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Commerce - Page 56

  • Insolite : la viande in vitro, bientôt dans votre assiette ? Réponse sur Arte

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    Un hamburger au steak in vitro, ça vous dit ? Photo DR Arte

    Aux Etats-Unis et aux Pays-Bas, des laboratoires travaillent aujourd'hui sur des techniques pour fabriquer de la viande in vitro.  La viande de synthèse est-elle une réelle perspective d'avenir pour nourrir des humains de plus en plus nombreux et lutter contre la pollution? Ou bien est-ce un faux espoir? En bref : la culture de la viande est-elle une solution écolo et éthique?

    "La viande in vitro, bientôt dans notre assiette?", un documentaire d'Arte, passe en revue ces questions en nous invitant ce soir à la  table de Mark Post, 55 ans, le père de la viande en éprouvette. Au menu  : le premier hamburger de synthèse, présenté cet été à Londres par le scientifique de Maastricht (Pays Bas). Non ? Si. Allez, on le croque...

     

    culture viande.jpgLa viande in vitro, comment ça marche?

    Le premier hamburger de synthèse aura nécessité six ans de recherche, quelques cellules de vache, des centaines de litres de milieu de culture, une bonne dose d'antibiotiques, des milliers de pipettes... et beaucoup d'argent.  Tout commence à l'abattoir, où l'on prélève un morceau de viande sur une carcasse de cheval, dont on extrait les cellules souches de muscle. On les sème ensuite dans des boîtes remplies de milieu de culture qui leur fournit les minéraux, les acides aminés et le sucre nécessaire à leur croissance. Et des antibiotiques, ingrédients indispensables à leur croissance. Contre la surconsommation desquels on met, au demeurant, les malades en garde. Puis, les cellules deviennent de vraies cellules de muscles. Mark Post utilise des bâtonnets d'un gélifiant, l'agarose, comme des tuteurs autour desquels les cellules viennent pousser. Elles sont alors prêtes pour fusionner entre elles et former de grosses fibres de muscle, qui finissent par se contracter. Le "semeur de viande" obtient alors de petits donuts, qu'il transforme en bribes de muscle, récoltés et stockés au congélateur.

    mark post.jpgVous avez encore faim?

    C'est ainsi qu'en avril 2013, l'équipe de chercheurs hollandais, pilotée par Mark Post, a créé le premier hamburger à base de viande in vitro. Prix de ce premier petit morceau de viande dont le goût serait "plutôt satisfaisant" : 300.000 euros.  Ca fait cher le cheeseburger ! Ce coût pourrait évidemment baisser si l'on développait cette fabrication à l'échelle industrielle... Aux Etats-Unis également, les expérimentations battent leur plein grâce aux financements de riches mécènes. La start-up de Gabor Forgacs a fabriqué elle aussi un morceau de viande de synthèse en utilisant "le bio-printing". De son côté, la recherche publique prête un vif intérêt à ces recherches, car cette technique pourrait résoudre, à terme le problème de l'alimentation mondiale, en répondant à la demande de viande en constante augmentation. Tout en éliminant l'impact environnemental de l'élevage sur la planète.

    Que mangerons-nous demain?

    Si l'on reste sur la tendance actuelle, d'ici à 2050, la consommation mondiale de viande devrait doubler. Mais est-ce soutenable pour la planète ? Jusqu'à quel point peut-on développer l'élevage intensif, gourmand en eau et en énergie, producteur de gaz à effets de serre, et peu respectueux de la condition animale, comme le rappelle le journaliste Aymeric Caron dans son livre "No Steak'"?  On l'a compris, derrière la prouesse technologique et scientifique de Mark Post, qui poursuit le "rêve que d'ici vingt ans, tout le monde mange du boeuf fabriqué en laboratoire plutôt que du boeuf issu de l'élevage tel que nous le connaissons aujourd'hui"", la vraie question est là : que mangerons-nous demain ? Avec dex questions subsidiaires : est-ce qu'on acceptera de manger de la viande artificielle, et quel sera l'impact environnemental de la viande de synthèse si on la produit en masse ? 

    insectes manger.jpgEt si on mangeait des insectes?

