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Association - Page 98

  • Droits des animaux : les intellectuels s'engagent en faveur de nos amies les bêtes

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    L'astrophysicien Hubert Reeves, président de l'association Humanité et Biodiversité, défend les droit des animaux avec une vingtaine d'autres penseurs français. Photo archives AFP

    Les intellos passent au vert.  Le gratin des  penseurs français, une vingtaine d’intellectuels, philosophes, écrivains, historiens et scientifiques français réclament, dans un manifeste rendu public jeudi sur le site de la Fondation 30 Millions d’Amis, un changement du statut jurique des animaux dans le code civil.

    Parmi les 24 signataires, que du très beau monde: les philosophes Frédéric Lenoir, Michel Onfray et Luc Ferry, l’écrivain Erik Orsenna, de l’Académie française, l’astrophysicien Hubert Reeves, président de Humanité et Biodiversité,  Matthieu Ricard, moine bouddhiste et docteur en génétique cellulaire, et l'éthologue Boris Cyrulnik.

    De "biens meubles" à "êtres sensibles"

    Le Code civil français, dans son article 528, considère les animaux comme des "biens meubles". Le texte du manifeste  revendique "une évolution du régime juridique de l’animal dans le code civil reconnaissant sa nature d’être sensible". Les signataires demandent particulièrement "que les animaux bénéficient d’un régime juridique conforme à leur nature d’êtres vivants et sensibles (…) et qu’une catégorie propre leur soit aménagée dans le code civil entre les personnes et les bien".

    droit,code civil,animaux,fondation,manifesteDonner la parole aux animaux

    Les animaux, comme la planète, l'air, l'eau, et la flore n'ont pas de parole pour s'exprimer et dénoncer les atteintes dont ils sont les victimes.Tout comme l'inscription du préjudice environnemental dans le droit français peut contribuer à donner à notre environnement les moyens juridiques de se défendre, l'évolution du code civil doit faire de même pour les animaux. Selon Matthieu Ricard (photo AFP ci-dessus), parmi les êtres vivants, il n'y a pas sur terre "une catégorie supérieure à l'autre". "On ne peut opposer hommes et bêtes", écrit aussi l'ensemble des intellectuels, très mobilisés. Pour eux, le bien-être animal constitue "un enjeu de société important, signe de progrès". Reconnaître que les animaux peuvent souffrir et leur offrir une assise juridique plus forte contre la maltraitance, chez les particuliers comme dans l'agriculture, c'est en réalité oeuvrer également pour le bien-être des êtres humains. 

    legueulle.jpgPour Jean-François Legueulle, le délégué général de la Fondation 30 Millions d’Amis (photo AFP ci-contre), "ce texte est publié sous l’égide de la Fondation car c’est un sujet fort sur lequel on a déjà pris position à plusieurs reprises". " Il faut que le code civil évolue et que soit créée une catégorie propre aux animaux, entre les personnes et les biens", a-t-il précisé à l'AFP.

    En France, plus d'un foyer sur deux possède un animal domestique. Selon les défenseurs des animaux, cette proposition a reçu le soutien de plus de 250.000 Français, signataires d’une pétition lancée il y a un an et toujours active.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Le manifeste pour une évolution du statut juridique des animaux reconnaissant sa nature d'être sensible  : cliquer ICI
    • La pétition pour un nouveau statut juridique des animaux : cliquer ICI
  • Greenpeace lance à Bordeaux l'opération "30 minutes pour les 30 de l'Arctic"

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    Le 19 octobre, manifestation à Moscou avec Greenpeace pour demander la libération des "30 de l’Arctique", toujours emprisonnés en Russie. Photo AFP

    Trente militants de l'association écologiste internationale Greenpeace sont retenus en détention provisoire en Russie, à Mourmansk, depuis le 19 septembre dernier. Mardi 22 octobre, pour obtenir leur libération et alerter l'opinion publique, l'ONG lance à Bordeaux une nouvelle action : une mobilisation hebdomadaire, baptisée "30 minutes pour les 30 de l'Arctic". 

    "Sauvons l'Arctique"

    Depuis le mois d'avril, l'ONG mène campagne contre l'exploitation de pétrole dans l'Arctique : "Save the Arctic" (en Français, "Sauvons l'Arctique"). L'océan arctique et son littoral constituent un éco-système particulièrement fragile, très convoité par de puissants groupes industriels pour leurs possibles gisements pétroliers, rendus plus facilement exploitables par le réchauffement climatique. Selon les écologistes, les conditions météorologiques difficiles de la région y rendent les forages particulièrement vulnérables et les secours seraient très difficiles à mettre en œuvre en cas d'accident. Une marée noire, jamais simple à maîtriser, prendrait un tour rapidement catastrophique pour l'environnement dans l'Arctique.

    greenpeace,prison,arctique,lutte,forage,réchauffement climatiqueArrêtés le 18 septembre

    Le 18 septembre dernier, l'équipage de Greenpeace embarqué sur l'"Arctic Sunrise", envoie deux grimpeurs sur la plateforme pétrolière du géant russe Gazprom, pour tenter de retarder les forages pétroliers russes en Mer de Barents, dans l'Arctique. Ils sont arrêtés (photo ci-contre), ainsi que l'équipage du bateau, par des gardes côtes russes qui les ramènent sous bonne escorte à Mourmansk, où ils sont placés depuis en détention provisoire dans l'attente d'un jugement. Selon Vladimir Poutine, le dirigeant russe, ils ont "enfreint le droit de la mer". Voilà pour le "crime" des "30 de l'Artic".


