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Animal - Page 210

  • Insolite: A New York, Ariane Daguin nourrit ses poulets avec les épluchures des grands restaurants

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     Quand Ariane Daguin jongle avec des oeufs, c'est qu'ils sont bios. Photo DR

    La gastronomie "verte" ça existe : Ariane Daguin nourrit ses poulets bio avec les épluchures de légumes des grands restaurants new-yorkais qui les servent ensuite sur leurs tables. La restauratrice et femme d'affaire originaire du Gers, a raconté cette initiative durable au New York Times ", en septembre dernier. 

    La poubelle sur pattes est ultra-tendance

    Donner ses déchets ménagers à manger aux poules et aux cochons ? A New York, grâce à la fille du célèbre chef étoilé André Daguin, chef elle-même, c'est ultra-tendance. L'idée d'Ariane, qui a créé en 1985 la société D'Artagnan, avec laquelle elle a commercialisé aux Etats-Unis du foie gras pour la première fois, remet au goût du jour les pratiques ancestrales des paysans de toutes les campagnes du monde. Pour être frappée au coin du bon sens, l'initiative ne réinvente toutefois pas la poudre. En France, les villes et les départements soucieux de développement durable, font de plus en plus souvent appel aux volailles afin de réduire le poids des déchets et de pratiquer un recyclage vertueux. Ainsi, à Barsac en Gironde,  300 poules ont été distribuées le 23 février 2013 à 150 familles de la Communauté de communes (CdC) de Podensac, soit deux par foyers, afin de jouer le rôle de poubelles sur pattes pour les déchets ménagers végétaux des habitants.

     innovation,élevage,aviculture,poulet,gastronomie,new york.Elevés en plein air, élevés en Pennsylvanie

     Ah, ces gens de la ville ! Tout cela aurait donc de quoi faire sourire plus d'un paysan de nos campagnes. Sauf que. La Gersoise installée à New York -  la mégalopole qui en pince pour le durable et le vert-  a fait école. Plusieurs restaurants huppés de la Grosse pomme servent désormais à leur clientèle branchée des poulets nourris avec les épluchures quatre étoiles issues de leurs arrières-cuisines. Poulets qui acquièrent de vraies lettres de noblesse en s'inscrivant dans la lignée de leurs arrière-petit-cousins gascons dont la chair, particulièrement savoureuse par nature, s'enrichit des fanes et des épluchures de carottes, des peaux d'oignons et du pain rassis qu'on leur donne à becqueter... Deux fois plus cher en frais d'élevage, certes, mais au final, une sacrée différence avec le poulet traditionnel américain élevé en batterie au maïs OGM, tout le monde en conviendra. C'est durable, bon pour la santé, ça réjouit les papilles et c'est aussi un vrai business à la clé.

    innovation,élevage,aviculture,poulet,gastronomie,new york.Le "cercle vert" et vertueux des poulets d'Ariane

    Sur ces bases écolos, les poulets d'Ariane, baptisés "Green circle",  sont élevés chez un fermier Amish de Pennsylvanie et nourris le temps qu'il faut avec les épluchures des légumes des cuisines de cinq grands restaurants de Manhattan : "Per Se", Daniel", "Gramercy Tavern", "The Modern" et "David Burke Townhouse". Et servis ensuite sur leurs  tables. En septembre dernier, 220 poulets "Green circle" ont été ainsi accommodés en une seule semaine par les chefs de ces mêmes restaurants partenaires. Selon le "New York Times", la création de ce cercle vertueux aurait coûté 250.000 dollars à D'Artagnan : les bonnes causes que sont l'écologie et la "bonne bouffe" n'ont pas de prix. Pour aller plus loin, l'idée, désormais, consisterait à développer de véritables "poulaillers-clusters" bio. De là à imaginer la multiplication de fermes Amish élevant ainsi des volatiles "durables", aux saveurs particulières, identifiables, pourquoi pas, en fonction de la provenance des restes qui les nourrissent...

    Grâce à la Jeanne d'Arc du foie gras tricolore, chaque Américain peut désormais rêver de mettre un jour sur sa table "son poulet bio".  Merci pour eux, Ariane.

