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Actualité - Page 673

  • Les grands rendez-vous de l'écologie du week-end

    liza afp nettoyage plages.jpg

    A Biarritz (64), le top départ du nettoyage des plages 2013 a été donné le 21 mars par les élèves de l'école l'Ile verte de Soustons (40) et les animateurs de Surfrider fondation, aux côtés de l'ancien footballeur Bixente Lizarazu Photo AFP

    Ecolos, préparez-vous à vivre un week-end trépidant, à Bordeaux, dans la région et au-delà !

    Voici les trois rendez-vous à ne rater sous aucun prétexte.

    pesticides epandage vignes.jpgQuelles alternatives aux pesticides ? Réponse avec Greenpeace, samedi 23 mars

    Dans le cadre de la Semaine des alternatives aux pesticides, du 20 au 30 mars, Greenpeace se met en quatre dans toutes les villes de France et notamment à Bordeaux, pour informer et sensibiliser le public aux dangers environnementaux et sanitaires provoqués par une utilisation excessives des pesticides et pour promouvoir les les solutions alternatives aux produits phytosanitaires. En Europe, la France reste, et de loin, le premier pays consommateur d'herbicides, fongicides et insecticides et leur utilisation ne cesse d'augmenter (+ 2,5 % en 2011), contrairement aux objectifs du plan Ecophyto du Grenelle de l'environnement de 2008 qui voulait diviser par 2 le recours aux pesticides d'ici à 2018...

    Pour en savoir plus : rendez-vous à Bordeaux, aux abords du Miroir d'eau, à samedi à partir de 15 h. Cliquer ICI

    earthhour-paris.jpgL'énergie est en nous  ! Pour lutter contre le changement climatique et économiser l'énergie, on éteint nos lumières ce soir de 20 h 30 à 21 h 30 avec la WWWF : c'est l' "Earth Hour"

    Transport, habitat, équipement : la WWWF rappelle que le secteur énergétique est responsable de près de 95% des émissions de gaz à effet de serre en France responsables du réchauffement climatique. Lancée pour la première fois en 2007 à Sidney en Australie, "Earth Hour" ("Heure de la Terre") a connu en 2012 une participation record de près de 2 milliards de personnes mobilisées dans plus de 7.000 villes réparties dans 152 pays. En plein débat sur la transition énergétique, l'opération de mobilisation citoyenne de l'ONG interpelle sur la nécessité d'offrir des solutions énergétiques soutenables et renouvelables pour tous en luttant contre le péril climatique. 385 monuments seront éteints symboliquement dans les villes de France, dont la Tour Eiffel à Paris. Dans la région, Angoulême, Anglet, Bayonne, Bordeaux, La Rochelle, Libourne, Mont-de-Marsan, Royan... répondent à l'invitation de "Earth Hour". Ainsi, à Bordeaux, l'Hôtel de Ville et le Grand-Théâtre seront éteints, avec de nombreux autres monuments.

    Le XV de France de rugby  a également prêté son image cette année à "Earth Hour", avec un clip mettant en scène ses joueurs jouant aux cartes ou au billard seulement éclairés à la bougie, en compagnie d'un faux  panda. Vu les dernières contre-performances de l'équipe au Tournoi des VI nations, on peut se demander si c'est vraiment une bonne publicité pour l'opération...

    Chacun d'entre nous est convié à faire de même chez lui et à 20h30, à brancher son MP3 pour devenir  un "human light" en participant à la plus grande mobilisation mondiale contre le changement climatique. Pour en savoir  plus : cliquer ICI

    C'est le grand nettoyage de printemps des plages océanes, avec Surfrider, du 21 au 24 mars 2013

    Vidéo Muriel Bonneville / Sud Ouest

    Pour la 18e année consécutive, Surfrider Foundation invite les citoyens à participer ou organiser des "initiatives océanes" qui ont lieu ce week-end. L'année dernière, les 55.000 bénévoles qui s'étaient mobilisés pour nettoyer les plages, lacs et rivières à travers 44 pays, avaient collecté l'équivalent de 28 bus remplis de déchets. Cette année, plus de 900 opérations sont prévues en Europe jusqu'à dimanche.

