Cinéma : "Le dernier loup" de Jean-Jacques Annaud, un hymne à la nature, à l'amour et à l'amitié

"Le Dernier loup", un film franco-chinois réalisé par Jean-Jacques Annaud.
Après l'"Ours" et "Deux frères", le cinéaste Jean-Jacques Annaud retrouve animaux et grands espaces dans "Le dernier loup", qui sort dans les salles ce mercredi. Adaptation d'un best-seller chinois, le dernier film du célèbre réalisateur raconte une histoire pleine de tendresse entre un jeune étudiant chinois et un loup.
Equilibre nécessaire de l'homme et de la nature
Pour le cinéaste, cette grande fresque épique est centrée sur la relation de l’homme à la nature et sur la préservation de l’environnement, une de ses préoccupations majeures. Coproduction franco-chinoise, le film est l'adaptation d'un best-seller publié en 2004 et vendu à plusieurs millions d'exemplaires en Chine, "Le totem du loup" de Jang Rong. Le plus grand succès en librairie dans l'Empire du milieu depuis le "Petit livre rouge" de Mao raconte la relation d'un jeune étudiant avec un loup des steppes et, à travers elle, de l'équilibre nécessaire de l'homme et de la nature. En 1969, durant la Révolution culturelle, Chen Zhen, interprété par le très beau Feng Shaofeng,est envoyé en Mongolie-intérieure en rééducation, pour y étudier une tribu de bergers nomades et l'alphabétiser. Il capture un louveteau pour l’apprivoiser, mais, alors que l'animal et lui se prennent d'affection, un officier du gouvernement décide d'éradiquer les loups de la région...
Tourné en Mongolie avec 35 loups
Pour préparer le tournage, Jean-Jacques Annaud est parti vivre trois semaines dans une yourte avec Jiang Rong et son ami, un grand peintre de la Mongolie. "Le film a été tourné à 100% en Mongolie et à 98,5 %, ce sont des vrais loups", assurait Jean-Jacques Annaud sur France 2, le 20 février dernier. Trente-cinq loups figurent dans le film. "Il nous a fallu trois générations. La meute la plus âgée - les adultes, féroces-, des ados et des petits. Tous les loups naissent en mars ou avril. Les loups se sont préparés pendant trois ans, comme les acteurs. Mais on ne dompte pas un loup, c'est un animal inquiet et complexe", précisait le réalisateur.
Preuve que les choses bougent en Chine, ce sont les autorités du pays qui ont invité le metteur en scène, longtemps indésirable pour son film "Sept ans au Tibet" (1997), à réaliser cette adaptation d'un roman également longtemps décrié par le gouvernement. En Chine où il est déjà sorti le 19 février, le jour du Nouvel an chinois, le film cartonne : il réalise près d'un million d'entrées par jour.

Vincent, interprété par le réalisateur, a des pouvoirs incroyables. Ce que ne laisse pas deviner son métier, ouvrier de chantier. Un job pas du tout raccord avec son corps de gringalet plus tout jeune et pas vraiment bodybuildé. Mais cet anti-héros absolu dissimule un pouvoir surnaturel : au contact de l’eau, il devient un surhomme. Ses réflexes s'accélèrent, il est plus fort, plus rapide, plus résistant que les autres. Aussi, pour pouvoir travailler sur les chantiers, il passe son temps à prendre des bains... Ce qui n'est pas vraiment écologique.
Ce très beau livre invite à une promenade dans le temps pour revisiter, en images, 40 ans de militantisme écologique et graphique. Toute une histoire ! Larzac, Plogoff, Creys-Malville, Faucheurs volontaires, Notre-Dame-des-Landes... Depuis les années 1970, la liste des luttes citoyennes et politiques autour des grands enjeux de l'écologie est longue.
Qu'elles soient bavardes, anarchistes, efficaces, percutantes ou effrayantes, les affiches de l'écologie ne manquent jam