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Développement durable - Page 574

  • "Polar sea 360°" : une expérience virtuelle et télévisuelle pour vivre la fonte des glaces avec Arte

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    Des icebergs au Groenland, photo Ulla Lohamann, Arte

    Vous pouvez compter sur Arte pour réchauffer vos soirées. Avec "Polar Sea 360°", la chaine franco-allemande fait très fort en vous invitant à une découverte cross-media de l'océan Arctique, région bouleversée par le réchauffement climatique.

    Sur le web, ça a déjà démarré le 27 novembre. A la télévision, le coup d'envoi c'est ce soir, le 29 novembre, à 20h50, avec un documentaire exceptionnel. Un conseil : avant de vous installer confortablement devant le petit écran, munissez-vous de vos bonnet, doudoune et moon boots ! Ce soir, c'est l'océan Arctique et le Grand Nord comme si vous y étiez...

    Cross-media, késaco ?

    Pas de panique. Le cross-media c'est tout simplement le mot qui désigne la combinaison de plusieurs médias: print (journal papier),  web, télévision, cinéma, radio et téléphonie. En l'occurrence, pour "Polar Sea 360°", Arte associe format télévisuel traditionnel et expérience virtuelle inédite sur le web, pour vous immerger dans les paysages de glace de l’Arctique.

    Comment ça marche ?

    • Sur le web

    arte,polar sea 360°,documentaire,web,internet,télévison,arctique,réchauffement climatique,fonte des glaces,passage nord ouest,inuit,explorationLe site ARte.TV/POLARSEA360 convie l'internaute, bien au chaud devant son ordi, à une traversée interactive du passage du Nord-Ouest, par le biais d'un Journal de bord en dix épisodes et en trois langues (français, allemand et anglais). Le Voyage à 360° permet par ailleurs de tenir soi-même la barre du voilier et de se forger ainsi sa propre représentation du Grand Nord, en naviguant à travers des prises de vue à 360°, à l'aide de sa souris.

    Sur votre smartphone ou votre tablette, avec l'appli "Polar Sea 360°" (Apple ou Android), vous explorerez la région sous tous les angles, à bord d'une motoneige ou d'un hélicoptère (9 vidéos de 2mn30).

    Enfin, avec un casque de réalité virtuelle (Oculus rift) ou des Google Cardboard (lunettes en carton), vous deviendrez les acteurs d'une vidéo de 30 mn, en simulant votre présence effective sur les lieux du documentaire : c'est l'immersion ultime dans l'Arctique. Voilà pour la partie interactive.

    • A la télévision

    arte,polar sea 360°,documentaire,web,internet,télévison,arctique,réchauffement climatique,fonte des glaces,passage nord ouest,inuit,explorationOuf, c'est plus simple ! "Le passage du Nord-Ouest", un documentaire inédit de Tanja Dammertz et Kevin McMahon consacré à la zone de l'Arctique qui se situe entre les océans Atlantique et Pacifique, vous fera revivre ce soir les évolutions techniques et climatiques qui ont ouvert la voie vers un "nouveau monde". Des bateaux "Erebus" et "Terror" de la légendaire expédition Franklin qui fit naufrage en 1845, en passant par l'exploit du Norvégien Roald Amundsen qui a fait tomber en 1903 cette barrière maritime au cours d'une épopée qui l'amena, du Groenland à l'Alaska, à la rencontre des Inuit et de leurs traditions millénaires, jusqu'aux changements climatiques en cours qui ont bouleversé la place de l'Arctique dans le monde en faisant du passage du Nord-Ouest, autrefois infranchissable, une route maritime de plus en plus empruntée. Au travers d'images exceptionnelles, le film évoque aussi les ressources naturelles de l'Arctique qui suscitent les convoitises des pays développés et font peser des menaces sur la biodiversité de la région, la culture et les modes de vie de ses populations.

    arte,polar sea 360°,documentaire,web,internet,télévison,arctique,réchauffement climatique,fonte des glaces,passage nord ouest,inuit,explorationEnfin, du 1er au 12 décembre, à 19h sur Arte et sur Arte+7, vous aurez pour guide inter-arctique le voyageur suédois Richard Tegnér qui a quitté avec ses deux coéquipiers en juin 2013 Reykjavik, en Islande, à bord du voilier suédois "Dax", pour partir à l’assaut du passage du Nord-Ouest.  Les dix épisode de la série suivent trois fils conducteurs : le parcours de navigateurs de notre époque qui se lancent dans la traversée du passage du Nord-Ouest, les enjeux scientifiques, culturels et économiques du réchauffement climatique mondial et ses effets sur l’Arctique et enfin, l’histoire de la présence des Inuit et des Européens en Arctique, leur attitude vis-à-vis du réchauffement climatique, mais aussi la question de leur survie dans cette région.

    Bon voyage dans l'Arctique !