     Cathy Lafon

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     EN SAVOIR PLUS

  • Produire bio : un business comme les autres ? Réponse ce soir sur ARTE

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    Dans bien des pays, l'agriculture bio s'est industrialisée : un non-sens écologique qu'il faut prendre en compte. DR Arte

    On salue régulièrement les avancées économiques du bio, dont les parts de marché ne cessent d'augmenter et que l'on trouve désormais en grande surface, à des prix abordables pour le consommateur. En Europe, les produits bio génèrent 21 milliards d'euros de chiffre d’affaires.

    Tout succès a souvent son revers de médaille. Pour le bio, il s'est accompagné d'une forte industrialisation des modes de production qui n'ont plus grand chose à voir avec le développement durable ni les idéaux du commerce équitable.  Si le bio n'est pas une illusion, ce soir, Arte enquête sur un business qui n'est pas exempt de pratiques scandaleuses.

    bio-illusion_13-1399956310861.jpgLe bio aux mains de grands groupes internationaux

    Christian Jentzsch a promené sa caméra en Europe et dans le monde entier, pour montrer que l’explosion de la demande en produits bio a conduit à une industrialisation systématique des modes de production. Dans nombre de cas, celle-ci s'opère au détriment de l’environnement, des petits agriculteurs et de la qualité des produits. Ce qui est un comble pour des produits destinés à respecter l'équilibre écologique de la planète et la santé des consommateurs comme la qualité de travail des producteurs !  Mais il faut voir la réalité en face :  de plus en plus souvent, ce sont de grands groupes internationaux ou la distribution discount qui contrôlent le bio. Ici comme ailleurs, la loi du marché s'est imposée.

    bio-illusion 2.jpgDe la Roumanie à l'Espagne, en passant par la Thaïlande et la Chine

    Ainsi, en Roumanie, de gros investisseurs rachètent les terres de petits paysans pour pratiquer sur des milliers d’hectares des cultures et de l’élevage "bio", notamment de brebis alimentées l'hiver avec du maïs transgénique. En Thaïlande, des crevettes "bio" élevées dans des fermes géantes consomment de la nourriture industrielle et sont en contact avec des produits chimiques. En Chine, des élevages de dindes et de poulets ne doivent leur étiquette "bio" qu'à un trafic illégal de documents. En Espagne, des tomates "bio" poussent à côté de champs en culture intensive généreusement arrosés de produits phytosanitaires… Et tous ces produits peuvent se retrouver dans nos assiettes, si nous n'y prenons pas garde.

    Améliorer les pratiques

    Autant de pratiques qui sont loin d'être écolos, équitables et conformes au développement durable et qu'il est bon de connaître, non pas pour condamner les produits bio, mais au contraire, pour améliorer les conditions de leur production, afin d'en trouver toujours davantage sur nos étals. Car le bio n'est justement pas un commerce comme les autres.

    produits bio,production,documentaire,arte,enquête,europe,chine,thailandeOui,mais comment faire ? Le documentaire nous montre aussi les causes de ces  dérives. Dans le documentaire de Christian Jentzsch, on voit qu'elles sont rendues possibles par la multiplicité des organismes de certification (plus de cent labels et marques bio rien qu’en Allemagne), par la négligence d'ONG parfois peu regardantes et enfin, vous n'allez pas le croire,  par une réglementation européenne finalement peu contraignante...

    Devinez quelles sont les solutions ?

    Cathy Lafon

    ►A VOIR

    • "Produire bio : Un business comme les autres ?" Documentaire de Christian Jentzch,  mardi 3 juin, à 20h50 (90 min). Rediffusions vendredi 6 juin à 8h55 et samedi 14 juin à 10h15.

    ►LIRE AUSSI

  • Biodiversité : cette année, je participe à l'inventaire de la forêt !

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    En juin, on peut observer le papillon Grand mars changeant. Photo MNHN / Nicole Grau

    Après les oiseaux, les écureuils et les frelons asiatiques, le Muséum national d'Histoire naturelle vous  invite à participer à un nouvel inventaire participatif : celui de la biodiversité forestière, dans le cadre de l’ «Observatoire de la Biodiversité des Forêts» de Noé.