    Dans la région, plus de 100 opérations "initiatives océanes" sont prévues dans nos départements. Une carte recense toutes les opérations prévues : il y en a 40 en Gironde, 31 dans les Landes,  41 dans les Pyrénées-Atlantiques et une quinzaine en Charente-Maritime.

    Dans les Landes, ce rendez-vous est une vraie tradition sur la plage du Vivier (Biscarrosse-plage) : samedi, on ramasse les déchets à partir de 14 h et on boit le verrre de l'amitié à partir de 17 h.

    Où et quand participer au nettoyage des plages, lacs, rivières de notre région:  cliquer ICI

    Bon week-end !

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO SUR LES PESTICIDES

    Selon le dernier rapport de l'EFSA sur les résidus de pesticides dans les aliments, leur contamination présente un haut niveau en Europe : 65 % des fruits et 39 % des légumes contiennent en moyenne des résidus , ce qui pose aussi la question des conséquences pour la santé humaine de leur accumulattion, car nous consommons tous de mutiples produis alimentaires. Récemment, Générations Futures et le laboratoire d'analyses Kudzu Science ont aussi montré que dans les vignobles de Listrac en Médoc, es organismes des quinze salariés qui se sont prêtés à l'étude, présentaient dans leurs organismes des résidus des pesticides utilisés pour le travail de la vigne. Le déclin des abeilles pollinisatrices est une autre conséquence des plus visibles de l'usage des phytosanitaires dans l'agriculture industrielle : une famille de pesticides, les néonicotinoîdes les met particulièrement en danger.

    PLUS D'INFO SUR LA POLLUTION DE L'OCEAN ET DES PLAGES

  • Fukushima : un rat à l'origine de la panne d'électricité ?

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    Photo réalisée le 20 mars 2013 par Tepco du corps d'un rat qui pourrait être à l'origine d'une panne électrique à la centrale de Fukushima, le 20 mars 2013  Photo AFP

    Décidément, Tepco, l'opérateur de la centrale de Fukushima joue de malchance : après le tsunami, les rats... Selon la compagnie, c'est un simple rongeur qui aurait causé un court-circuit et entraîné la panne de distributeurs d'électricité qui a paralysé de lundi soir à mercredi matin une partie des systèmes de refroidissement de la centrale nucléaire de Fukushima. L'incident le plus grave qu'ait connu le site depuis le tsunami du 11 mars 2011. Un site nucléaire, finalement, c'est vraiment pas si costaud...

    panne d'électricité,centrale nucléaire,fukushima,polémique,tepco,refroidissementLa piscine du réacteur 4 à nouveau refroidie

    Les systèmes de refroidissement des quatre piscines de la centrale ont finalement tous repris  leur activité hier mercredi, après la panne d'électricité survenu lundi. Fin provisoire de l'inquiétude autour de la piscine du réacteur 4 qui contient le plus de barres de combustibles (1.330 barres de combustible usagé, et 200 barres de combustible non utilisé), qui n'était toujours pas refroidie mercredi et dont la température montait d'heure en heure.

    "Nous avons confirmé la présence d'un petit animal"

    Mais la polémique autour de la mauvaise gestion du site par Tepco ne cesse d'enfler au Japon. L'hypothèse du rongeur, dont la présence aurait déclenché la panne de courant, suscite indignation et incompréhension. "Nous avons confirmé la présence d'un petit animal", a expliqué un porte-parole de la compagnie Tokyo Electric Power (Tepco) en présentant une photo prise (voir ci-dessus) sur laquelle le cadavre du "petit animal" en question ressemble clairement à un rat d'une quinzaine de centimètres. Le rat, conducteur, aurait pu faire jonction entre deux connexions électriques et faire disjoncter les équipements.

    "Il faut cesser de confier la gestion de cette crise à Tepco"

    Faute avouée n'est pas pardonnée. Les experts japonais s'étonnent que Tepco n'ait pas prévu et anticipé  la situation. "Qu'un rongeur puisse s'introduire dans les installations, c'est de l'ordre du prévisible, non ?", lit-on dans la presse japonaise. "Cela fait deux ans que l'accident dure, et Tepco continue d'oeuvrer aussi piteusement", s'agace le professeur de régulation nucléaire Muneo Morokuzu de l'Université de Tokyo.  "Il faut cesser de confier la gestion de cette crise à Tepco", renchérit sur Twitter le sénateur de droite Masahisa Sato, en ajoutant : "vulnérables à un rongeur, les équipements le sont aussi au terrorisme".