    Le comité d'enquête russe diffuse des images de... par lemondefr

    pisanu.jpgQuinze ans de réclusion, les droits de l'homme bafoués

    Accusés d'actes de piraterie en bande organisée, les "30" encourent une peine de quinze ans de réclusion maximale, au terme d'un procès prévu le 24 novembre. Parmi eux, un Français : Francesco Pisanu (photo ci-contre). Qualifiés en Occident d'"atteintes aux droits de l'homme", leur arrestation et leur emprisonnement créent la polémique depuis un mois et tourne au bras de fer diplomatique. Onze lauréats de prix Nobel ont lancé un appel à Vladimir Poutine afin que les charges pesant sur les militants soient abandonnées. Vendredi dernier, le 19 octobre, une manifestation en faveur de Greenpeace a eu lieu dans la capitale russe. L'Allemagne, par la voix de sa chancelière, Angela Merkel, a fait part de son "inquiétude" au chef du Kremlin. Les Pays-Bas, pays d'immatriculation du "Sunrise", le brise-glace de Greenpeace, qui ont engagé une procédure juridique contre la Russie au titre de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, font l'objet de tracasseries diplomatiques de la part de Moscou. La compagnie italienne d'énergie, Eni, qui a noué une alliance stratégique avec Gazprom, a demandé à son partenaire d'examiner le cas du militant italien, Cristian d'Allesandro. En vain.

    Une affaire stratégique pour la Russie et Poutine

    A ce jour, toutes les demandes de libération sous caution des militants formulées par les avocats de l'ONG présents sur place à Mourmansk depuis le début de la crise, ont été rejetées. Aucune détente n'est en vue, dans une affaire éminemment politique et stratégique pour la Russie, qui refuse que l'on mette le nez dans ses projets d'exploitation pétrolière en Arctique. Cerise sur le gâteau, le comité d'enquête russe a récemment affirmé avoir découvert de la drogue à bord du "Sunrise". Manipulation policière ou pas, cela pourrait en tout cas valoir aux activistes un nouveau chef d'inculpation...

    "Vigie hebdo"

    A partir de cette semaine, le groupe bordelais de l'ONG se mobilisera tous les mardi, de 18 h30 à 19 h 30, place du Parvis des Droits de l'Homme, rue des Frères Bonies, jusqu'à la libération de leurs camarades emprisonnés. Premier rendez-vous,le mardi 22 octobre, pour une protestation silencieuse où seront brandis les portraits des "30 de Mourmansk" et des affiches de soutien. L'opération bordelaise "Vigie hebdo" qui appellera à signer une pétition adressée à l'ambassade de Russie en France, a déjà le soutien d'Amnesty International, de  la Ligue des Droits de l'Homme 33, des Amis de la Terre 33 et de la Maison de nature et de l'environnement.

    Selon Patrick Maupin, porte-parole de Greenpeace à Bordeaux, si rien ne bouge d'ici là, l'ONG envisage d'organiser une journée nationale de soutien le 23 novembre prochain, la veille du procès.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Greenpeace Bordeaux: cliquer ICI
    • La pétition sur internet de Greenpeace, pour obtenir la libération de l'équipage de l'"Arctic Sunrise"  : cliquer ICI
    • "Save the arctic" : cliquer ICI
  • Planète vidéo. Un guide aquitain contre le gaspillage alimentaire, en ligne sur internet

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    Photo DR Ministère Agriculture

    Le 16 octobre, la France organisait sa première Journée nationale contre le gaspillage alimentaire. Un judicieux contrepoint à la Journée mondiale de l'alimentation, voulu par le gouvernement et le ministère de l'Agriculture.

    Diviser par deux le gaspillage alimentaire

    Chaque année, les Français jettent plus de sept millions de tonnes de déchets alimentaires, soit 20 kilos d'aliments par personne, dont 7 kilos encore emballés. A l'échelle mondiale, 1,3 milliards de tonnes de produits alimentaires sont gaspillées, soit un tiers de la production totale. Un vaste gâchis et un scandale humanitaire : 870 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde. C'est dans ce contexte que s'est déroulée mercredi 16 octobre la première Journée nationale de lutte contre le gaspillage alimentaire, l'une des onze mesures phare du plan "anti-gaspi" lancé par le gouvernement en juin pour diviser par deux le gaspillage alimentaire d'ici à 2025.

    Un guide de réduction du gaspillage alimentaire en Aquitaine

    En Aquitaine, le  Centre Ressource d'Ecologie Pédagogique d'AQuitaine (CREPAQ) est en pointe sur le sujet. L'association écolo qui se définit comme  "humani-terre" et se fixe pour objectif de promouvoir et de contribuer à la transition écologique en Aquitaine, a conçu une vidéo pédagogique et percutante : "Le gaspillage ne fait plus recette : guide de réduction du gaspillage alimentaire".

    Une vidéo à regarder d'urgence et à partager sans hésiter : la lutte contre le gaspillage, c'est tous les jours de l'année !

    Cathy Lafon

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