte d’algues vertes, sur une plage de Saint-Michel-en-Grève, dans les Côtes-d’Armor. Le 21 juillet dernier, pour la première fois, elle a retenu la responsabilité de l’État "du fait de la prolifération des algues vertes, en raison de ses carences à mettre en œuvre de manière suffisamment efficace les règles nationales et européennes" sur la protection des eaux "contre les pollutions d’origine agricole" par les nitrates, "qui sont la cause principale des marées vertes", selon un communiqué de la cour.

    Le gaz toxique dégagé par les algues vertes a bien causé la mort du cheval

    Autre décision également très attendue, la cour a également estimé que la mort de l’animal "devait être regardée comme ayant eu pour cause déterminante une intoxication par inhalation d’un gaz toxique (hydrogène sulfuré, H2S) dégagé par des algues vertes en décomposition dans la vasière : sans nul doute, ce sont bien les algues vertes toxiques qui sont responsables de la mort du cheval.

    corinne lepage.jpg"C’est une victoire pour M. Petit"

    Corinne Lepage, eurodéputée écologiste et avocate du propriétaire du cheval s'est réjouie de cette décision, même si la cour a également considéré que Vincent Petit avait commis "une imprudence" en se rendant sur cette plage de Saint-Michel-en-Grève, certes "particulièrement exposée à la présence d’algues vertes" mais à l’entrée de laquelle un panneau recommandait aux usagers de ne pas s’approcher des zones d’échouage. En conséquence de quoi la justice a décidé de procéder à un partage de responsabilité" entre  Vincent Petit et l’État, en ne lui accordant 2.200 euros d’indemnités alors qu’il en réclamait plus de 31.000, et 2.000 euros de frais de justice.

    Les conséquences sanitaires des algues vertes reconnues

    Mais "Le but du jeu, a commenté Me Lepage, ce n’était pas forcément de gagner de l’argent, c’était de faire reconnaître un principe ". L'important, pour l'avocate, c'est que "c’est la première fois que l’État est condamné du fait des algues vertes pour des conséquences sanitaires et non pas environnementales".  Vincent Petit avait souffert également du H2S: victime d’une intoxication, il n’avait été sauvé que grâce à l’intervention rapide d’un témoin et s’était vu prescrire 19 jours d’ITT. Il a porté plainte au pénal pour mise en danger de la vie d’autrui mais le dossier "avance à la vitesse d’un demi escargot", a déploré Me Lepage, qui espère dorénavant une accélération de l’instruction.

    algues vertes tracteur.jpgEn 2009,  le décès d'un transporteur d'algues

    La décision de la cour administrative nantaise donne aussi de l’espoir dans un autre dossier douloureux, celui du décès à Binic (Bretagne), en juillet 2009 également, d'un chauffeur, Thierry Morfoisse, 48 ans. Sa famille a porté plainte contre X en 2010 pour "homicide involontaire par imprudence", persuadée qu'il a été intoxiqué par les gaz mortels dégagés par les algues vertes en décomposition qu’il transportait. Cette affaire, dont l’instruction se poursuit, "va forcément rebondir au regard de la décision de la cour nantaise", s’est félicité André Ollivro, le porte-parole du comité de soutien de la famille du disparu, interrogé par l’AFP. "Ce qui bloquait dans le dénouement de cette instruction, c’est qu’il n’y avait pas forcément de relation entre les algues vertes en décomposition et l’H2S produit et l’influence sur la maladie cardiaque" dont est mort le transporteur d'algues.  C'est désormais le cas grâce à la décision nantaise. "Il faut qu’il soit reconnu dans son accident du travail", a-t-il ajouté. Ce sont aussi des algues vertes qui sont mises en cause dans la mort de sangliers en 2011 sur une autre plage costarmoricaine, une affaire instruite à Paris.


    Algues vertes. Une pétition de 4... par Letelegramme

    algues vertes normandie.jpgLe coût trop élevé des nitrates

    Outre leur impact sanitaire et environnemental les nitrates pourraient finir par coûter cher à l'Etat français, toujours sous la menace d'une amende européenne pour non application de ses directives. En juin 2013, la  Cour de justice de l'Union européenne condamnait la France pour ses nitrates agricoles et indiquait que si elle ne constatait pas de progrès de la qualité de l'eau  française dans les prochains mois, elle pourrait saisir à nouveau les magistrats et leur suggérer des pénalités journalières. Combien devra alors payer la  France? Plus ou moins 60 millions d'euros d'amende et plus de 150.000 euros par jour, selon les calculs. Pendant ce temps-là, les algues vertes continuent de coloniser le littoral français et s'attaquent désormais à la Normandie...

    Cathy Lafon

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