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Bio - Page 42

  • Quoi de neuf à la rentrée ? Pesticides: une étude anglaise souligne les atouts du bio

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    Pour la santé, le bio c'est bon. Archives "Sud Ouest" Emilie Drouinaud

    Vous avez raté ça pendant les vacances ? Ma Planète vous remet au parfum de l'actualité verte et réjouissante de l'été. Selon une étude publiée en juillet dernier dans la revue British Journal of Nutrition et révélée par le site du Figaro, les céréales, les fruits et les légumes issus de l'agriculture biologique sont au top, par rapport à leurs cousins cultivés avec les phytosanitaires. Les principaux atouts des produits cultivés en bio sont qu'ils contiennent beaucoup plus d'antioxydants et de polyphénols, beaucoup moins de résidus de pesticides et quasiment pas de métaux toxiques et d'azote...

    En finir avec les études contradictoires sur le bio

    étude,agriculture bio,pesticides,phytosanitairesLes données de cette étude menée par une équipe internationale de chercheurs et pilotée par le Pr Carlo Leifert, professeur d'agriculture écologique à l'université de Newcastle (photo ci-contre), apportent "aux consommateurs de nouvelles informations importantes par rapport à celles disponibles jusqu'à présent qui étaient contradictoires dans de nombreux cas et ont souvent été sources de confusion", selon ce dernier.

    L'étude de la FSA publiée en 2009

    L'une d'entre elles, effectuée à la demande de la FSA (Food and Safety Authority du Royaume-Uni) et publiée en 2009, affirmait en effet que l'agriculture biologique ne présentait pas d'avantages particuliers. Ce qui était censé être un gros pavé jeté dans le jardin des partisans du bio n'avait d'ailleurs pas convaincu grand monde de sa pertinence, tant le résultat semblait iconoclaste et peu sérieux. Les écolos avaient aussitôt dénoncé une étude tronquée et partisane : en 2014, les scientifiques leur ont donné raison. En effet, Philippe Nicot, chercheur en pathologie végétale à l'Inra et l'un des co-auteurs des travaux publiés par le  British Journal of Nutrition, explique que l'étude de la FSA était "un travail qui analysait seulement 46 études dont certaines étaient consacrées à la viande et aux produits laitiers alors que nous en avons analysé 343, publiées dans des revues à comité de lecture et toutes consacrées à des productions végétales comparant leur composition entre les cultures issues de l'agriculture biologique et conventionnelles. En outre, la moitié des travaux sur lesquels nous avons travaillé ont été rendus publics après 2006, ils n'ont pas été pris en compte par l'analyse publiée en 2009 ".

    pommes.jpg4  à 7 fois moins de pesticides dans les produits de l'agriculture bio

    Premier avantage du bio qui n'étonnera personne, si les produits cultivés en bio ne sont hélas pas dépourvus à 100% de pesticides, ils en contiennent en infime quantité par rapport aux fruits et légumes produits en agriculture conventionnelle. Les pesticides peuvent en effet également provenir d'épandages voisins qui viennent contaminer les cultures bio, comme c'est aussi le cas dans la viticulture.  Reste que  "la fréquence de présence de pesticides détectables est quatre fois plus élevée dans les cultures conventionnelles que dans les autres", souligne encore l'étude. Et surtout pour les fruits, qui en contiennent 7 fois plus que ceux issus de l'agriculture bio.

    Zéro cadmium ou presque

    Autre résultat remarquable : la concentration en métaux toxiques détectée dans les produits bio est plus faible que dans l'agriculture conventionnelle, en moyenne de 48%.  Ainsi, les produits bios sont quasi vierges de toute trace de cadmium, l'un des trois métaux très toxiques avec le plomb et le mercure qui font l'objet de recommandations européennes quant aux niveaux à ne pas dépasser. Un résultat bon à savoir, mais également peu surprenant quand on y réfléchit : les agriculteurs bio excluent les engrais minéraux tels que le phosphate qui peut contenir du cadmium.

