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Consommation - Page 148

  • Vacances vertes : votre été 2012 en mode écolo, avec Ma Planete

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    Une semaine en tipi d'hôte en pleine nature, dans la Drôme.  Photo Atipik DR

    Ca y est, enfin les vacances ! Pour les "aoûtiens", plus que pour les "juillettistes", qui vivent leurs derniers jours de congés estivaux...

    On est bien d'accord, l'écologie, c'est toute l'année et c'est un combat de tous les instants. Pas question de baisser la garde même pendant les vacances. Mais on destresse ! Zen ! Oublions, l'espace de quelques jours, la fonte record de la banquise du Groënland et les dernières études alarmistes des scientifiques publiées par "Nature", « Approaching a state-shift in Earth's biosphere » (un état de décalage dans la biosphère terrestre), qui prévoient la fin du monde tel que nous le connaissons pour 2100, au rythme actuel où s'effondre la biodiversité... Vacances : on aborde la question du développement durable en mode relax et on laisse tomber la prise de tête.

    Voici quelques pistes, subjectives et non exhaustives, pour passer des vacances plus vertes que vertes, sans sombrer pour autant dans la déprime de l'auto-culpabilisation...

    Qui veut voyager loin, ménage sa conduite

    Au fait, on en est où de son bilan carbone ? Si on a été très économe cette année en déplacements émetteur de gaz à effet de serre, il se peut qu'on ait même droit à un voyage en avion, à l'étranger, bien loin au soleil. Vite, vite, la calculette...

    Guide-eco-bonne-conduite-ALD-Automotive.gifIl vaut mieux prendre le train et éviter de prendre la voiture. Certes. Mais quand on est nombreux, qu'on a la tente de camping et tout le toutim, on est parfois bien obligé (et bien content) de partir en voiture. Un voyage en famille ou avec des amis en voiture est moins coûteux et si on est nombreux à partager le véhicule, question pollution, c'est mieux. Alors, les "bad green boys" qui roulent en Diesel essaient  d'oublier momentanément que le "diesel tue", comme le rappelait impitoyablement France Nature Environnement à l'heure des premiers départs en vacances, et tout le monde adopte d'urgence les conseils du guide d'éco bonne conduite, édité par ALD Automotive&Beltoise Evolution. Téléchargeable en ligne et diffusé gratuitement en fascicule par certains hebdos, début juillet. Cinq conseils en or pour devenir un "éco-conducteur" et économiser sa consommation jusqu'à 25 %, avec des gestes simples pour préserver l'environnement. Tout en réfléchissant aux moyens de changer sa voiture ultra-polluante à la rentrée. Contre un véhicule électrique. Ou pas. Mais en tout cas, pour une voiture plus propre. On conduit aussi très, très prudemment, en s'arrêtant régulièment pour se reposer et en respectant toutes les règles du code de la route.

    On fait du camping, de la rando, du tourisme urbain, on va à la plage, à la campagne, à la montagne...

    Peu importe, pourvu qu'on ait la "green-attitude", partout où l'on va. Consommer, oui, mais raisonnablement, en se faisant plaisir mais sans gaspillage outrancier. Nombreux aujourd'hui sont les lieux d'accueil ou d'hérgement touristique qui s'affichent  "verts" et respectueux du développement durable. Pour défricher le terrain, consultez le guide des éco-lodges de France. Et surfez sur le net : vous découvrirez les 10 plus beaux hôtels écologiques (éditions Eyrolles) et encore bien d'autres hébergements écolo : campings, refuges en montagne... 

    Le bon plan : une semaine en tipi, dans la Drôme, avec Atipik

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    Avec Atipik, on découvre (ou rédécouvre)  la nature, sans la pollution lumineuse Photo Atipik Dr

    Atipik se niche aux sources de la Drôme,  dans le Haut Diois, l’un des territoires les moins peuplés de France, où l’immensité des espaces est restée sauvage. Dans une nature préservée, au-dessus d’un village chargé d’histoire, on plonge dans un confort simple en reprenant contact avec notre mère la terre. Un lieu plein de charme, le "Refuge du Serre de la Tour", une cuisine raffinée, bio et composée de produits du terroir, le confort des tipies d'hôte. Le silence la nuit, où les étoiles resplendissent sans être occultées par dame électricité leur rivale, les odeurs des pins ensoleillés le jour, le calme de la nature retrouvée. Un seul impératif : prévoir lampes torches et frontales, car il n'y a justement pas l'électricité dans les tipis.
    Les activités ? Plus nombreuses que les planètes de notre galaxie, elles déclinent tous les plaisirs de la montagne, de la marche, au canyoning, en passant par le vélo et des aires de jeux offertes à tous, de 7 à 77 ans et plus. Plaisir suprême : on peut aussi ne rien faire, rêver et contempler la nature...
    Le coût d'une semaine au paradis ? Les tarifs vont de 368 € pour le week end en amoureux débutants (pas de lieu plus idyllique pour déclarer sa flamme), à 724 € la semaine à deux (pour amoureux confirmés). Des tarifs spéciaux pour ados et pour enfants sont prévus. Sont inclus : les frais de réservation, le linge de lit, le petit déjeuner
, le repas du soir (hors boissons). Pour le midi,  paniers-repas  sur commande.