    Le succès commercial des premiers produits substituts de viande est peut-être précurseur d'une mutation de notre alimentation, avec de nouveaux risques sanitaires et environnementaux à la clé. A moins que l'on ne décide plutôt d'essayer de consommer moins de viande au quotidien. Il est aujourd'hui prouvé que, loin d'être absolument indispensable à notre bonne santé, elle serait même la cause de nombreuses maladies chroniques de nos pays industrialisés. Pourquoi alors ne pas se tourner vers une source de protéines déjà connue et présente à l'état naturel ? Et si on mangeait des insectes, déjà au menu de certains pays ? Pour Marcel Dicke, entomologiste à l'université de Wageningen (Pays-Bas), qui rappelle que les Français qui, autrefois mangeaient du chien, mangent des crevettes, araignées de mer, escargots et  grenouilles et que les sushis japonais à base de poisson cru, sont dégustés aujourd'hui partout dans le monde occidental : "les insectes deviendront aussi un mets exquis"...

    Cathy Lafon

    REPERES

    • La viande, résumée en chiffres, ça fait peur. 10 % des décès prématurés chez le hommes et 8 % chez le femmes auraient pu être évités en réduisant la consommation de viande à moins de 50 g par jour. Pour produire un kilo de viande de cochon, il faut 9,5 kilos de nourriture, pour les vaches, 25 kilos. Par comparaison, pour 1 kilo d'insectes, aliment consommé aujourd'hui par des millions d'êtres humains sur la planète, il faut 2,1 kilos de nourriture. Les insectes émettent par ailleurs 100 fois moins de méthane, gaz à effet de serre contributeur au réchauffement climatique....

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  • Pêche : l'Europe doit voter pour ou contre l'interdiction du chalutage en eaux profondes

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    Le déchargement d'un chalutier, dans le port du Guilvinec, en Bretagne. Photo archives / AFP

    D’ici à la fin de l’année 2013, la pêche profonde au chalut, méthode la plus destructrice de toute l'histoire humaine pour la biodiversité marine et les stocks halieutiques, sera compètement interdite dans les eaux européennes. Ou pas.

    Le contexte

    En juillet 2012, la Commission européenne a proposé l'interdiction pour deux ans du chalutage en eau profonde, une technique de pêche critiquée pour son impact destructeur sur les océans. La France et l’Espagne s'étaient alors fermement opposées à la décision européenne. Cette proposition est soumise aujourd'hui au vote du Parlement et du Conseil européen.

    clairenouvian.jpgL'enjeu : préserver des milliers d’espèces affectées par une minorité de navires

    Les principaux poissons que les chalutiers de fond cherchent à pêcher sont les grenadiers, lingues bleues et sabres noirs. La pêche au chalut profond est une pratique minoritaire en Europe : dans le nord-est de l’Atlantique, seuls 2 % des navires font appel à ce type de méthode.  En France, Claire Nouvian, directrice de l'association Bloom, qui œuvre pour la conservation marine, le rappelle, "98,5 % des captures d'espèces profondes sont réalisées par neuf navires, soit 0,1 % de la flotte française". Peu de bateaux concernés donc, mais qui provoquent des ravages inversement proportionnels dans les écosystèmes. En tête desquels, selon Bloom, ceux qui pêchent pour les grandes enseignes, Intermarchés et Leclerc en tête.

    regalec.pngMauvais pour l'écologie et anti-économique

    A chaque prise, les chaluts raclent littéralement le fond des océans, opérant entre 400 et 1.500 m de fond et à chaque raclage, des écosystèmes qui ont parfois mis des milliers d’années à se former sont détruits. Comme les récifs coralliens et les éponges, dont la disparition entraîne le déclin des populations de poissons profonds. Désastreux pour la biodiversité, ce mode de pêche est aussi irrationnel sur le plan économique et industriel. Lorsqu’un filet racle le fond, il ne sélectionne pas les espèces qu’il attrape, mais produit un gaspillage considérable : on estime que 20 à 40 % des prises sont des espèces qui ne seront pas revendues ensuite, mais rejetées. Selon Bloom, les raies, requins et  régalecs (photo ci-dessus) sont les espèces les plus directement menacées par la pêche profonde. Le chalut détruit leur habitat et attrape bon nombre d’individus dont le cycle de reproduction est très lent.

    pêche au chalut profond,europe,vote,commission européenne,parlement,conseil de l'europeDéjà partiellement interdit

    Le chalutage profond est déjà interdit dans certaines régions des eaux européennes, comme, par exemple, dans certaines zones profondes de l’Atlantique nord-est,  afin de protéger les récifs coralliens. De même à Madère, aux Açores et aux Canaries ù l’interdiction a été votée en 2005.  Cette année, toute la Méditerranée s’est également vue interdire la pêche à plus de 1.000 m de profondeur.

