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Agriculture - Page 152

  • Frelon asiatique : répondez à l'avis de recherche du Muséum national d'Histoire naturelle

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    Un beau spécimen de frelon asiatique girondin. Photo archives "Sud Ouest" / Xavier Léoty

    Dans le cadre de son programme de sciences participatives, le Muséum national d’Histoire naturelle a lancé un avis de recherche sur le frelon asiatique, considéré comme une espèce invasive mais pas nuisible.

    Danger sanitaire et espèce exotique envahissante

    Vespa velutina nigrithorax a été introduit en France en Lot-et-Garonne, dans des poteries chinoise,  il y a plus de dix ans. Très présent dans les deux tiers de l'Hexagone et notamment dans le Sud-Ouest, le frelon asiatique est un véritable prédateur et un fléau pour les abeilles, qui constituent 85 % de sa nourriture. Il consomme également une grande variété d’autres insectes et d’araignées. Il est classé depuis 2012 comme “danger sanitaire” au titre du Code rural et “espèce exotique envahissante” au titre du Code de l’environnement français.  Le frelon asiatique  n’est toutefois pas plus dangereux pour l’homme que son cousin européen, Vespa crabo, mais, comme lui, il réagit lorsqu’il se sent agressé. Sa piqûre n’est pas mortelle, sauf dans des circonstances extrêmes : allergie et piqûres multiples. Le périmètre de défense des nids de frelons est d’environ cinq mètres et, selon les entomologistes, des vibrations autour d’un nid, cela ne pardonne pas.

    espèce invasive,frelon asiatique,recherche,muséum national d'histoire naturelle,sciences participativesOù habite le frelon asiatique et de quelle couleur est-il ?

    Une collaboration entre des chercheurs du Muséum national d’Histoire naturelle, du Laboratoire Evolution, Génomes et Spéciation (IRD-CNRS) de Gif-sur-Yvette, de l’American Museum of natural History et des chercheurs népalais, chinois et indonésiens a déjà permis de mettre en évidence de nouvelles données sur les variations de couleurs de cette espèce invasive. Dans le cadre des sciences participatives, afin d'enrichir les connaissances des scientifiques sur cet insecte,  les citoyens sont donc invités à signaler à leur tour les frelons asiatiques qu'ils rencontrent, en remplissant sur le site internet du Muséum une des fiches de signalement d'individus ou de leurs nids. Si le nid est situé à moins de 10 m du sol (photo ci-dessus, un nid de frelon asiatique à Artigues, en Gironde), le signalement doit être obligatoirement accompagné d'une photo (même prise avec un téléphone portable) ou de l'envoi par courrier d'un insecte sec au MNHN, sinon il ne sera pas pris en compte dans la cartographie du site de l'INPN.

    Alors, pour la science, à vos smartphones et souris d'ordi... Mais attention : gare aux frelons !

    Cathy Lafon

    PARTICIPER A L'ENQUETE DU MNHN : cliquer ICI

    TOUT SUR LE FRELON ASIATIQUE

    • Le site du Muséum national d'Histoire naturelle: cliquer ICI

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    • Frelon asiatique : retour sur les précédents cas de piqûre dans la région : cliquer ICI
  • OGM : non et non, la France n'en veut pas !

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    Le Parlement a adopté une loi interdisant le maïs OGM sur le sol français. Photo archives Sud Ouest/Michel Amat

    Le Sénat a adopté, ce lundi 5 mai, à une large majorité, une proposition de loi socialiste interdisant la mise en culture des maïs OGM. Le texte, simple et préventif, répond à l’urgence cruciale de combler un vide juridique, alors que l’Europe n’arrive toujours pas à s’accorder sur le sujet.

    ogm,maïs,mon810,loi,conseil d'etat,sénatRisques environnementaux

    Le Sénat souligne que des risques environnementaux liés à la culture du MON810 : apparition de résistances dans les populations de ravageurs, fragilisation de certaines espèces de papillons, dangers pour l’apiculture, ont été mis à jour par l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments elle-même.  Depuis 1998, la France tente de s’opposer à la décision européenne autorisant la mise en culture du maïs MON810. Une opposition à laquelle François Hollande, le président de la République, s’est pleinement engagé à l’occasion de la conférence environnementale de 2012. A travers le texte de loi qui vient d'être adopté au Sénat, le groupe socialiste souhaite « faire entendre la voix de la France et montrer que nous souhaitons maintenir une position ferme dans l’attente de contreparties sécurisantes autour de la mise en culture OGM » a précisé la sénatrice de la Creuse, Renée Nicoux.

    Le rejet du Conseil d'Etat

    Quelques heures avanogm,maïs,mon810,loi,conseil d'etat,sénatt, le Conseil d’Etat avait déjà rejeté le même jour, la requête des producteurs de maïs et confirmé l’arrêté gouvernemental interdisant la culture du maïs génétiquement modifié de Monsanto, le MON810. « Le juge des référés a estimé que les requérants ne justifiaient pas d’une situation d’urgence » et que l’arrêté « ne portait pas une atteinte grave et immédiate à la situation économique des requérants » ni de la filière, explique le Conseil d’Etat dans un communiqué.