    22 inventaires participatifs

    Pas de répit pour les chercheurs des sciences participatives ! A vos chaussures de marche,  smartphones et/ou appareils photos, pour partir arpenter les forêts tout au long de l'année. Qu'il pleuve, qu'il neige, qu'il vente ou qu'il fasse un beau soleil, vous pouvez tous participer aux 22 inventaires participatifs de l’Observatoire de la Biodiversité des Forêts qui vont contribuer à nourrir l’Inventaire National du Patrimoine Naturel. Et il y a du boulot en perspective !

    foret landes.jpgLa forêt, c'est plus du tiers de la biodiversité de l'Hexagone

    L'Amazonie n'a pas l'apanage de la richesse de la biodiversité forestière. Aujourd’hui, on estime que les forêts françaises abritent plus du tiers de la biodiversité nationale. Le milieu forestier en France métropolitaine représente 30% de la superficie du territoire et plus du tiers du nombre total d’espèces présentes dans l’Hexagone. Cela correspond à plusieurs dizaines de milliers d’espèces, animales, végétales ou encore fongiques, de la canopée à l’humus du sol ! Ces espèces évoluent, migrent, disparaissent, prolifèrent… Inventorier toute cette biodiversité pour mieux la connaître et mettre à jour les données concernant les espèces forestières (présence, répartition, disparition, etc.) est un projet scientifique d'autant plus important qu'il est primordial pour leur préservation et leur conservation.

    salamandre tachetée.jpgPlans de conservation d'espèces menacées

    D'où le rôle non moins indispensable des inventaires participatifs qui, vous l'avez compris, vont constituer la base nationale de référence sur la biodiversité française. Pas besoin d'être soi-même scientifique : les observations du grand public sont validées par les scientifiques du Service du Patrimoine Naturel (MNHN), partenaire du programme.  A terme, les données recueillies permettront d’orienter et de mettre en place des plans de conservation en faveur des espèces menacées.

    Comment ça marche ?

    Tout le monde peut participer, de 7 à 77 ans (et au-delà). Il suffit d'avoir un appareil photo ou un smartphone. Sur le site internet CardObs du Muséum, on choisit, mois après mois, la ou les missions d'inventaire auxquelles on veut participer, afin de remplir des fiches d'observation sur les espèces concernées.


    Observatoire de la Biodiversité des Forêts... par Noe_Conservation

    damier-du-frecc82ne.pngEn mai, l’Observatoire de la Biodiversité des Forêts a démarré sur les chapeaux de roues avec pas moins de 10 missions d’inventaires. Les observateurs avaient le choix entre 14 espèces : le Morio, le Damier du frêne (photo ci-contre), le Mélibée et l’Aurore pour les papillons, le Polypore du bouleau et Amadouvier pour les champignons, l’Orvet fragile et la Salamandre tachetée pour les reptiles et amphibiens, le Grand et Petit capricorne, l’Aromie musquée et le Lepture tacheté pour les longicornes et enfin le Carabe à reflets cuivrés et le Carabe doré. Dès le 1er juin prochain, les papillons seront à l'honneur, avec 6 nouvelles missions qui vont être lancées: la Bacchante, le Damier du chèvrefeuille (classé "Vulnérable" par l’UICN France), le Robert-le-Diable, le Tabac d’Espagne, le petit et le Grand Mars changeant.

    "Se reconnecter à la nature"

    greth.jpgPour Arnaud Greth, Président de Noé, « ce programme a aussi un objectif pédagogique fort, celui de (re)connecter l’Homme à la Nature en faisant de lui l’acteur d’un programme scientifique sur la biodiversité ». Avec ou sans connaissances préalables, seul, en famille, entre amis, en classe, du printemps à l’automne, chacun peut inventorier la nature et compléter ainsi le puzzle de notre patrimoine naturel... C'est chouette, non ?

    Cathy Lafon

    LA FORET EN CHIFFRES

    • La France est le 3e pays européen pour sa surface forestière après la Suède et la Finlande. La forêt française représente :  13% de la surface boisée de l’Union européenne. 15,3 millions d’hectares en métropole (28,3% du territoire) dont 10,6 millions d’hectares de forêts privées et 4,7 millions d’hectares de forêts publiques. 7,7 millions d’hectares de forêts tropicales dans les 4 départements d’outre-mer, dont98 % dans la seule Guyane. Le département des Landes est le plus boisé en métropole : 65 %.

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