    Le bras de fer

    Le 1er février 2013, le Parlement européen votait à une écrasante majorité (502 voix contre 137), le projet de loi sur la réforme du règlement de base de la politique commune de la pêche (PCP), en faveur d'une pêche durable, contre la surpêche. Un vote qualifié alors d'"historique." 

    Aujourd'hui, avec la question de la pêche profonde au chalut, c'est de nouveau le bras de fer entre les lobbies de la pêche et de la grande distribution qui espèrent faire avorter la décision européenne, notamment par l'intermédiaire de la France, et les défenseurs de la ressource halieutique. L'arbitre est encore l'Europe, dont la Commission européenne est favorable à la protection des espèces menacées. Aura-t-elle le dernier mot, comme en février dernier ? On devrait très vite le savoir. 

     Cathy Lafon

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  • Koursavélo: des chariots gratuits pour faire toutes ses courses à vélo

    initiative,deux roue,vélo,commerce,grande surface,intermarché

    Koursavélo à Dijon. Photo DR Dijon-Ecolo-Info

    Koursavélo: un service  de prêt de chariot gratuit, proposé par Intermarché

    koursavelo_07.jpgAller bosser à vélo, oui, ça on sait faire. Faire les boutiques et les soldes en vélo, aussi. Mais ce n'est pas facile de faire les courses de la semaine à vélo quand le sac accroché au guidon ou le panier déborde de paquets.  Pour faciliter la vie des cyclistes et faire des émules, les magasins Intermarché et Bricomarché ont peut-être enfin trouvé la solution. Une quarantaine de supermarchés en France testent en ce moment un service baptisé "Koursavélo". Sur simple demande à l'accueil du magasin, moyennant une caution de 100 € (non encaissée) et une signature, les clients disposent d'un chariot équipé de deux sacs isothermes pour faire leurs courses. Après le passage en caisse, le chariot se transforme en remorque, que l'on peut accrocher facilement à son vélo et garder pendant quarante-huit heures. A Lille, le système fait un tabac auprès des clients...
     
     

    Démonstration du système Koursavelo offert par... par 20Minutes

    30 kg de provisions
     
    Une idée de génie ! Le chariot peut contenir jusqu'à 30 kg de provisions et le vélo peut devenir une vraie alternative à la voiture, même quand on fait les "grosses courses" de la semaine ou du mois en grande surface. Les clients testeurs sont invités à laisser leurs impressions sur le site Koursavelo.fr. Dans la région, pour l'instant, on ne trouve Koursavélo qu'en Charente-Maritime, dans trois supermarchés de l'Ile-de-Ré. Si ces tests sont couronnés de succès, le dispositif sera généralisé à tous les Intermarché et Bricomarché de France et de Navarre.
     
    Et le suremballage ?

    Koursavélo est une offre intelligente qui répond aux besoins des urbains et fait preuve de cohérence avec la gamme des nombreux bio déjà déclinée par la marque Intermarché, présentes dans ses grandes surfaces. Pour devenir définitivement éco-exemplaire, il reste à la célèbre marque des Mousquetaires "tous en lutte contre la vie chère" d'innover pour lutter aussi contre le suremballage, qui coûte très cher aux consommateurs et à la planète, quand il s'agit de gérer les déchets... Chiche !
     
    Cathy Lafon
     
    PLUS D'INFO
    • "Koursavélo" : pour accéder au site internet, cliquer ICI. Les trois sites testeurs dans la région: le Bricomarché La Flotte-en-Ré (17) ZAC de la Croix Michaud, tél. 05 46 09 36 66 ; l'Intermarché La Flotte-en-Ré (17),ZAC de la Croix Michaud, Tél. 05 46 09 52 56 et l'Intermarché Saint-Martin-de-Ré (17), Avenue des Corsaires – Les Pierrochoux, Tél. 05 46 09 42 02.