    étude,agriculture bio,pesticides,phytosanitairesAntioxydants en pagaille

    Enfin un dernier atout plus surprenant : selon les résultats des recherches publiées dans le British Journal of Nutrition, le bio présente un gain moyen pour les antioxydants allant de 18 % à 69 %. On connaît l'importance du bénéfice de ces composés pour la santé, notamment pour la protection contre certaines maladies chroniques telles que les maladies cardiovasculaires et neurodégénératives et les cancers, mais aussi, en dermatologie, pour la préservation de la peau du vieillissement. Des résultats qui coulent moins de source que les deux premiers, et font spéculer les scientifiques. Selon les auteurs de l'étude, l'une des hypothèses intuitives serait que les plantes bio étant beaucoup plus stressées que les cultures conventionnelles qui bénéficient de l'aide des produits phytosanitaires, elles produiraient plus d'antioxydants pour se défendre. Comme quoi, on ne le dira jamais assez, la nature est quand même bien faite...

    Quoiqu'il en soit, les scientifiques devront continuer à travailler sur le sujet des antioxydants pour en savoir plus. Mais pour eux,  il y  a désormais urgence, sur les bases de leurs résultats, à réaliser de nouvelles études pour identifier et quantifier les impacts sur la santé d'une transition à une alimentation biologique. Conclusion : pour ceux qui en douteraient encore, pour la santé, le bio c'est vraiment bon. C'est la science qui le dit.

    Cathy Lafon

    LIRE AUSSI

    • L'étude pilotée par le Pr Carlo Leifert et publiée dans le "British Journal of Nutrition": cliquer ICI
    • Les articles de Ma Planète sur le bio: cliquer ICI
  • Ces bonnes nouvelles vertes de 2014. Aujourd'hui: les épluchures écolos d'Ariane Daguin

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    Quand Ariane Daguin jongle avec des oeufs, c'est qu'ils sont bios. Photo DR

    C'est l'été... "Ma Planète part" en vacances, bien vertes et bien méritées, vous en conviendrez ! Mais l'écolo-blog de "Sud Ouest" ne vous abandonne pas pour autant et vous a préparé une série spéciale "Retour sur les bonnes nouvelles vertes de 2014" pour vous accompagner quotidiennement (ou presque) jusqu'à la rentrée de septembre.

    Halte à la sinistrose ! L'actualité  écolo ne se résume pas qu'à des catastrophes... Pour vous en convaincre et vous aider à reprendre le boulot en septembre le moral gonflé à bloc,  "Ma Planète" vous propose de revisiter ces infos ultra positives qui ont fait le bonheur des écolos cette année. Aujourd'hui  : le cercle vertueux de l'élevage de poulets d'Ariane Daguin, une chef "toquée" originaire du Gers.

    A New York, Ariane Daguin nourrit ses poulets avec les épluchures des grands restaurants

    7 juin 2014. La gastronomie "verte" ça existe : Ariane Daguin nourrit ses poulets bio avec les épluchures de légumes des grands restaurants new-yorkais qui les servent ensuite sur leurs tables. La restauratrice et femme d'affaire originaire du Gers, a raconté cette initiative durable au New York Times ", en septembre dernier. 

    La poubelle sur pattes est ultra-tendance

    Donner ses déchets ménagers à manger aux poules et aux cochons ? A New York, grâce à la fille du célèbre chef étoilé André Daguin, chef elle-même, c'est ultra-tendance. L'idée d'Ariane, qui a créé en 1985 la société D'Artagnan, avec laquelle elle a commercialisé aux Etats-Unis du foie gras pour la première fois, remet au goût du jour les pratiques ancestrales des paysans de toutes les campagnes du monde. Pour être frappée au coin du bon sens, l'initiative ne réinvente toutefois pas la poudre. En France, les villes et les départements soucieux de développement durable, font de plus en plus souvent appel aux volailles afin de réduire le poids des déchets et de pratiquer un recyclage vertueux. Ainsi, à Barsac en Gironde,  300 poules ont été distribuées le 23 février 2013 à 150 familles de la Communauté de communes (CdC) de Podensac, soit deux par foyers, afin de jouer le rôle de poubelles sur pattes pour les déchets ménagers végétaux des habitants.

     innovation,élevage,aviculture,poulet,gastronomie,new york.Elevés en plein air, élevés en Pennsylvanie

