Climat : bien réel, le ralentissement du Gulf Stream ne refroidira pas l'Europe

Plage du Porge (Gironde), décembre 2015. Photo archives Ma Planète
Et si le Gulf Strem ralentissait, voire s'arrêtait ? Ferait-il plus froid ou plus chaud en Europe ? Depuis plus de 40 ans, les climatologues planchent sur une question rendue brûlante par l'actualité du réchauffement climatique.
Pour tenter d'y répondre, la chercheure en océanographie Kathryn Kelly et ses collègues américains du Laboratoire de physique de l'Université de Washington ont analysé plus de 10 ans d'informations, recueillies grâce à des satellites et des capteurs placés dans l'océan Atlantique au large de Miami. Leurs conclusions, publiées le 5 octobre dernier dans "Science Daily" et dans Geophysical research letters, viennent bousculer les théories en vigueur jusque là.
Le Gulf Stream ralentit
Première constatation des climatologues : le grand courant océanique chaud qui met plus de mille ans à traverser la planète, ralentit bel et bien depuis 2004. Même si le phénomène est très progressif, "il est conforme aux prédictions", précisent-ils. Une étude parue en 2015 dans la revue scientifique "Nature" en faisait état, mais la tendance établie jusque là, basée sur des données épisodiques, ne faisait pas l'unanimité dans la communauté scientifique. Seconde information, et de taille : ce ralentissement ne devrait pas refroidir le continent européen.

Le documentariste Frédéric Castaignède ("La Cité des Roms", "Le Vaccin selon Bill Gates"), lui, n'avait pas vraiment d'avis sur la question. Aussi, a-t-il voulu démêler le vrai du faux, et confronter les promesses de la transgenèse, et les manipulations parfois hasardeuses et toujours coûteuses des chercheurs, à leurs résultats. Construite comme un thriller politico-scientifique, l'enquête part autour du monde, la rencontre des acteurs des cultures génétiquement modifiées, ceux qui les inventent, ceux qui les fabriquent, ceux qui les utilisent et ceux qui en étudient les effets dans les laboratoires. Sans oublier, au passage, de régler son compte à la firme Monsanto, le géant américain du secteur de l'agrochimie... rachetée depuis peu par un autre géant de l'industrie chimique, l'Allemand Bayer.