    Bricolage, laxisme et manque de transparence

    Deux ans après le drame, les moyens déployés sur la centrale sont en effet loin d'être sûrs comme le montrent les photos de la compagnie Tokyo Electric Power (Tepco) elle-même. Une partie des tableaux de distribution électrique se trouve dans des remorques de camion d'où sortent plusieurs câbles servant à l'alimentation des systèmes de refroidissement. Le tout semble vaguement protégé de la pluie par des bâches... Pour sa défense, Tepco a estimé que même en l'absence de courant, la situation ne s'aggraverait pas instantanément et qu'elle aurait le cas échéant le temps de trouver une solution sans même disposer d'un second dispositif prêt à l'emploi,  ce que lui reprochent par ailleurs les Japonais, comme l'exprime le blog de Fukushima.

    Au Japon, les médias locaux accusent désormais Tecpo de laxisme et aussi de ne pas avoir retenu  les leçons de la catastrophe nucléaire du 11 mars 2011. Le fait que Tecpo ait mis trois heure à révéler la panne de courant et l'arrêt du refroidissement des piscines des réacteurs reste en travers du gosier des Japonais. Et ne va pas contribuer à réconcilier la société japonaise avec l'atome.

    Cathy Lafon avec l'AFP

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  • Climat. C'est le printemps ! Il fait froid, et pourtant, c'est chaud devant pour la Terre

    réchauffement climatique,émissions de gaz à effet de serre,co2

    A la veille du printemps, il ya une semaine, l'hiver faisait un retour en force dans le nord de la  France Photo AFP

    Il paraît que c'est aujourd'hui le printemps. Si cet hiver sans fin nous fait attendre avec encore plus d'impatience que les autres années ce rendez-vous avec Dame Nature, force est de reconnaitre qu'elle n'est pas vraiment souriante. Elle fait même carrément la gueule, Dame Nature : froid, pluie, vent... Malgré des éclaircies sur le front de l'Ouest, ce n'est pas encore aujourd'hui qu'on va boire le petit café en terrasse, en matant les filles en robes légères et les garçons en tee-shirt moulants. Non, Dame Nature n'a visiblement pas envie de chanter avec Claude François : "Viens à la maison, y a le printemps qui chante" ...

    Et pourquoi Dame Nature boude-t-elle ? Avançons une hypothèse : et si elle supportait mal les désordres climatiques provoqués par le réchauffement de la Terre ? Avec pour conséquences l'accentuation des phénomènes métérologiques extrêmes et la multiplication des anomalies climatiques, y compris sous nos latitudes tempérées et plutôt clémentes ? C'est paradoxal, mais il peut faire aussi plus froid sur certains points du globe que la "normale saisonnière" parce que la planète se réchauffe.

    Un réchauffement sans précédent depuis 11.000 ans

    D'ici à la fin du siècle, les températures pulvériseront le maximum de l'époque géologique actuelle : et ça, Dame Nature, ça la dérange. Selon une étude publiée le 8 mars par la revue "Science" aux Etats-Unis, pour les prochaines décennies, la Terre est en passe de devenir plus chaude que lors des 11.300 dernières années. Y compris si l'on intègre les prévisions les plus optimistes de réduction d'émissions de dioxyde de carbone (CO2), responsables de l'élévation des températures. Et les dix dernières années que nous venons de vivre sont les plus chaudes depuis la fin de la dernière période glaciaire.  C'est qu'on pu établir les scientifiques, en se fondant sur des analyses effectuées sur 73 sites autour du globe.

    réchauffement climatique,émissions de gaz à effet de serre,co2La Terre sera plus chaude en 2100 qu'à n'importe quel moment des 11.300 dernière années

    Virtuellement, tous les modèles climatiques évalués par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) montrent que la Terre sera plus chaude d'ici la fin du siècle qu'à n'importe quel moment durant les 11.300 dernières années et ce, selon tous les scénarios plausibles d'émissions de gaz à effet de serre.  "Nous savions déjà que la surface de la Terre est plus chaude aujourd'hui que pendant la plupart des deux mille dernières années; nous savons désormais que les températures sont aujourd'hui plus élevées que durant la plupart des 11.300 années passées... (période) qui correspond à l'essor de la civilisation humaine", relève dans "Science" Shaun Marcott, chercheur à l'Oregon State University (nord-ouest).

