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Consommation - Page 105

  • Développement durable : un livre pour savoir comment et pourquoi consommer écologique

     critique,livre,bonnes pratiques

    Choisir de s'alimenter bio, c'est bon pour le développement durable, pour la planète et pour notre santé. Photo archives "Sud Ouest" Emilie Drouinaud

     coeur.jpg"Consommez écologique, faits et gestes", de Mathieu Combe, publié aux éditions le Sang de la Terre, sera dans toutes les bonnes librairies à partir du 8 avril. Profitez-en : c'est le livre idéal pour aborder la Semaine du développement durable qui a pour thème "Consommer autrement,oui, mais comment ?",  avec sérénité et efficacité.
     
    couv consommez écolog.gifD'accord, d'accord, le développement durable, c'est primordial pour l'avenir de la planète. Médias et publicités nous en rebattent les oreilles à longueur d'année. Et nous voulons tous bien faire et consommer différemment. Mais comment tirer le bon grain de l'ivraie, faire la part du vrai et du faux, ne pas succomber aux sirène du "greenwashing", analyser et comprendre les grandes problématiques environnementales et adopter les vraies bonnes pratiques ?
     
    Mort aux idées reçues !
     
    En faisant référence à de nombreuses études scientifiques reconnues, ce bouquin ultra pratique fait le point sur les problèmes environnementaux majeurs, du réchauffement climatique aux réalités de l'impact de notre mode de vie sur la planète, concrétisé par notre empreinte écologique. Il apporte ensuite des solutions simples à appliquer au quotidien au-delà des éco-gestes basiques et des guides pratiques habituels. En remettant aussi à leur place les bonnes résolutions bien consensuelles  : il faut s'y faire, couper l'eau en se brossant les dents ne suffira pas pour "sauver" la planète !
     
    Trois objectifs
     
    Très pédagogique, Matthieu Combe a choisi de prendre le problème du développement durable sous l'angle de trois objectifs simples : être maître de son alimentation, chasser la pollution et devenir un guide de la fameuse transition énergétique. Tous les sujets du développement durable sont ainsi abordés, de la surconsommation aux économies d'énergie, en passant par le bio, le commerce équitable, l'élevage, la pollution, les textiles et l'habillement, les cosmétiques, les produits d'entretien, l'électricité "verte"...
     
    Les bons effets ibio produits conso pommes.jpgmmédiats de nos bons gestes

    L'auteur passe en revue les questions que tout un chacun se pose avec les réponses bateaux qu'il bat en brèche comme les mauvaises idées toutes faites. Mais il fournit aussi les bons plans et les bons exemples, sans jamais perdre de vue que l'important, finalement, c'est que chaque "bon geste" produit immédiatement un effet positif sur les problématiques environnementales de la planète. Exemple : si je m'alimente local, de saison, bio et équitable en privilégiant les circuits courts, si je diminue ma consommation de viande et de poisson, si je privilégie constamment l'eau du robinet aux eaux en bouteilles, l'élevage ne sera plus une industrie ultra-polluante, les poissons ne seront plus menacés de disparition, l'eau sera de bonne qualité et le travail des agriculteurs gagnera en qualité.

    VERNIS A ONGLE.jpgEt la santé !

    Autre exemple : si je limite mon exposition et celles de mes enfants aux phtalates et aux perturbateurs endocriniens, si je choisis bien mes cosmétiques et mes produits d'entretien, si je m'habille écolo, avec des textiles sains et écologiques, si j'arrête de fumer et ne jette plus mes mégots au pied des arbres et si je fais attention à ne pas jeter mes poches plastique par terre, je chasse la pollution des océans, de mon domicile et de la nature et j'améliore ma santé et celle de ceux qui me sont chers.

    énergies vertes.pngLes trucs pour devenir un acteur de la transition énergétique

    Enfin, Mathieu Combe nous donne les trucs pour que nous puissions nous assurer du bon recyclage de nos déchets, en comprenant pourquoi il faut éviter le suréquipement et acheter des voitures moins polluantes ou adopter le covoiturage en attendant les véhicules sans émission de particules... Et voilà qui nous conduit à faire les choix qui vont faire de nous de vrais guides de la transition énergétique. Préférer un opérateur d'électricité "verte", comme Enercoop, nous permet de contribuer directement au développement des énergies renouvelables en sortant progressivement du nucléaire.
     