    gascogna.jpgPlus près de chez nous dans le Gers, on peut se ressourcer avec Gascogna Terra, en découvrant les enjeux de la biodiversité par le biais de multiples activités à petits prix dans un ancien carmel et dans un verger-vignoble, au pied des remparts de Larressingle. Ou encore suivre, en Isère,  dans le Vercors,  un des stages "Terre Vivante", pour apprendre à jardiner sans se ruiner, tout en réalisant ses cosmétiques maison. Sans oublier qu'en Périgord, on peut planter sa tente au camping La Rivière des Eyzies (Dordogne), tenu par la famille Dalbavie, un des premiers campings "écolabel" d'Aquitaine, avec piscine...

    La route "verte" des éco-fêtes et éco-festivals avec "Sud Ouest"

    Le groupe de rock électro Shaka Ponk sera à l'éco-festival de Luxey, dans les Landes, le 12 août

    L'été, la France et l'Europe regorgent de festivals et de manifestations festives. Si on est fan de musiques rock, électro, classique, de mime, de spectacles de rue... qu'on aime faire la fête en blanc et rouge, et qu'en prime, on est écolo, pourquoi ne pas s'offrir cette année un itinéraire de festivals "verts" ? Ce n'est pas le choix qui manque, ils sont de plus en plus nombreux les événements qui s'affichent respectueux du développement durable et proposent covoiturage, pratiques solidaires et écolo. Pour vous y aider, "Sud Ouest" a concocté un guide de l'été qui signale toutes les manifestations bien "vertes", comme le festival Musicalarue de Luxey (Landes). Vous serez surpris de constater qu'il y en a beaucoup.. mais qu'elles ne le sont pas encore toutes.

    Qu'est-ce que j'emporte pour lire dans mon baluchon  ?

    anthropo.pngDeux suggestions. La première, très, très intello, théorique et indispensable pour forger sa pensée "verte", tout poursuivant son cheminement écolo afin de mieux comprendre le monde : "Fukushima, fin de l'Anthropocène", numéro 12 de la revue "Entropia" (revue d'étude théorique et politique de la décroissance), publié au printemps 2012. Agnès Sinaï, Simon Charbonneau, François Dias Maurin, Jacques Grinevald... le top des penseuses et penseurs écolo au chevet de la planète pour s'interroger sur le concept d'"anthropocène". Notre ère, caractérisée par une espèce humaine devenue force géologique par la transformation systématique que ses activités font subir à la nature. Fukushima en sera-t-il le déclic ?

    no impact37.gifLa deuxième, vraiment marrante. "No impact man", de Colin Beavan, paru aux éditions Fleuve Noir, en 2010. En dépit de votre écolo-mania, la sortie de ce livre vous a échappé. Votre chéri(e), un(e) vrai(e) écolo, lui (elle), vous l'a offert, mais vous n'avez pas eu le courage de le lire... Sortez-le du rayonnage où il dort, empoussiéré, depuis deux ans, et faites lui prendre le bon air de la plage : vous ne le regretterez pas. Rires garantis, pour peu qu'on sache pratiquer une salutaire auto-dérision, et vraies interrogations sur "comment faire pour sauver la planète sans rendre dingue sa famille" (ses amis, ses collègues de boulot...). Un unique conseil si vous suivez le mien : munissez-vous avant de partir de mouchoirs en tissu, car si vous vous enrhumiez cet été, la seule perspective d'utiliser un mouchoir en papier vous plongerait dans les abysses de l'introspection. Vous me remercierez à votre retour.