    La température moyenne globale augmentera de 1,1 à 6,3 degrés Celsius d'ici 2100

    L'histoire du climat montre qu'au cours des 5.000 dernières années la Terre s'est refroidie de 0,80 degré Celsius, jusqu'aux 100 dernières années qui ont vu la température moyenne monter de 0,80 degré, avec la plus forte hausse dans l'hémisphère nord où il y a plus d'étendues de terre et une plus grande concentration de populations. Selon les modèles climatiques, la température moyenne globale augmentera encore de 1,1 à 6,3 degrés Celsius d'ici 2100, en fonction de l'ampleur des émissions de CO2 provenant des activités humaines, indiquent ces chercheurs.

    Un réchauffement qui va à l'encontre de la position de la Terre par rapport au soleil

    La position de la Terre par rapport au Soleil, notamment son inclinaison, est le principal facteur naturel qui a affecté les températures au cours des 11.300 dernières années, expliquent les scientifiques. "Pendant la période la plus chaude du paléocène (les 11.000 dernières années), la Terre était dans une position qui rendait les étés plus chauds dans l'hémisphère nord", indique Shaun Marcott. "Avec le changement de cette orientation, les étés dans l'hémisphère nord se sont refroidis, et nous devrions encore être aujourd'hui dans cette longue période de refroidissement, ce qui n'est pas le cas", ajoute-t-il.

    "Le vrai problème, c'est la vitesse du changement"

    Pour ces scientifiques, le plus préoccupant, c'est que ce réchauffement sera nettement plus grand qu'à n'importe quelle période durant les 11.300 dernières années. Ce qui pose le défi de notre capacité d'adaptation et de de celles des espèces vivantes de notre écosystème, comme le souligne Michael Mann, climatologue américain, pour qui le véritable problème c'est la vitesse à laquelle s'effectue ce changement climatique.

    réchauffement climatique,émissions de gaz à effet de serre,co2Le défi de la réduction des émissions de CO2

    Les décideurs politiques attendent impatiemment du Giec une aide pour prévoir les changements climatiques et s'y adapter. En France, le 13 mars dernier, le climatologue Jean Jouzel, membre du Giec et prix Nobel de la Pais 2007,  (photo ci-contre) l'a rappelé devant la commission du développement durable de l'Assemblée nationale : on ne pourra pas tout prévoir. Et pour limiter la hausse du réchauffement du Globe à 2°C, seuil au-delà duquel le système climatique risque de s'emballer, il faut que les émissions de CO2 "commencent à décroitre d'ici à 2020" et qu'entre 2020 et 2050, "elles soient divisées par trois". "C'est un véritable défi sachant qu'elles augmentent actuellement à un rythme proche de 3% par an", et "nous sommes déjà dans une position telle que l'objectif 2020 risque fort de ne pas être atteint, avec un fossé de l'ordre de 15 à 20%", a-t-il dit.

    En attendant le rapport du Giec en 2014

    La première partie du rapport du Giec, qui confirmera l'étude américaine de "Science", sera officiellement approuvée et publiée en septembre 2013 à Stockholm. Les deux autres parties (sur l'adaptation au changement climatique et sur les solutions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre) seront adoptées au printemps 2014. La synthèse globale est attendue pour octobre 2014.

    Il n'est pas sûr que cela suffise à redonner le sourire à Dame Nature. Et comme toutes les études scientifiques s'accordent à conclure que le réchauffement de ces 50 dernières années résulte bien des activités humaines et non de phénomènes naturels, pas sûr non plus qu'elle cesse de nous bouder...

    Cathy Lafon

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