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Biodiversité - Page 376

  • Insolite. La tortue disparue n’avait jamais existé

    tortue largeur pelosios.jpg

    C'est une bonne nouvelle pour la biodiversité et ce n'est en rien un poisson d'avril : la tortue "Pelusios seychellensis" native des Seychelles et déclarée éteinte au début du siècle n’a en réalité jamais existé. Et n'a donc jamais disparu.
     
    tortue pelosios.jpgOriginaire des Seychelles ?
     
    Cela ne doit pas faire oublier que les 320 espèces de tortues connues sont les vertébrés les plus menacés sur Terre et que parmi elles, les tortues marines sont les plus fragiles. Trois d'entre elles, appartenant à l'espèce "Pelusios seychellensis", dont on pensait qu’elle était native des Seychelles, avaient été décrites par des chercheurs au début du XXème siècle, en 1906, note le Science Daily. Depuis, plus une seule trace de cette espèce n'avait été observée. « Logiquement », l’espèce a donc été ajoutée à la liste des espèces disparues en 2003.
     
    Une seule et même espèce
     
     tortues.pngC’était sans compter sur cette étude génétique réalisée par des chercheurs du Muséum Zoologique de Dresde, sur les spécimens  de ces tortues qui ont été conservés au Muséum de Vienne. Notant l’étrange ressemblance entre cette espèce et une autre espèce native de l’Afrique de l’Ouest, la "Plusios Carstaneus", les chercheurs ont voulu en savoir plus. L’étude, parue dans la reuve scientifique en ligne Plos One, a révélé que les deux espèces de tortue n’en était en fait qu'une seule. Les spécimens retrouvés au Seychelles y auraient donc probablement été introduits par l’Homme.
     
    Un cas précédent : un singe porté disparu réapparu en 2012

    La nature fait parfois ce genre de cadeau. Une espèce de singe que les scientifiques pensaient disparue ou sur le point de disparaître a été observée à Bornéo, en Indonésie en 2012. L’endroit n’était cependant pas connu pour avoir auparavant abrité l’espèce : les "langurs de Miller" sont toujours présents sur Terre.

     
    15 à 37 % de la biodiversité menacés de disparition
     
    15 à 37% de la biodiversité disparaitraient d'ici à 2050 : aujourd'hui un mammifère sur quatre, un oiseau sur huit, un tiers des amphibiens et 70% des plantes sont en danger. Réchauffement climatique, déforestation... les causes anthropiques de l'érosion de la biodiversité sont multiples. Le rythme actuel d'extinction est de 100 à 1.000 fois supérieur à ce qu'il a été en moyenne sur des centaines de millions d'années. Les données archéopaléontologiques montrent que les taux d'extinction, avant la propagation de l'homme sur toute la planète, étaient invariablement faibles, et que les extinctions de masse étaient des événements relativement rares. Démarrant approximativement il y a 100.000 ans et coïncidant avec la croissance du nombre et de la répartition des hommes, l'extinction des espèces a augmenté à un taux sans précédent depuis la grande extinction du Crétacé
     
    La liste des espèces disparues en compte donc une de moins, mais la tortue "Pelusios seychellensis" a également été retirée de la faune endémique des Sychelles par les scientifiques : pour la biodiversité, c'est match nul
     
     
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    • Les statistiques de la biodiversité et de la planète en danger en temps réel sur le site Planetoscope : cliquer ICI
  • Loisirs. Les cinq meilleures sorties écolos du week-end dans la région

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    Le voilier scientifique "Tara" en escale à Bordeaux, pour la Semaine du développement durable Photo DR Tara

    La Semaine du développement durable 2013 s'achève demain dimanche 7 avril. Placée cette année sous le signe de la transition énergétique, elle propose un abondant programme de sorties, animations, expositions, projections de films, débat, rencontre littéraires... dans chaque commune de France. Ou presque.

    Vous êtes tendance développement durable, mais vous n'avez pas eu le temps de participer à ce temps fort annuel de la vie écologique ?  Pas de panique, dans la région, vous avez  encore tout le week-end pour vous rattraper et en profiter à fond !

    semaine dévelopement durable,programme,animation,salon,visite,débatLa sélection des coups de coeur "durables" de Ma Planète

    Fnac-Bordeaux, rue Sainte-Catherine, 17  h 30.  Entrée libre.

    • "Tara". A Bordeaux,  la goélette d'exploration scientifique polaire "Tara "se visite tout le week-end  : sentinelles de l'océan et chasseurs de l'évolution du climat, les scientifiques de "Tara" font escale pour la première fois à Bordeaux dans le port de la Lune, près de la Maison écocitoyenne, avant sa prochaine expédition dans le Grand Nord, Tara Oceans Polar Circle. De mai à novembre 2013, "Tara" réalisera une navigation autour de l'Océan Arctique par les passages du Nord Est et du Nord Ouest... Quatorze personnes peuvent vivre à bord du bateau  pendant les expéditions qui durent plusieurs mois.

