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Développement durable - Page 559

  • Le bruit des éoliennes, nuisible pour la santé : info ou intox ?

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    Un champ d'éoliennes en campagne. Photo AFP

    La Semaine du son qui se déroule jusqu'au 8 février, permet d'évoquer les dangers potentiels du bruit. C'est l'occasion rêvée pour Ma planète de se pencher sur l'un des arguments récurrents des opposants à l'énergie éolienne. Les éoliennes sont accusées de bien des maux. Certains sont fort recevables, comme dénaturer le paysage - bien que l'on se demande par quel miracle esthétique les centrales à gaz, à biomasse, à charbon ou nucléaire, ou encore les lignes de haute tension le rendraient, elles, plus beau. D'autres sont carrément farfelus : freiner la rotation de la Terre ou encore provoquer des hécatombes chez les oiseaux et les chauves-souris. Mais qu'en est-il de l'argument massue, selon lequel les éoliennes seraient responsables de nuisances sonores si importantes pour les riverains qu'ils souffriraient d'une large palette de  symptômes, baptisés "syndrome de l'éolienne" ?Info ou intox ?

    Les éoliennes font-elles du bruit ? VRAI

    Les éoliennes font du bruit, qui se situe dans les basses fréquences. La rotation de leurs engrenages et le frottement du vent sur les pales, produisent des infrasons.

    Ce bruit est-il nuisible pour la santé ? FAUX

    Selon les spécialistes, les fréquences des infrasons sont inaudibles par l'oreille humaine et ne sauraient être responsables des maux de têtes, insomnies, fatigues, acouphènes et autres palpitations cardiaques qui caractérisent le "syndrome de l'éolienne". Pour être nuisibles, les bruits de basse fréquence doivent être portés à une forte intensité. Ce qui n'est pas le cas des éoliennes. Les réglementations européennes et françaises exigent une distance d'éloignement de plusieurs centaines de mètres, jusqu'à 2 km en Finlande. L'exposition des riverains est ainsi limitée à un bruit maximum de 35-40 dBA, soit un niveau sonore similaire, voire inférieur à celui du trafic routier ou aérien. En France, notamment,  l'autorisation préfectorale d'exploitation des parcs éoliens est soumise depuis 2010 à la législation des installations classées pour la protection de l'environnement, aux exigences très strictes en termes d'émissions sonores.

    energie eolienne,bruit,son,ansesPas de lien direct entre le bruit des éoliennes et d'éventuels troubles sanitaires

    Selon l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), il n'y a donc pas de lien direct entre la présence des éoliennes et les troubles fonctionnels allégués. "Les émissions sonores des éoliennes ne génèrent pas de conséquences sanitaires directes, tant au niveau de l'appareil auditif que des effets liés à l'exposition aux basses fréquences et aux infrasons.", explique l'Agence, dans un avis rendu en 2013. Si gêne des riverains il y a, lors d'exposition extérieure aux éoliennes, elle est souvent "liée à une perception négative des éoliennes" précise l'Anses, qui relève qu'à l'intérieur des logements, fenêtres fermées, on ne recense pas de nuisances. Un avis conforté par de nombreuses études épidémiologiques conduites dans le monde entier.

    Autrement dit, les manifestations cliniques évoquées par les riverains d'éoliennes, si elles sont bien réelles, seraient plutôt le fait de manifestations psychosomatiques d'inquiétude vis-à-vis d'une technologie dont ils craignent qu'elle gêne leur panorama, et non de causes physiques avérés. L'argument sanitaire anti-éolien relève donc sans nul doute de l'intox.

    Cathy Lafon

    LIRE AUSSI

    • Les articles de Ma planète sur l'énergie éolienne: Cliquer ICI
    • Impact sanitaire du bruit généré par les éoliennes, enquête de l'AFSSET : cliquer ICI
  • Aquitaine : Antargaz et Goodplanet vont planter plus de 5.000 arbres dans le bassin Adour-Garonne

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    L'Adour. Photo archive "Sud Ouest" / Philippe Bataille

    Le 23 janvier dernier, Antargaz, acteur majeur du marché de l’énergie en matière de distribution de gaz, a inauguré en partenariat avec la Fondation GoodPlanet, présidée par Yann Arthus-Bertrand, et lAssociation Française d’Agroforesterie, un programme d’agroforesterie sur le bassin Adour-Garonne.

    L'agroforesterie, kesaco ?

    agroforesterie.jpgL’agroforesterie (association d’arbres et de cultures agricoles sur une même parcelle) est une méthode consistant à planter au milieu des cultures, des arbres capables de capter l'eau plus profondément dans le sol, de maintenir la qualité des sols et de lutter contre l'érosion. C'est un outil peu coûteux et efficace qui permet l’épuration et la régulation de l’eau et autorise une gestion à la fois qualitative et quantitative de la ressource dans la durée.

    Pourquoi un partenariat Antargaz-Fondation GoodPlanet?

    Antargaz a choisi de soutenir ce projet d’agroforesterie pour ses impacts dans l’aménagement du territoire mais aussi pour ses bénéfices environnementaux. Avec cette opération, la Fondation GoodPlanet et Antargaz veulent afficher leur volonté commune de participer activement à la défense et au respect de l’environnement.