    Pas d'impact économique

    Sur l’aspect économique, le juge s’est notamment appuyé sur « la faible part des cultures de maïs génétiquement modifié » en France et a estimé que l’Association générale des producteurs de maïs (AGPM) « n’apporte aucun élément précis de nature à caractériser un préjudice grave et immédiat porté aux intérêts qu’elle entend défendre ». De même, les arguments financiers avancés par les deux producteurs de maïs qui ont contesté l’arrêté aux côtés de l’AGPM « ne sauraient caractériser une atteinte grave et immédiate à leur situation économique », estime le juge des référés dans sa décision.

    ogm,maïs,mon810,loi,conseil d'etat,sénatUne étape est franchie

    Le ministère de l’Agriculture avait pris mi-mars un arrêté pour interdire la culture du maïs MON810, produit par la firme américaine Monsanto, le seul cultivé au sein de l’Union européenne. Au delà du cas précis de cet OGM,  face à l'Europe, la France essaie d’imposer un moratoire sur les cultures OGM sur son sol depuis 2009. Après avoir déclenché la clause de sauvegarde en 2008, invalidée trois ans plus tard, Paris a pris des arrêtés interdisant la culture de maïs OGM à deux reprises en 2011 et 2013. « Il s’agit aujourd’hui de franchir une étape, à travers un geste politique fort, visant à conforter, à l’échelon européen, la position qu’a déjà arrêtée notre pays» a insisté le sénateur de Haute-Garonne, Jean-Jacques Mirassou.

    Sans empêcher la recherche, puisque le texte vise expressément la mise en culture, la loi française permettra d’attendre plus sereinement une prochaine révision globale de la directive européenne sur les OGM.

    Cathy Lafon

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  • untoitpourles abeilles.fr : le site internet pour sauver les abeilles

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    Abeille butinant des fleurs. Photo archives Sud Ouest / Xavier Léoty

    Depuis quelques années, la population d'abeilles est en très forte diminution, avec une disparition totale dans certaines régions du monde. En Europe, la France est le pays le plus touché par ce phénomène. Or, en butinant l'abeille participe à la pollinisation de plus de 80% des plantes à fleurs. Sa disparition, qu'elle soit due aux pollutions, aux pesticides, herbicides, prédateurs comme le frelon asiatique, ou à toute autre cause, serait une véritable catastrophe pour la planète, la nature et l'humanité. Et pas seulement en la privant de miel.

    Parrainer une ruche

    Vous voulez sauver les abeilles ? Vous adorez le miel ? Que vous soyez un particulier ou une entreprise, ce site internet est fait pour vous : Un Toit pour les Abeilles vous permet, moyennant une participation, de parrainer une ruche. Vous recevrez au moins six pots de miel dans l'année et vous aurez contribué à préserver les petites ouvrières de la pollinisation. Afin de permettre l'installation de la ruche et de laisser le temps aux abeilles de butiner, un engagement minimal d'un an vous sera demandé. Et vous rejoindrez ainsi les 3000 particuliers et 250 entreprises qui parrainent déjà des ruches.

    Comment ça marche ?

    Le principe est simple. Une colonie d’abeilles comprend environ 40.000 abeilles. Le site permet de les parrainer, par tranche de 4.000 abeilles. Dix particuliers au maximum peuvent être associés à une même ruche.  On s'inscrit sur le site, selon deux grilles tarifaires. L'une pour les entreprises, l'autre pour les particuliers. Pour les particuliers, le tarif d'entrée est de 8 € TTC par mois (96 €/an), le plus haut est de 25 € TTC par mois (300 € TTC/an). Plus on cotise, plus on parraine d'abeilles et plus on reçoit de pots de miel... Ainsi, pour 8 € par mois, on parraine 4.000 abeilles (10% d'une colonie) et on reçoit 6 pots de miel de 250 g par an. En prime, on a son nom inscrit sur la ruche, les pots de miel, ainsi que sur la page du site (sauf si on ne le souhaite pas) consacrée au parrainage des particuliers. Pour les entreprises, les tarifs sont plus élevés, mais ils permettent, entre autres, d'installer des ruches sur son toit (1.500 €/an/ruche pour plus de 5 ruches), d'organiser des expositions, et de produire des pots de miel à ses couleurs... Classe, non ?

    Que l'on soit parrain ou pas encore inscrit, le site propose également des journées de découverte des abeilles et du métier d'apiculteur. L'accueil est gratuit. Une bonne idée de sortie en famille ou avec ses amis, en ce joli mois de mai propice aux longs week-ends....

    Cathy Lafon

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    LES ABEILLES EN CHIFFRES

    • 13 millions de colonies manquantes au sein de l'Union européenne pour polliniser les cultures selon une étude publiée en janvier. Le continent ne disposerait que des deux tiers de colonies d'abeilles nécessaires à une pollinisation optimale.
    • 70% C'est la proportion des plantes sauvages ou cultivées en France qui dépendent de la pollinisation assurée par les abeilles et les pollinisateurs sauvages (bourdons, abeilles sauvages...)

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