    Quel sera l'objet "vert" de mon été 2012 ?

    safe radio.jpgSi j'étais éco-impitoyable, la réponse serait : aucun. On consomme trop ! Halte au green-consumering ! Mais comme je suis bonne fille, et à vrai dire encore un peu trop fashion victim-addict pour être la parfaite écolo de service, s'il y avait un objet à conseiller pour cet été (et les suivants), j'opterais pour la radio "100 % verte". Une radio signée Pierre Garner et Elise Berthier, pour le Français Lexon. A base de plastique issu de l'amidon du maïs et de bambou, la Safe Radio se recharge à l'aide d'une dynamo. Deux minutes d'effort de recharge pour trente minutes d'écoute. Respirez, les geeks : elle est également équipée d'un ampli pour lecteurs MP3. Idéale pour écouter sur France Inter, tous les samedi matin de 10 h à 11 h, la rediffusion des émissions de Jean Claude Ameisen, "Sur les épaules de Darwin" ... 65 €, mais c'est pour la vie.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

  • Fil vert. Climat : sécheresse historique aux Etats-Unis

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    Sécheresse aux Etats-Unis, juillet 2012  Photo AFP

    Comme tous les étés que connaît l'hémisphère nord depuis une dizaine d'années, les phénomènes météorologiques extrêmes s'amplifient, traduisant les effets des changements climatiques en cours sur la planète.

    japon inondations.jpgLes 6, 7 et 8 juillet derniers, la Russie a été victime d'inondations d'une ampleur jamais vue, suite à des pluies diluviennes qui ont causé la mort de plus d'une centaine de personnes. Le Japon a pris ensuite le relais des catastrophes naturelles climatiques, (photo AFP ci-contre) avec des inondations hors normes et de nombreuses coulées de boue qui touchent depuis plusieurs jours le sud-ouest du pays, à la suite de fortes pluies, et qui, le 16 juillet, avaient fait 28 morts et quatre disparus. Selon la préfecture de Fukuoka, plus de 4.300 habitations, 800 routes et 20 ponts ont été endommagés. Quelque 518 glissements de terrain ont été recensés, et plus de 2.700 personnes ont dû évacuer leurs habitations. De très fortes pluies sont également tombées à plusieurs centaines de kilomètres au nord-est, dans l'ancienne capitale impériale Kyoto, où les précipitations ont par moment dépassé 90mm (litres au mètre carré) par heure.

    Mais c'est peut-être l'Amérique du Nord, avec les Etats-Unis, qui devra payer cet été le plus lourd tribut au réchauffement climatique. 

    Selon l'Administration nationale océanique et atmosphérique des Etats-Unis (NOAA), le pays connaît en effet sa pire sécheresse depuis 1956, avec une canicule dont les météorologues ne voient pas la fin, et  55% du territoire touché par des températures élevées et par l'absence de précipitations. Les monstrueux incendies qui ont ravagé durant des semaines le Colorado en sont un des épiphénomènes.

    26 Etats en état de catastrophe naturelle, dont 14 touchés de façon "exceptionnelle"

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    Les 26 Etats en état de catastrophe naturelle, juillet 2012, carte gouvernement américain, DR

    sécheresse,incendie,inondationLe secrétaire américain à l'Agriculture Tom Vilsack (photo ci-contre) a proclamé la semaine dernière l'état de catastrophe naturelle dans plus de 1.000 comtés du pays affectés par la sécheresse et dans 26 Etats. Dans le Nebraska, où la majorité des terres cultivées sont irriguées, les autorités ont demandé lundi à 1.100 des 48.000 agriculteurs de l'Etat de ne plus pomper l'eau des cours d'eau et d'utiliser les puits à la place.

    "Une histoire d'horreur"

    La vague de sécheresse historique qui sévit actuellement dans le Midwest américain inquiète le monde agricole et alimente la crainte d'une perte considérable de récoltes qui entraînerait une baisse des exportations américaines et une hausse du prix des céréales sur le marché mondial. "Nous passons d'une situation de crise à une histoire d'horreur", estime l'agronome Tony Vyn, de l'université de Purdue, située dans l'Indiana. "J'observe un nombre croissant de champs qui ne produiront rien."

    Des répercussions mondiales

    La situation la plus critique concerne le marché du maïs, dominé par les Etats-Unis, qui en exportent plus de la moitié au niveau mondial. Selon le département américain de l'Agriculture, le pourcentage de plants de maïs qualifiés de "bons à excellents" a atteint lundi 31%, en recul de neuf points comparés aux taux observés la semaine dernière. La sécheresse et la canicule exceptionnelles qui règnent aux Etats-Unis auront donc une incidence mondiale sur les cours des prix des céréales, comme sur les stocks alimentaires. Le risque d'amplification des crises agricoles et alimentaires mondiales fait partie de la multiplication des "événements extrêmes" induits par le réchauffement climatique de la planète, qui pénalise encore plus les pays pauvres ou en voie de développement.