     Ah, ces gens de la ville ! Tout cela aurait donc de quoi faire sourire plus d'un paysan de nos campagnes. Sauf que. La Gersoise installée à New York -  la mégalopole qui en pince pour le durable et le vert-  a fait école. Plusieurs restaurants huppés de la Grosse pomme servent désormais à leur clientèle branchée des poulets nourris avec les épluchures quatre étoiles issues de leurs arrières-cuisines. Poulets qui acquièrent de vraies lettres de noblesse en s'inscrivant dans la lignée de leurs arrière-petit-cousins gascons dont la chair, particulièrement savoureuse par nature, s'enrichit des fanes et des épluchures de carottes, des peaux d'oignons et du pain rassis qu'on leur donne à becqueter... Deux fois plus cher en frais d'élevage, certes, mais au final, une sacrée différence avec le poulet traditionnel américain élevé en batterie au maïs OGM, tout le monde en conviendra. C'est durable, bon pour la santé, ça réjouit les papilles et c'est aussi un vrai business à la clé.

    innovation,élevage,aviculture,poulet,gastronomie,new york.Le "cercle vert" et vertueux des poulets d'Ariane

    Sur ces bases écolos, les poulets d'Ariane, baptisés "Green circle",  sont élevés chez un fermier Amish de Pennsylvanie et nourris le temps qu'il faut avec les épluchures des légumes des cuisines de cinq grands restaurants de Manhattan : "Per Se", Daniel", "Gramercy Tavern", "The Modern" et "David Burke Townhouse". Et servis ensuite sur leurs  tables. En septembre dernier, 220 poulets "Green circle" ont été ainsi accommodés en une seule semaine par les chefs de ces mêmes restaurants partenaires. Selon le "New York Times", la création de ce cercle vertueux aurait coûté 250.000 dollars à D'Artagnan : les bonnes causes que sont l'écologie et la "bonne bouffe" n'ont pas de prix. Pour aller plus loin, l'idée, désormais, consisterait à développer de véritables "poulaillers-clusters" bio. De là à imaginer la multiplication de fermes Amish élevant ainsi des volatiles "durables", aux saveurs particulières, identifiables, pourquoi pas, en fonction de la provenance des restes qui les nourrissent...

    Grâce à la Jeanne d'Arc du foie gras tricolore, chaque Américain peut désormais rêver de mettre un jour sur sa table "son poulet bio".  Merci pour eux, Ariane.

     Cathy Lafon

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  • Mon été en mode écolo. Cinq livres indispensables dans ma valise verte

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    Augustin Berque, auteur de "La mésologie pour quoi et pourquoi ?", au Japon à Shinhama,  près de Sendai, en janvier 1974.  Ce paysage a depuis disparu, rasé par le tsunami du 11 mars 2011. Photo A. Berque

    Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais plus l'année avance et plus les bouquins un peu sérieux que je veux lire s'accumulent : carrément pas le temps ou envie de livres qui détendent et ne parlent surtout pas d'écologie, polars, romans... Et la pile des incontournables écolos qu'il faut avoir lus au risque de passer pour une quiche, monte sur ma table de chevet en tour de Pise. Heureusement, il y a les grandes vacances, l'occasion rêvée pour rattraper sereinement tout ce retard et revenir un peu moins bête à la rentrée de septembre. Alors, dans ma valise, voici ce que j'emporte sur la plage, à la campagne et à la montagne cet été.

    vin bio,viticulture,critique,transition écologique,énergétique,philosophie,jeunesse,vacances1. "La mésologie  : pourquoi et pour quoi faire ?" Un joli petit livre, tout fin, rose, vert et noir, du géographe orientaliste et philosophe Augustin Berque, directeur à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, où il enseigne la mésologie. Oui, mais qu'est-ce et surtout, quel rapport avec l'écologie? Pour faire court : tout. La science des milieux, dont "mésologie" est le nom, introduit un double principe : dans sa relation à l'environnement, l'homme n'est pas un objet mais un sujet qui interprète son environnement pour en faire son milieu de vie propre. L'"environnement" est l'objet de l'écologie,"le milieu", celui de la mésologie. Vous me suivez ? La conclusion s'impose : il y a urgence à reconnecter l'existence humaine à l'environnement, si l'homme ne veut pas en arriver à supprimer sa propre existence comme il a commencé à le faire, en ravageant méthodiquement l'environnement sur lequel il fonde son propre milieu de vie. Et ça, c'est l'objet de la mésologie... et du livre de Berque. Compliqué mais passionnant : idéal pour secouer ses neurones et les revivifier.  Editions Presses Universitaires de Paris Ouest, 10 €.