    Cathy Lafon

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  • Aquitaine: Alain Rousset veut créer une île artificielle écologique pour explorer et exploiter l'océan

     rousset littoral 2.jpg

    Le 23 janvier 2014, Alain Rousset pointe le retrait du trait de côte à Lacanau (Gironde). A ses côtés, parmi les élus, l'ancien maire de Lacanau, Jean-Michel David (cravate rose). Photo archives "Sud Ouest" Stéphane Lartigue

    Alain Rousset, le président PS du Conseil régional d'Aquitaine, a annoncé vouloir créer au large de la côte aquitaine un site artificiel qui concentrerait toutes les recherches liées au milieu marin. Révélée en exclusivité par France Bleu Gironde le 21 novembre dernier, l'info n'a pas fait le buzz.

    "Un environnement protégé durable"

    Pour Alain Rousset, les recherches "porteraient à la fois sur les fermes marines, sur les micro-algues, ce n'est pas une plateforme pétrolière ou gazière, on est là dans un environnement protégé durable". L'élu y voit "un laboratoire de recherche, une ferme marine, un lieu de production énergétique avec les énergies hydroliennes puis peut-être un lieu de tourisme aussi". La phase de conception du projet pourrait aboutir en 2016 ou 2017, donc après les élections régionales de décembre 2015.

    "L'avenir passe par l'exploration et l'exploitation de l'océan"

    le treut aquitaine.jpgSelon la radio girondine, l'idée serait partagée par le climatologue Hervé Le Treut qui a piloté pour la Région Aquitaine un rapport sur le changement climatique, "Prévoir pour agir", et le chercheur et industriel libournais Pierre Calléja, dont l'entreprise Fermentalg produit des micro-algues. "Il y aura un équilibre économique à trouver[avec] des financement privés", explique Alain Rousset. L'avenir passe par l'exploration et l'exploitation de l'océan, qui "occupe 70 % de la planète", justifie-t-il.

    D'autres projets d'îles artificielles dans la région

    lilypad-une-cite-flottante-et-ecologique_940x705.jpgAlain Rousset n'est pas le premier à avoir l'idée d'une île artificielle au large de nos côtes. En 2008, l'association Attol Aquitaine, implantée à Anglet,  développait déjà un projet d'île artificielle pour lequel elle recherchait des financeurs. L'architecte Vincent Callebaut, inspiré par les projections du GIEC sur le réchauffement de la planète, avait donné corps à sa propre utopie, une ville amphibie autosuffisante baptisée Lilypad (photo ci-contre), à destination des réfugiés climatiques. Plus récemment, en 2012, des élèves ingénieurs en Génie des Systèmes Urbains de l'Université de Technologie de Compiègne mettait leur imaginaire et leurs compétences en commun pour le concours Syntec-Ingénierie dont le thème était "l'éco-métropole du futur". Leur projet Polyv'îles avait été récompensé du prix de l'ingénierie du futur.

    L'interview d'Alain Rousset sur France Bleu Gironde, 21 novembre 2014

    Projet écologique ou "projet fou" ?

    littoral atlantique,aquitaine,ile,projet,alain rousset,région aquitaine,trait de côte,énergies marine,algues,entreprise,rechercheLe projet d'Alain Rousset n'est donc pas aussi "fou" qu'il y paraît au premier abord. La question est plutôt celle de sa pertinence écologique. Explorer l'océan, c'est bien, l'exploiter d'avantage n'est pas forcément une bonne idée... Cela exige en tout cas de solides garde-fous écologiques, car, concernant l'océan, source de vie et élément fondamental pour l'équilibre climatique de la planète, la première nécessité aujourd'hui, c'est bien de le protéger, contre les pollutions et la surexploitation de ses ressources. Alors que le littoral atlantique est confronté à une érosion majeure accélérée vraisemblablement par le réchauffement climatique et à l'heure où l'on doit chercher à réduire en urgence les émissions de gaz à effet de serre, un nouveau grand projet d'infrastructure qui aurait nécessairement un impact sur l'environnement marin, fut-il à "vocation écologique", est-il aujourd'hui une priorité ? Ne vaudrait-il pas mieux, justement, en consacrer les budgets à la recherche liée à la protection du littoral ou encore à l'implantation de productions d'énergie renouvelables ? Sans parler d'énergies marines, l'Aquitaine ne compte encore à ce jour aucune éolienne...

    "L'idée c'est que l'Aquitaine soit précurseur [d'une] nouvelle forme de vie avec la mer", sur les 456 km de littoral que compte la région, a aussi précisé sur France Bleu Gironde le patron de la Région. On ne peut qu'applaudir. Mais pour donner corps à cette idée qui rejoint aussi les préoccupations d'une ONG comme Surfrider Foundation Europe, peut-être faudrait-il, enfin, un jour, changer de logiciel...

    Cathy Lafon

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  • Sivens : l'Europe ouvre une procédure d'infraction contre la France

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    Sur le site du barrage de Sivens, le 6 novembre 2014.  Photo archives AFP

    L'Europe avait déjà indiqué mercredi dernier, le 19 novembre, enquêter sur le barrage de Sivens dans le Tarn et ne pas exclure l'éventualité d'une procédure d'infraction contre la France. Elle n'a pas traîné :  la Commission européenne a annoncé ce mercredi 26 novembre l'ouverture d'une procédure d'infraction contre la France pour non-respect de la législation européenne dans ce projet controversé et "violation présumée de la directive européenne sur l'eau".