    Vous l'avez compris, "Consommez écologique" est un livre vitaminé et positif, qui se veut aussi moteur de réflexion : un mode de vie "durable" n'est pas écrit dans le marbre. Il se construit et s'améliore au quotidien, sans que notre confort de vie ne perde en qualité, bien au contraire. L'écologie n'est pas un sacrifice, mais une attitude gourmande de vie, pleine de plaisirs, agréable et facile à adopter. Et surtout,  moins coûteuse pour notre portefeuille et la planète que celle à laquelle nous prépare notre société de surconsommation...

    Cathy Lafon

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  • En 2016, les restaurateurs devront recycler et valoriser leurs déchets

    loi, restauration, recyclage,

    Photo DR

    Les métiers de la restauration passent en mode développement durable. En 2016, une nouvelle législation obligera les restaurants à revaloriser le contenu de leurs poubelles, déchets de préparation des plats comme les restes. Avec un double objectif : la réduction des déchets et la production du biogaz, énergie renouvelable obtenue par le procédé de la méthanisation. 

    Le "cercle vert" et vertueux des poulets d'Ariane

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    Comment limiter, dans la restauration, le gaspillage alimentaire, réduire les déchets produits et les valoriser en améliorant le tri ? Une bonne pratique, lancée à New York par Ariane Daguin (photo ci-contre) s'attache déjà à résoudre la difficile équation. La restauratrice et femme d'affaire originaire du Gers, nourrit en effet ses poulets bio élevés en Pennsylvanie, avec les épluchures de légumes des grands restaurants new-yorkais qui les servent ensuite sur leurs tables. Une initiative créatrice d'un cercle particulièrement vertueux et durable.

    Les restaurateurs passent au vert

    L'Hexagone a décidé d'aller beaucoup plus loin que ce modèle. En 2016, la France contraindra par la loi les restaurateurs à passer définitivement au vert, sinon sur le contenu des assiettes qu'ils proposent, du moins sur celui de leurs poubelles. Depuis le 1er janvier 2012, les gros producteurs de biodéchets ont une obligation de tri à la source. En 2016, le seuil à partir duquel les biodéchets devront être valorisés tombera à 10 tonnes par an, ce qui correspond à environ 71.000 repas par an.

    L'expérience parisienne

    A Paris, 80 restaurateurs recrutés parmi les adhérents du syndicat professionnel Synhorcat (Syndicat national des hôteliers, restaurateurs, cafetiers et traiteurs) au sein des Ier, IIe et VIIIe arrondissements de la capitale, expérimentent depuis la fin mars, une nouvelle forme de collecte et de recyclage.  L'expérience de valorisation des déchets alimentaires par la méthanisation (fabrication d'une énergie renouvelable et locale, le méthane, en faisant fermenter des déchets ménagers ou du fumier, par exemple) permet de recycler les déchets d'origine animale. Elle est menée avec Moulinot Compost et Biogaz, la société qui assure la collecte et a fait office de test national. En effet, pour être représentatif de la profession, l'échantillon des établissements parisiens retenus est constitué de bistrots, petits restos de quartier et grands restaurants prestigieux.

    Comment ça marche ?

    Une petite camionnette fonctionnant au méthane ramasse les déchets jetés dans des poubelles spécifiques six jours sur sept. Les déchets organiques (restes alimentaires, épluchures, marcs de café, coquilles...) sont placés dans des sacs transparents, afin d'assurer la qualité du tri par un contrôle visuel.  Selon le Synhorcat, ce mode de fonctionnement permettrait de faire baisser de 10% le volume des ordures collectées. Les déchets sont ensuite acheminés jusqu'à Étampes (Essonne) où ils sont transformés en biogaz, en chauffage (350 kWh par tonne), électricité (350 kWh par tonne) et en compost (950 kg par tonne) destinés à être épandus sur des terres agricoles.

    L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) et les collectivités locales financent pour l'instant le projet, d'un coût de 308.000 euros. Mais il devrait atteindre une viabilité économique : avec un recyclage à 100% des déchets organiques, la baisse du coût de collecte et de traitement de déchets permettra de le rentabiliser.

    Cathy Lafon

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  • Le boom de l'énergie solaire à New York : bon pour l'emploi local et le climat de la planète

    solaire NYC.jpg

    4.760 panneaux solaires installés sur un toit du Bronx, à New York Photo AFP

    En France, l'énergie solaire bat de l'aile, tout comme l'éolien. A New York, elle rayonne. Un développement qui a de quoi faire pâlir de jalousie les industriels tricolores du secteur.