    Cathy Lafon

    LIRE AUSSI 

    Une sécheresse historique aux Etats-Unis, Le Monde, 19 juillet

    LE SITE INTERNET

    • Administration nationale océanique et atmosphérique des Etats-Unis (NOAA) : cliquer ICI
  • Energies renouvelables : le soleil se lève sur le Japon

    Après les chocs de Fukushima et des printemps arabes en 2011, une nouvelle révolution secoue la planète en 2012. Elle est verte et vient d'Extrême-Orient. Traumatisé par le drame de Fukushima et privé de la quasi-totalité de son parc nucléaire depuis mars 2011, le Japon a décidé de marcher au soleil et au vent et met toute son énergie à faire décoller les renouvelables. Pile-poil en phase avec le  rapport du 5 juillet de l'AIE (l'Agence internationale de l'énergie) qui situe à + 40 % la croissance de la production mondiale d'énergies vertes d'ici à 2017.  Au pays des samouraïs et des kamikazes, on s'en doute, on ne fait pas les choses à moitié. Motivé à bloc, le Japon risque fort de rattraper rapidement son retard pour prendre la tête des pays industrialisés en matière d'énergies vertes.

    Une loi "accélérateur d'énergie renouvelable"

    edano.jpgUne loi de soutien aux renouvelables, entrée en application le 1er juillet, oblige désormais les compagnies d'électricité nippones à acheter le courant produit par les panneaux solaires, les éoliennes et la biomasse à un tarif plus élevé que celui du marché. Ce soutien doit permettre aux producteurs d'énergies renouvelables de se développer, d'innover pour réduire leur coût de production et in fine d'augmenter significativement leur part dans le bouquet énergétique de la troisième puissance économique mondiale. Pour le ministère de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie japonais (Meti), Yukio Edano : "Cette loi doit servir d'accélérateur pour les énergies renouvelables".

    solaire,eolien,photovoltaïque,fukushima,japon,loiVoilà qui va faire rêver les industriels français des ENR, notamment ceux de la filière éolienne dont le syndicat vient de quitter le Syndicat des énergies renouvelables. Si dans sa première intervention publique, début juillet, la nouvelle ministre de l'Ecologie, Delphine Batho (photo AFP ci-contre) a affirmé l'importance stratégique de la biomasse dans la transition énergétique, certains craignent qu'elle ne l'ait fait au détriment de l'éolien qui a lancé un appel au gouvernement, pour que des mesures d'urgence soient prises en sa faveur. Il faut dire que, étranglée par les mesures restrictives du Grenelle 2 de l'environnement, la puissance installée en éolien en France a baissé de 70 % au premier trimestre 2012... Or selon Delphine Batho, la biomasse serait appelée à représenter 50 % de la production d'énergie française renouvelable. Décidément, la France a bien du mal à diversifier son "mix"...

    Comment compenser 30 % d'électricité en moins...

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    Vue aérienne de la centrale de Fukushima, 13 mars 2011

    Comment retrouver 30 % d'énergie sans émettre d'avantage de gaz à effet de serre ? L'équation énergétique japonaise est simple sur le papier. Mais pas autant dans la vraie vie. Seize mois après l'accident nucléaire de Fukushima, l'archipel ne compte plus sur le nucléaire qui assurait près de 30% de la production d'électricité nationale. Aux oubliettes, les plans prévoyant l'augmentation de cette part à 53% d'ici à 2030. Après avoir vécu plusieurs semaines sans un seul réacteur actif sur 50, l'Empire du soleil levant a été contraint de relancer une tranche nucléaire dimanche 1er juillet, afin d'affronter les besoins en électricité des entreprises, accrus par la période estivale particulièrement gourmande en énergie au Japon. Les fortes chaleurs rendent la vie quasi impossible sans un minimum de climatisation dans les mégalopoles. L'Etat japonais a cependant dû passer outre la forte opposition des populations et des autorités locales, traumatisées par une catastrophe qui a contraint près de 100.000 personnes à quitter leur maison et a entraîné d'importantes contaminations radioactives.

    ... tout en réduisant de 25 % ses émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2020 ?