    On peut rencontrer des membres de l'équipage et visiter la goélette : le samedi 6 avril de 10h à 12h et de 14h à 18h et le dimanche 7 avril de 10h à 12h.  C'est gratuit, mais il faut réserver en cliquant  ICI. .

    Le conseil. Même si l'on n'a pas pu réserver de place pour une visite, on ira faire un tour sur le quai. On peut voir le bateau de l'extérieur et il y a quantité d'animations autour, y compris pour les tout-petits.

    • Terre & Océan. Toujours à Bordeaux et toujours à côté de la Maison écocitoyenne, dimanche, l'association Terre & Océan tient un stand de découverte et d'observation de la Garonne, de 14 h à 17 h. On y apprend quelle est la température du fleuve, comment fonctionnent les marées et quels sont les écosystèmes de l'estuaire de la Gironde. La même association, qui va s'installer prochainement dans l'Aquaforum de Bègles, en construction, organise aussi dimanche après-midi une balade à vélo de trois heures pour observer la nature en ville. Une visite guidée à deux roues placée sous le signe de l'eau, pour découvrir comment cet élément a structuré l'histoire et le développement de la ville.

    Départ dimanche 7 avril, devant la Maison écocitoyenne (quais de Bordeaux) à 14 h, retour à 17 h. Gratuit et sans inscription.

    • Eco'vie. Ce sont les derniers jours du salon Eco'Vie qui se tient au Parc des expositions de Bordeaux-Lac. Un rendez-vous incontournable pour les accros du bio, avec des conférences et des ateliers. Alimentation bio, beauté, bien-être, relaxation, confort de la maison, loisirs verts, protection de la nature, mode éthique, solidarité... tout pour vivre la vie en vert, de 7 à 77 ans ! Et plus ou moins si affinité.

    Un salon solidaire : "Trop d’habits ? Faites le tri !" . En venant au salon Eco-vie , on peut rapportre ses  textiles usagés !  On fait ainsi  un geste éco-citoyen en déposant un vêtement ou un textile dont on ne se sert plus dans la borne à textile "Le Relais" à l'entrée du salon. Il sera recyclé, notamment en isolat thermique et acoustique. Le Relais emploie aujourd’hui 24 personnes dont 18 en insertion et a collecté en 2012 plus de 3.000 tonnes de vêtements sur 6 départements.

    On y retrouvera aussi le film "Pollen", de Disney Nature, pour les petits, et les grands.

    Salon Eco'Vie : samedi et dimanche, de 10 h à 19 h, Parc des expositions de Bordeaux-Lac. Entrée 5 €, 3 tarif réduit.  Cliquer ICI

     

    • Journée "HelpWay Oléron 2013". En Charente-Maritime, c'est le grand nettoyage annuel des dunes et des rochers de l'île d'Oléron. Avec un seul mot d'ordre : "Tous ensemble, soyons eco volontaires et citoyens et preservons nos côtes !"

    Informations : cliquer sur Onglet HelpWay. Le soir, l'association organise un concert sur  le port de la Cotinière, offert par tous les artistes qui soutiennent l'action Help Way 2013. Sur Facebook : cliquer ICI

     

     

    semaine dévelopement durable,programme,animation,salon,visite,débatEnfin, si vous préférez rester chez vous bien au chaud devant votre ordi, vous pourrez tester vos connaissance sur l'énergie en participant au "jeu Quiz énergie" organisé par le Ministère du développement durable : c'est amusant, et plein de surprises ! A vos souris :  cliquez ICI

    Bon week-end durable !

    Cathy Lafon


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  • Aéroport de Notre-Dame-des-Landes : quoi de neuf dans le dossier du projet contesté ?

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    Manifestation d'opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes devant le palais de justice de Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique, le 20 mars 2013 Archives AFP

    Le rapport de la commission de dialogue du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes qui devait être remis le 2 avril au Premier ministre, ne sera pas rendu avant la semaine prochaine. Si les tensions se sont un peu apaisées ces derniers mois, partisans et opposants ne cachent plus leur impatience.

    Le point sur un dossier aussi emblématique pour les écologistes qui le contestent que pour le chef du gouvernement, Jean-Marc Ayrault, dont c'est le "bébé".

    1. Les commissions créées pour le projet de Notre-Dame-des-Landes

    projet,aéroport,transport aérien,notre-dame-des-landes,polémique,controverse,europe,directive,eau,habitat,oiseauxNée en novembre dernier et destinée à sortir le dossier de l'impasse, la commission de dialogue a réalisé une centaine d'entretiens d'antis et de pro-aéroport pour évaluer le bien-fondé du projet. Le rapport devrait finalement être remis d'ici dans une dizaine de jours au Premier ministre avant d'être rendu public.  "La commission de dialogue a demandé à bénéficier d'un petit délai supplémentaire parce que la rédaction est un petit peu plus longue que prévu, pas en termes de longueur de document mais en termes de complication", a expliqué Claude Chéreau son président (photo ci-contre), dans Metro.