    vin bio,viticulture,critique,transition écologique,énergétique,philosophie,jeunesse,vacances2."Le paradoxe du vin bio : labels et tendances d'un marché international". Diplômée en droit et de l'Institut supérieur de gestion, Béatrice Cointreau, l'auteure,  est membre de l'Académie du vin de France et a été formée à l'Université d'oenologie de Bordeaux. Elle a également dirigée une maison de Cognac et une de Champagne durant 25 ans. Vous l'avez compris, question marché du vin, elle en connaît un rayon, y compris sur celui du bio dont elle affirme qu'il s'agit, plus qu'une mode,  d'une véritable évolution des modes de vie devenue aujourd'hui incontournable. Partageant sa vie entre la France et les Etats-Unis, Béatrice Cointreau note la montée en puissance outre-Atlantique d'une forte demande des vins bios, avec des labels apposés qui prêtent à confusion. Quelle différence entre un vin certifié "bio" et un vin "issus de raisins bio" ? Les arcanes du marché international du vin bio n'auront plus aucun secret pour vous, une fois que vous aurez lu cet ouvrage très documenté qui s'adresse aux professionnels du vin et aux étudiants de la filière vitivinicole comme aux amateurs de vin bio avertis que vous êtes. Editions Féret, 25,50 €.

    vin bio,viticulture,critique,transition écologique,énergétique,philosophie,jeunesse,vacances3."Miser (vraiment) sur la transition écologique". Co-écrit par Alain Grandjean et Hélène Le Teno, préfacé par Nicolas Hulot, c'est le livre que doit impérativement potasser durant ses vacances la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, si elle veut vraiment réussir à conduire la France vers la croissance verte, avec ce fameux projet de loi de programmation vers la transition énergétique qui doit être débattu à l'automne au Parlement. Sans oublier de méditer sur le "(vraiment)". Et vous aussi par la même occasion, pour faire bonne figure lorsque l'on abordera la question lors des futurs dîners en ville entre copains écolos (ou pas). Que dire de plus, sinon que les deux auteurs sont deux "cadors" de la partie : Alain Grandjean préside le Comité des experts du débat national sur la transition énergétique et Hélène Le Teno est manageur au sein du cabinet de conseil Carbone 4. Après voir lu ce bouquin dynamique et didactique, vous serez incollables sur tout le processus de la transition énergétique et écologique. Editions de l'Atelier, 17 €.

    vin bio,viticulture,critique,transition écologique,énergétique,philosophie,jeunesse,vacances4. "Comment j'ai sauvé la planète." L'écologie appliquée à la vie quotidienne ne doit pas être une punition, tel est le credo de Sophie Caillat, l'auteure de ce livre plutôt marrant et qui décoiffe bien. Alors, si vous défendez de nobles idéaux, que votre vie ressemble plutôt à "Sex in the City" et que vous savez qu'il faut économiser les ressources en eau de la planète mais que votre vie ne ressemblerait plus à rien sans votre bain (presque) quotidien : cet ouvrage est fait pour vous. Humoristique, il vous aidera à évaluer le rapport plaisir-efficacité-économies pour vous éviter les pièges du marketing vert : c'est pas parce qu'on parle d'écologie qu'on doit s'ennuyer... Journaliste à Rue89, Sophie Caillat est en charge des rubriques Planète et Santé, où elle anime une communauté de contributeurs sur l'environnement. Editions du Moment, 17,95 €.

    vin bio,viticulture,critique,transition écologique,énergétique,philosophie,jeunesse,vacances5. "L'imagier des disparus". A chacun son livre : c'est le livre pop-up ludique pour les jeunes lecteurs, vos enfants, ou ceux de votre soeur, beau-frère ou ami(e). L'auteure, Laurie Agusti a fréquenté les Beaux Arts et les Arts décoratifs. Son premier livre, illustré de dessins originaux et très colorés, veut sensibiliser les enfants aux disparitions d'espèces animales telles que le dodo. Vous avez, ces tristes animaux empaillés qu'on découvre à la galerie des disparus, dans les Muséums d'histoire naturelle... Grâce à un système de volets très malin, l'ouvrage raconte qui sont ces animaux disparus et comment leur espèce s'est éteinte. En réalité, cet imagier s'adresse aussi aux adultes: il permet de prendre la mesure de la fragilité et de la précarité des espèces du monde animal et de favoriser leur sauvegarde, en évitant de reproduire les mêmes erreurs que par le passé. Le tout avec beaucoup d'humour, ce qui ne gâche rien... Editions Le Baron Perché, 17,80 €.

    Bonnes lectures... et belles vacances !

    Cathy Lafon

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