    C'est que la suite de l'équation la complique lourdement. Avec la production hydraulique, la part des renouvelables atteint péniblement 10 % au Japon qui tirait jusqu'en mars 2011 moins de 2% de son électricité du solaire, de l'éolien, de la géothermie et de la biomasse. Les nippons sont parmi les derniers de la classe des pays industrialisés dans ce domaine. Outre la sobriété énergétique forcée, la paralysie quasi-totale du parc nucléaire depuis Fukushima n'a donc été compensée pour l'instant que par l'augmentation de la production des centrales thermiques, fonctionnant au gaz, au charbon ou au pétrole que l'archipel, dépourvu d'énergies fossiles, doit massivement importer. S'il en reste là, le Japon peut dire adieu à son engagement à réduire de 25% ses émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2020, par rapport à 1990.

    Sobriété énergétique et énergies renouvelabes

    Bon sang, mais c'est bien sûr ! La voilà la solution : l'écologie ! Et d'un, le Japon a enclenché des mesures d'économies d'énergie drastiques (réduction des éclairages publics, enseignes commerciales, climatisations, escalators... ), insuffisantes naturellement à compenser la part de l'électricité nationale qui n'est plus produite par le nucléaire (environ 30 %). Et de deux, les Japonais cherchent aussi dans l'urgence, depuis plus d'un an, des solutions énergétiques alternatives au nucléaire. Et ils sont prêt à y mettre le prix : "Des surcoûts sont nécessaires pour augmenter la part des énergies renouvelables et en finir avec notre dépendance au nucléaire", explique M. Edano.

    Le nouveau bouquet énergétique japonais fleurira cet été

    solaire,eolien,photovoltaïque,fukushima,japon,loiDéclinaison de la loi entrée en vigueur au 1er juillet, les contours du nouveau bouquet énergétique japonais, qui tiendra compte du nouveau contexte post-Fukushima et accordera davantage de place aux sources renouvelables, sera présenté cet été par le Premier ministre, Yoshihiko Noda. Les projets les plus ambitieux concernent Fukushima. La maison de commerce japonaise Marubeni et une dizaine d'autres entreprises nippones ambitionnent en effet d'installer une importante ferme d'éoliennes flottantes au large de Fukushima (image de synthèse ci-contre afin de fournir du courant à 100.000 ménages. Ce serait une grande première mondiale.

    Le soleil qui s'est levé sur le Japon...

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    Le projet de plus grande centrale solaire du Japon DR

    Sans attendre le feu vert gouvernemental, nombre d'entreprises nippones se sont dores et déjà lancées dans la construction de parcs solaires, même si la production de courant par ce biais coûte aujourd'hui au Japon au moins trois fois plus cher que la technologie nucléaire ou l'énergie fossile.

    parc solaire japon.jpgDans l'ensemble de l'archipel, il y aurait actuellement en construction ou en projet plus de 100 fermes de panneaux photovoltaïques d'une puissance unitaire de plus d'un mégawatt, selon les décomptes du groupe d'information économique Nikkei. La firme Kyocera a annoncé la construction d'une centrale solaire de 70 mégawatts permettant d'approvisionner quelque 22.000 habitations dans la préfecture de Kagoshima (sud-ouest). Le  groupe de télécommunications mobile Softbank prévoit la mise en place de la plus grande centrale solaire du Japon dans l'île septentrionale de Hokkaido, après avoir inauguré le 1er juillet un petit parc photovoltaïque à Kyoto (photo AFP ci-contre).

    ... illuminera Fukshima en 2015

    Alors que des habitants reviennent progressivement et que les travaux de décontamination et reconstruction se précisent, la municipalité de Minamisoma située à  dans la zone sinistrée de Fukushima, à 30 km de la centrale, souhaite créer un modèle de ville plus sûre, plus écologique et à fort rendement énergétique. Parmi les principaux chantiers, le conglomérat industriel Toshiba s'apprête ainsi à bâtir un vaste parc solaire devant alimenter quelque 30.000 foyers à Minamisoma. La mise en place des équipements solaires devrait débuter cette année pour une entrée en exploitation en 2014.

    Le mot de la fin

     "Si nous continuons de construire des panneaux solaires et d'investir, cette énergie sera d'ici 20 ans non seulement la source la plus sûre de production d'électricité, mais aussi la moins chère", estime le PDG du groupe, l'antinucléaire Masayoshi Son, bien décidé à aider son pays à rester, plus que jamais, l'Empire du soleil levant. Un discours pas vraiment éloigné de celui du patron français de SolaireDirect, Thierry Lepercq, qui pronostique aussi que l'énergie solaire sera bientôt la moins chère au monde... C'est drôle, ce qui attire encore la dérision en France, semble plus que réaliste au Japon...

    Ces Japonais, moi, je les kiffe grave. Pas vous ?

    Cathy Lafon

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