    Les rapports de deux autres commissions sont aussi attendus au mois d'avril : la "mission agricole" (chargée d'évaluer les pertes et compensations en terres agricoles) et la commission d'évaluation scientifique du système de compensations environnementales proposé par Vinci.

    2. Quoi de neuf dans le dossier politico-juridique de l'aéroport nantais durant ces quatre derniers mois ? 

    La commission du dialogue a permis d’apaiser les tensions entre les deux parties. Mais, alors que la remise de son rapport approche, partisans et opposants ne cachent plus leur impatience. La grande nouveauté est que le dossier est devenu européen.

    • L'Europe a été saisie par les associations écologistes

    La commission des Pétitions du Parlement européen a reçu le 20 mars dernier plusieurs associations opposées à la construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, dont l'Acipa (Association citoyenne intercommunale des populations concernées par le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes), le Cedpa (Collectif d’élu-e-s doutant de la pertinence de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes) et la FNE (France Nature Environnement).

    • Un projet qui pourrait être préjudiciable à l'Etat français, selon les députés européens EELV

    Selon Raphaël Romi, avocat et juriste spécialisé en droit de l’environnement, le projet d’aéroport enfreint plusieurs directives européennes, à commencer par la directive sur l’évaluation des incidences sur l’environnement puisqu’il n’a été soumis à aucune consultation publique et ne prévoit pas de compensation pérenne concernant les dommages environnementaux. Chez les députés européens EELV, Sandrine Bélier, José Bové, Yannick Jadot et Nicole Kiil-Nielsen, même son de cloche.  "Aller jusqu’au bout de ce projet pourrait être gravement préjudiciable à l’Etat français", préviennent-ils, en ajoutant : "En effet, les plaintes déposées devant la Commission des Pétitions du Parlement européen ne permettent pas de douter que le projet d’aéroport, s’il devait aboutir, serait contraire au droit européen."

    • Non respect des directives européennes Oiseaux, Habitat et Eau

    Les élus écolos ont notamment interpellé  la Commission du dialogue sur le non-respect manifeste des directives environnementales Oiseaux (1979/409/CEE), Habitats (1992/43/CE) et Eau (2000/60/CE) qui constituent des piliers de l’acquis environnemental européen. La France s'exposerait, selon eux, à des sanctions de la part de la cour de justice de l'Union européenne, si le projet devait aboutir. L'Union européenne s'est déjà saisie du dossier et a demandé un complément d'information à la France sur le sujet.

    3. Et sur le terrain ?

    Le bras de fer occupations/expulsions continue. Les opposants ne désarment pas et le chantier prend du retard.

    Sur le terrain, occupé par 200 à 300 opposants depuis les spectaculaires et vaines tentatives pour les déloger à l’automne, le défrichement prévu en janvier a été reporté de six mois, les transferts d’espèces protégées prévus en février n’ont pas eu lieu, et seuls une partie des diagnostics archéologiques, en bordure de la zone, ont été menés à bien. Des demandes de travaux ont été déposés en mairie ces dernières semaines pour la réalisation des travaux de voirie mais ils ne sont pas prévus avant «fin 2013», assure-t-on chez Vinci. Reste aussi en suspens le chantier du barreau routier (route d’accès à l’aéroport), qui lui aussi doit débuter en 2013.  Les travaux de construction de l’aéroport à proprement parler ne devaient commencer qu’au printemps 2014, pour une mise en service en 2017.

    projet,aéroport,transport aérien,notre-dame-des-landes,polémique,controverse,europe,directive,eau,habitat,oiseaux"Sème ta zad"

     Le 13 avril prochain, les opposants organisent une manifestation sous forme de mise en culture des terres de Notre-Dame-des-Landes: "Sème ta zad". Ces terres que les "zadistes" s'acharnent à vouloir sauver et qu'un groupe d'agriculteurs qui y sont enracinés, pour certains, depuis des générations défendent corps et âme.

    Cathy Lafon


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    • ZAD : kesaco ?  La ZAD, c’est pour les aménageurs la Zone d’Aménagement Différé ; pour les opposants à l'aéroport, c'est une Zone À Défendre. 
    • Directive 79/409/CEE du Conseil du 2 avril 1979 concernant la conservation des oiseaux sauvages et ses actes modificatifs : cliquer ICI
    • Directive 92/43/CEE du Conseil, du 21 mai 1992, concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages : cliquer ICI
    • Directive 2000/60/CE du Parlement européen et du Conseil du 23 octobre 2000 établissant un cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l’eau et ses actes modificatifs : cliquer ICI