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Femmes enceintes, enfants à naître et nouveau-nés sont exposés à de nombreux produits chimiques toxiques. Photo AFP
Plusieurs études scientifiques internationales ont déjà montré les risques sanitaires de l’exposition des fœtus aux pesticides. Lors de la finale nationale du concours Ma thèse en 180 secondes 2018, la doctorante Christelle Kouakam de l’Université de Picardie Jules Verne explique les recherches de sa thèse au laboratoire Périnatalité & Risques Toxiques – Périnatalité & Risques Toxiques (PériTox) sur l’Impact de l’exposition prénatale aux pesticides sur les fonctions neurophysiologiques (sommeil, respiration) du nouveau-né prématuré, dans laquelle elle tente de lier l’exposition aux pesticides de la mère durant la grossesse aux dysfonctionnements de certaines fonctions du corps comme le sommeil. Le tout... en moins de 3 minutes.
A Los Angeles, on pose du bitume blanc pour lutter contre la chaleur. Et ça marche ! Photo Los Angeles Bureau of Street Service
De nouveaux bitumes aux propriétés thermiques et acoustiques ont été posés dans trois rues de Paris, rue Frémicourt, rue Lecourbe et rue de Courcelles, avec le double objectif de réduire de moitié le bruit de circulation et d'abaisser la température de l'air de 2 degrés. C'est à Colas(Bouygues) et Eurovia(Vinci), installée à Mérignac près de Bordeaux, que l'on doit ces 200 mètres de nouveaux revêtements routiers, en cours de test avec l'aide financière du programme européen Life.
Les performances de ces routes d'un nouveau genre seront évaluées pendant trois ans afin de vérifier si elles réalisent bien leur double promesse : celle d'une baisse en été de deux degrés de la température de l'air mesurée à 1,50 mètre au-dessus de la surface (voire trois degrés si on arrose, grâce à l'évaporation), ainsi qu'une réduction de moitié du bruit de circulation des véhicules.
Eurovia, inventeur de la route à énergie positive
Côté chute des températures, c'est Eurovia qui s'y colle. Le noir concentrant la chaleur, pour la réduire, les revêtements installés rue Lecourbe par la société girondine qui a inventé la route à énergie positive et a inauguré près de Bordeaux, le 9 octobre dernier, le premier tronçon d'un kilomètre de chaussée 100% recyclées, sont clairs. Ils sont également poreux, pour retenir l'eau d'arrosage et aussi mieux absorber le bruit. Sur les deux autres rues, Colas teste des enrobés acoustiques qui réfléchissent certaines longueurs d'ode et qu'il éclaircit, toujours pour lutter contre l'effet d'îlot de chaleur urbain (ICU) dû au bitume noir.
En même temps, selon l'expression à la mode, si on choisissait d'emblée des revêtements clairs pour le bitume des rues et les pavés des trottoirs ou des places de nos villes, et si y plantait quantité de nouveaux arbres et toujours plus de végétation au lieu d'en supprimer, on lutterait déjà très efficacement contre le fameux phénomène d'ICU, qui décuple dans nos villes les effets des canicules que le réchauffement climatique va rendre de plus en plus fréquentes... Du simple bon sens pour des solutions, pas si bêtes ni si chères, comme le montre l'expérience de la pragmatique et néanmoins innovante Los Angeles, par ailleurs très engagée dans le développement durable.
Dans l'Etat américain de Californie, victime en première ligne du réchauffement climatique, la cité des anges a en effet recouvert durant l'été 2017 des sections entières de routes d'un revêtement réfléchissant baptisé "CoolSeal", d'un gris presque blanc. Fabriqué par le californien GuardTop, il se pose sur l'enrobé routier et coûte moins de 11 dollars le mètre carré. Et ça marche ! Au printemps 2018, la chaîne de télévision NBC a mesuré en direct 47,7°C sur la surface d'une de ces sections tests, contre 54,4 °C sur le bitume classique dix mètres plus loin. Aïe, aïe, aïe, que c'est chaud !
Un bon exemple qui n'est pas tombé dans l'oreille d'une sourde : la mairie de Paris devrait tester ce genre de revêtement sur une rue piétonne. C'est un des projets participatifs adoptés au printemps et dont les modalités sont actuellement à l'étude. Mais, pour les voitures, pour l'instant, noir, c'est noir. On se demande d'ailleurs bien pourquoi. Des rues blanches, ce serait quand même bien plus gai. Et aussi plus vert.
Le diesel est désormais plus cher que l'essence. Photo AFP
Emmanuel Macron semble en être désormais convaincu : la crise climatique et écologique est là et la France doit impérativement relever le défi. Et de toute urgence. Dans son allocution télévisée de ce mardi soir, rebondissant sur les inondations hors normes et la catastrophe climatique qui frappent l'Aude, le président a endossé le costume vert de Hulot pour le marteler, avertissant que le gouvernement prendrait des mesure fortes en ce sens, dans les jours et les mois qui viennent.
Si elles visent à préserver le climat et à lutter contre la pollution, ces dernières seront parfois perçues comme "punitives" et, à coup sûr, ne plairont pas à tout le monde. On s'en doute aussi, elles se heurteront à différents lobbys puissants dans le pays (automobilistes, énergie conventionnelle, BTP...). Pour le gouvernement, le grand enjeu politique sera d'en faire percevoir aux citoyens leur bénéfice pour l'intérêt général et celui de la planète... qui rejoignent aussi l'intérêt particulier de chaque Terrien. L'actualité de ces jours-ci nous en donnent un avant-goût.