    Pourquoi le bassin Adour-Garonne ?

    agroforesterie-sol-et-eau-texte.jpgLe sol et la végétation jouent un rôle fondamental dans le cycle de l’eau. Valable sur le plan qualitatif, cette relation l’est aussi sur le plan quantitatif, puisque la quantité d’eau durablement disponible sur un territoire donné est entièrement dépendante de la nature du sol et de sa couverture végétale. Ainsi, la protection de la ressource en eau et l’optimisation de son usage, notamment en agriculture, sont étroitement liées à la manière dont le sol et sa couverture végétale absorbent et conservent l’eau qui leur est apportée par les précipitations. Or, le bassin hydrographique Adour-Garonne représente un cinquième du territoire national. L’activité agricole y occupe une place importante (50% de la superficie du bassin), avec des cultures céréalières, maraichères, de la polyculture et de l’élevage. Autant d’activités liées à l’eau, en termes de besoins comme d’impacts auxquelles l'agroforesterie sera bénéfique...

    Comment ça marche ?

    agroforesterie infographie.jpgLe projet prévoit la plantation, sur 3 ans, de 5.550 arbres agroforestiers adaptés au contexte local et en mélange sur les parcelles. Ce projet s’intègre dans une opération d’animation territoriale d’envergure, Agr’eau, dans un double objectif : moins d’intrants chimiques, moins de travail du sol, moins de pollution des eaux, mais aussi plus de végétal, plus de services rendus par l’agriculture à l’environnement...  Grâce au soutien d’Antargaz, au moins 15 agriculteurs pourront bénéficier du projet pour la période de plantation en cours (novembre 2014 – mars 2015) et ainsi réaliser leurs projets d’aménagement agroforestier en s’appuyant sur un réseau d’opérateurs techniques coordonné par l’Association Française d’Agroforesterie.

    Cathy Lafon

    Illustrations : Association française d'agroforesterie

    PLUS D'INFO

    Depuis 2008, Antargaz s’engage auprès de la Fondation GoodPlanet pour soutenir des projets environnementaux sur le territoire français. Antargaz a déjà participé à un projet de boisement pour la protection de captage d’eau en Bretagne et à un projet d’agroforesterie dans le Pas-de-Calais.

  • Le projet de loi Macron et l'éternel retour des déchets nucléaires

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     Le projet du centre d'enfouissement profond des déchets radioactifs de Bure (Meuse) a été retiré de la loi Macron. Photo archives AFP

    Le projet de loi Macron, très controversé jusque - et peut-être surtout -  dans les rangs de la gauche, est examiné par les députés depuis ce lundi 26 janvier. Nombre de points de la loi "Economie : croissance et activité" portée par le ministre de l'Economie vont faire l'objet de chauds débats dans l'hémicycle. Notamment l'avenir des professions réglementées et l'extension du travail le dimanche, pour ne citer que les deux thèmes les plus médiatisés.

    L'article qui fâche

    Les 201 articles d'un texte fleuve souvent qualifié de "fourre-tout" qui veut réformer une grande variété de l'activité économique, du logement à l'environnement en passant par les transports et les  licenciements collectifs,devaient être 202. L'un d'eux a disparu. Il concernait le projet très polémique du centre de stockage des déchets radioactifs profonds Cigéo de Bure (Meuse) et aurait pu mettre le feu avec les écologistes qu menaçaient de ne pas voter la loi. Il ne sera finalement pas débattu car il a été supprimé par Emmanuel Macron, lors de la présentation en conseil des ministre du texte final, le 10 décembre dernier.

    Déjà dans le projet de loi Royal sur la transition énergétique...

    centre enfouissement déchets nucléaires,radioactifs,bure,cigeo,projet de loi,macron,sortir du nucléaire,amis de la terrePourquoi revenir alors dessus ? C'est que l'histoire de cet article de loi qui visait à "définir la notion de réversibilité, adapter la procédure d'autorisation des centres de stockage en couche géologique profonde et le calendrier du projet Cigéo pour sécuriser sa réalisation dans le délai imparti" - autrement dit shunter le débat public pour imposer le projet - à défaut d'être amusante, mérite d'être connue. Il avait en effet déjà été retiré en juin dernier du projet de loi sur la "transition énergétique et la croissance verte", où Ségolène Royal avait essayé de l'introduire subrepticement.

    Rebelote avec Macron

    centre enfouissement déchets nucléaires,radioactifs,bure,cigeo,projet de loi,macron,sortir du nucléaire,amis de la terreEt voilà que courant novembre, rebelote : les écologistes de la Coordination Bure-Stop, du Réseau Sortir du nucléaire et des Amis de la Terre montent au créneau en apprenant que le projet Cigéo tentait de refaire surface dans un article du projet de loi pour la croissance et l'activité, dit loi Macron. Les associations font aussitôt monter la pression par l'intermédiaire des députés Europe Ecologie-Les Verts,  pour lesquels "la loi Macron ne peut être le cheval de Troie du projet Cigéo". Le ministre aurait alors cédé aux pressions du parti qui a menacé de ne pas voter la loi si Cigéo y figurait, à la satisfaction des associations. "Il aurait été inacceptable que les prochaines étapes et la définition de ce projet soient votées au détour d'une loi fourre-tout. La question des déchets radioactifs est trop grave et mérite un vrai débat de société", a déclaré le Réseau Sortir du nucléaire qui avait demandé l'abandon du projet.

    Les députés écologistes voteront-ils tous comme un seul homme le texte sur la croissance et l'activité d'Emmanuel Macron, considéré comme ultra-libéral par une partie de la gauche ? Rien n'est moins sûr. Pour ce qui est du projet d'enfouissement des déchets nucléaires Cigeo, lui, en tout cas, il a disparu du texte. En attendant de renaître,tel le phénix de ses cendres, pour revenir dans un autre projet de loi ? A suivre...

    Cathy Lafon

    • Les articles de Ma planète sur le nucléaire : cliquer ICI