    4.760 panneaux solaires sur un immeuble du Bronx

    Sur un toit du Bronx, avec au loin les gratte-ciel de Manhattan, 4.760 panneaux solaires captent les rayons du soleil. C'est Ross Solar group qui a réalisé l’installation de 1,6 mégawatts, la plus importante de l’histoire de New York, sur le toit du grossiste en alimentation Jetro Cash and Carry. Ce dernier vise l'autonomie énergétique. Achevée en décembre, elle devrait lui permettre d'économiser chaque année 40% de sa facture d’électricité soit quelque 250.000 dollars.

    Création d'emplois et réduction des gaz à effet de serre

    Vu de l'Hexagone, où les énergies renouvelables, l'éolien comme le solaire, sont toujours en panne, cette installation a valeur de symbole. Celui du boom du solaire à New York, permis par un fort soutien politique local. Le gouverneur de l’Etat de New York, Andrew Cuomo, qui pousse à coup de subventions le développement de cette énergie dans son Etat, a lancé, en 2012, le programme NY-Sun Initiative, avec 800 millions de dollars d’investissement jusqu’en 2015. Près de 300 mégawatts de capacité solaire ont depuis été installés dans l’Etat, plus que durant les dix années précédentes. Andrew Cuomo cherche désormais à étendre le programme jusqu’en 2023, avec un financement additionnel de près d’un milliard de dollars et un objectif de 3.000 mégawatts. De quoi créer 13.000 emplois et réduire les gaz à effet de serre de 2,3 millions de tonnes par an, selon certains analystes.

    solaire NYC 2.jpgUne Pomme en or pour les industriels du solaire

    Malgré ces performances, New York est encore très loin de la Californie, ou même du New Jersey voisin et du Massachusetts, qui avec l’Arizona concentrent plus de 80% de toutes les installations solaires aux Etats-Unis. Mais selon les spécialistes américains, la Grosse Pomme est aujourd'hui l’un des marchés les plus prometteurs, tant dans le secteur résidentiel que commercial. Une aubaine pour les 411 entreprises spécialisées qui se partagent localement ce marché en pleine expansion.

    3.300 emplois déjà créés

    Dans le Bronx, l’une d’elles, OnForce Solar, a vu ainsi ses revenus tripler l’an dernier, et espère les doubler encore cette année, avec des effectifs qui suivent le même rythme. L'entreprise a reçu plusieurs millions en subventions publiques. L'Association des entreprises du solaire de New York (NYSEIA), se réjouit également des crédits d’impôts qui aident au développement du solaire et parle de 3.300 emplois créés localement. Avec la baisse des prix des panneaux photovoltaïques, le solaire est d’autant plus prometteur que l’électricité coûte plus cher dans l’Etat de New York que dans la plupart des autres Etats américains.

    jardins toits NYC.jpgNew York, ville "verte"

    A Manhattan, de telles installations peuvent être compliquées par des régulations strictes, mais partout ailleurs, New York,  regorge de grands toits où poussent déjà des jardins, et de sites propices au solaire. L’ancien maire de New York, Michael Bloomberg, très en pointe sur le développement durable, a initié la révolution verte de la mégalopole. Il avait notamment annoncé, peu avant son départ, que quelque 35.000 panneaux solaires seraient installés en 2015 sur 9 hectares à Fresh Kills, ancienne décharge de Staten Island. En cours de transformation, le site est en passe de devenir un gigantesque parc public, alimenté aux énergies renouvelables et riche d'une biodiversité renaissante. L'usine solaire qu'il accueillera, capable de produire 10 mégawatts d’électricité, sera la plus importante à New York.

    Les Etats-Unis, nouveau leader mondial du solaire ?

    Si le solaire ne représente encore aux Etats-Unis que 1% de la production d’énergie renouvelable, qui elle même ne représente que 12% de la production totale d’électricité (source Agence américaine d’informations sur l’énergie), ce marché  y a crû de près de 30% entre 2012 et 2013. Loin de faire figure d'exception, les projets new-yorkais interviennent donc dans un climat général de poussée du solaire aux Etats-Unis qui pourraient même, pour la première fois en 15 ans, dépasser cette année l’Allemagne, leader mondial, en terme de nouvelles installations.
     
    De son côté, la France vise un objectif de 23% d'énergies renouvelables en 2020, contre 13% aujourd'hui. Le pays, avec 1% de photovoltaïque en 2013,  en est pratiquement au même point que celui de l'Oncle Sam. La différence, c'est que le solaire américain, clairement soutenu par des politiques publiques, lui, est en plein essor. Un exemple à méditer, à quelques semaines de la présentation de la loi sur la transition énergétique à la française...

    Cathy Lafon

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