    La France n'a pas tenu compte de la législation écologiste de l'Europe

    travaus sivens.jpgLa Commission a pris cette décision car, « sur la base des informations dont elle dispose, les autorités françaises ont lancé le projet nonobstant la détérioration de l'état écologique de la masse d'eau qu'il est susceptible d'entraîner». En clair, le barrage ne respecte pas la directive-cadre sur l'eau de 2000, qui protège les zones humides et la ressource eau  afin de garantir "une gestion durable de l'eau à long terme". Un barrage sur ce site noie une zone humide avec un impact négatif sur la faune et la flore en  contrariant l'écoulement naturel d'une rivière. Cela n'interdit pas dans l'absolu toute construction de barrage. Mais pour justifier un tel ouvrage, il faut qu'il aussi qu'il réponde à une solide demande d'intérêt général. Or, le barrage de Sivens qui augmente aussi les surfaces agricoles irriguées, ne satisferait les besoins que de quelques dizaines agriculteurs.

    Une longue procédure

    pollution air paris.jpgC'est le début d'une longue procédure dont la France, déjà condamnée par l'Europe notamment pour la pollution par les nitrates (qui rejoint d'ailleurs la problématique de la qualité de l'eau) et la qualité de l'air, est coutumière. L'exécutif européen adresse "une lettre de mise en demeure" à Paris pour "violation présumée de la directive sur l'eau dans la réalisation du projet" . Le gouvernement français aura alors deux mois pour répondre. 

    "L'Europe confirme la positon des écologistes"

    Les écologistes qui luttent depuis des années contre le projet du barrage endeuillés par la mort,  le 26 octobre, de l'un de leurs militants, Rémi Fraisse, 21 ans tué par une grenade offensive lors d'affrontements avec les forces de l'ordre sur le site, ne fanfaronnent pas. S'ils sont satisfaits de la décision de Bruxelles, au vu de leur connaissance du dossier, ils ne sont pas non plus surpris.

    catherine greze.jpgA l’origine de multiples recours depuis 2011 jusqu'à la mi-2014, Catherine Grèze, l'ancienne députée européenne EELV du  Sud-Ouest, avait été la première à tirer la sonnette d'alarme sur le projet du barrage en alertant la Commission européenne.  Interrogée ce mercredi par la chaine parlementaire LCP, elle espère que l'intervention de Bruxelles mettra un terme au projet.  Après cinq "questions écrites" - avec avis négatifs d'organismes environnementaux officiels français à l'appui - sur un barrage qui "conduirait à noyer une zone humide" et à augmenter les surfaces agricoles irriguées au-delà de ce qu'autorisent les fonds européens, l'écologiste pointe les responsabilités de la France.

    mamere.jpgNoël Mamère, estime que la décision de Bruxelles est normale. "Elle démontre l'entêtement des aménageurs et des élus sur un grand projet inutile, en infraction avec deux directives européennes, habitat et zones humides". "il faut que la France  réagisse très vite en écoutant la Commission. Le meilleur moyen, c'est de mettre fin à ce projet.", conclut le député écologiste de la Gironde.

    bové.jpgPour José Bové, l'actuel député européen EELV du Sud-Ouest, qui s'est régulièrement rendu sur le site, "l’Europe confirme la position des écologistes". Comme Noël Mamère, l'élu écologiste estime que "la France n’a désormais plus d’autre recours que d’annuler la Déclaration d’Utilité Publique de l’ouvrage et remettre à plat la gestion de l’eau dans le Tarn et sur l’ensemble du bassin Adour-Garonne." Il ajoute que l'intervention de la Commission Européenne souligne aussi la "nécessité de réformer les procédures d’utilité publique en France", afin de vérifier leur légalité avant que les pouvoirs publics ne les financent.

    barrage,sivens,irrigatio,polémique,europe,directive eau,habitat,protectionOutre l'aspect écologique, la procédure d'infraction européenne compromet le financement du projet : l'aide européenne devait être de 2 millions d'euros, prélevés sur les fonds du Feader, soit près de 25% d'un budget total de 8,4 millions d'euros. Pour les opposants au barrage de Sivens, cela ne condamne pas pour autant le projet : ses partisans peuvent lever d'autres financements. La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal s'est engagée pour sa part à ce que le futur projet du barrage de Sivens soit en conformité avec les "critères" formulés par la Commission européenne. Sans pour autant y renoncer.

    Nul doute que l'épineux et douloureux dossier de Sivens pèsera lourd sur les débats de la Conférence environnementale qui s'ouvre aujourd'hui pour deux jours à l'Elysée.

    Cathy Lafon

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    • Le Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du TESTET : cliquer ICI 
    • Sur le site de la FNE : le dossier de Sivens jour par jour : cliquer ICI