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Actualité - Page 646

  • Nucléaire : le feu à la centrale du Bugey, dans l'Ain

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    La centrale nucléaire du Bugey (Ain) Photo archives AFP

    Un incendie s'est déclaré ce lundi 24 juin à 13 h 15,  sur un alternateur de la salle des machines de l'unité 5 à la centrale nucléaire du Bugey, à quelques dizaines de kilomètres de Lyon. Le feu a pris dans une zone située en dehors du secteur contrôlé, c'est-à-dire en dehors du secteur nucléaire, donc à distance des réacteurs.

    Le feu éteint à 15 h10

    Le plan d'urgence interne (PUI) a été activé à 13h23 par l'exploitant. Cependant, "l'événement ne nécessite pas, actuellement, le déclenchement du plan particulier d'intervention (PPI)", selon la préfecture.  Toutefois, par mesure de sécurité, le centre opérationnel départemental (COD) a été activé à 13h45. Vers 14h30, une équipe d'EDF a rejoint les pompiers sur place. A 15h10, le feu était éteint. Des investigations sont en cours pour prévenir d'autres éventuels départs de feu.

    EDF mis en demeure par l'ASN de sécuriser le Bugey

    Le 19 février dernier, l'Agence de sûreté nucléaire (ASN)  a mis EDF en demeure de réaliser des travaux de sécurité contre un risque d'inondation à la centrale nucléaire du Bugey :  EDF devait "réaliser d’ici au 15 mai 2013 les travaux permettant de protéger le bâtiment combustible du réacteur n° 5 et le local diesel de la voie B du réacteur n° 3 de la centrale nucléaire du Bugey vis-à-vis du risque d’inondation externe induite par un séisme".  Pour Europe Ecologie Les Verts Rhône-Alpes, cela fait lontemps que "la centrale du Bugey pose de sérieux problèmes de sureté." "En 2012, une fuite de tritium supérieur à 100 becquerels par litre a été découverte. Il a fallu plus de deux mois pour découvrir l'origine de la fuite. Pendant ce temps, toute une partie de la nappe souterraine de l'Ain et de l'Isère était contaminée par une matière fortement radioactive.", rappelle le parti écologiste.

    incendie,centrale nucléaire,sécurité,asn,bugey,ain,lyonSurvolée en parachute par Greenpeace

    Le mercredi 2 mai 2012, un militant de Greenpeace  avait réussi à survoler la centrale nucléaire du Bugey, avec un ULM et à lâcher un fumigène avant d'atterrir en parachute sur le site et d'être interpellé par les gendarmes du PSPG, chargés de la sécurité des installations nucléaires. Cette opération-surprise était destiné à dénoncer le manque de sécurité des centrales nucléaires françaises et, à quatre jour du second tour de l'élection présidentielle, à réintroduire le nucléaire dans le débat de la campagne électorale.

    incendie,centrale nucléaire,sécurité,asn,bugey,ain,lyonDégagement de vapeur à la centrale nucléaire de Flamanville

    Hier, c'était à Flamanville dans la Manche qu'un incident avait lieu : un dégagement de vapeur d'eau s'est produit, dimanche 23 juin au matin, dans la partie non nucléaire de la centrale, entraînant un important panache de vapeur d'eau non radio-active. Il s'agit pour EDF d'un incident "sans conséquence" pour les personnes et pour l'environnement.  Le dégagement de vapeur, accompagné d'un "fort sifflement", s'est produit vers 9 h 45 sur "un transformateur de vapeur qui alimente la turbine de l'unité de production no 2", a indiqué l'opérateur dans un communiqué. L'incident a duré environ un quart d'heure, a-t-il été précisé et n'est pas susceptible d'être classé sur l'échelle INES des incidents nucléaires, selon EDF.

    Concernant la centrale du Bugey, on ignore à l'heure actuelle l'étendue précise de l'incendie ainsi que sa cause, mais les premiers éléments laissent à penser qu'il serait d'origine électrique. Une enquête tentera d'établir précisément comment l'incendie a pu se déclencher et des investigations sont en cours pour prévenir d'autres éventuels départs de feu.

    Cathy Lafon avec l'AFP

  • Arctique et Antarctique : chaleur sur les pôles

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    Le réchauffement climatique responsable de la fonte des plateformes glaciaires, selon une étude scientifique de la Nasa, conduite par le chercheur français qui travaille en Californie Eric Rignot Photo Dr

    Le réchauffement des océans fait fondre les plateformes glaciaires entourant l'Antarctique en profondeur, selon une recherche américaine publiée le 13 juin par la Nasa. Alors que la France et l'Europe connaissent un printemps des plus pluvieux et médiocres, avec des inondations record en Allemagne, en Autriche, en Slovaquie et en République tchèque, il n'a jamais fait aussi chaud  en Laponie, dans l'extrême Nord de l'Europe. 

    Au Nord comme au Sud, les effets du dérèglement climatique semblent déjà sensibles et les réserves de masse glaciaire de la planète en sont les premières affectées.

    31° C au pays du Père Noël, en Laponie

    Fin mai, début juin, la Laponie a battu des records de chaleur, avec des températures aux alentours des 29° C, au moment où des régions du globe, bien plus méridionales, comme la France, se plaignaient du froid et de la pluie.  En Norvège, l'institut météorologique national a relevé 29,1°C à la station de Nyrud, coincée entre Russie et Finlande, à plus de 250 kilomètres au nord du Cercle polaire. En Suède, le mercure est monté jusqu'à 28,7°C  à Överkalix, à environ 800 kilomètres au nord de Stockholm, a relevé l'institut météorologique national (SMHI).  En Finlande, la ville d'Inari, située à près de 1.000 kilomètres au nord de la capitale Helsinki, a également connu un record historique pour un mois de mai, avec 28,9°C .  Les météorologues ont qualifié "Cette situation est tout à fait exceptionnelle".

    nasa,réchauffement climatique,fonte glaces,banquise,glaciers,océan,réchauffementFonte anormale et accélérée de la banquise du pôle Nord

    Quelques jours auparavant, la Russie avait annoncé qu'elle allait évacuer d'urgence en trois jours sa station polaire Severny Polious 40, la quarantième station polaire russe installée sur la banquise du Pôle Nord en octobre 2012 afin, notamment, de surveiller l'environnement de l'océan Arctique et d'effectuer des observations météorologiques t (photo AFP ci-dessus). Motif de la décision: "la fonte anormale des glaces, avec un développement anormal de processus naturels dans le bassin Arctique qui a abouti à la destruction des champs de glaces autour de la station", selon un communiqué du ministère russe des  Ressources naturelles et de l'Ecologie. En clair : la glace se crevasse et des fissures apparaissent sur la banquise.  On ne peut s'empêcher de penser au film d'anticipation "Le jour d'après", qui décrit le monde victime d'une série de cataclysmes météorologiques extrêmes, dûs au réchauffement climatique,  dont le scénario commence justement par un phénomène naturel semblable. Même si cela reste, bien entendu, un film catastrophe de pure fiction.

    fonte glaces pole sud.jpgLa fonte des glaces de l'Antarctique au pôle Sud due au réchauffement de l'océan

    A l'extrême opposé du globe, en Antarctique, la masse glaciaire se réduit. Le phénomène, déjà repéré par les scientifiques, est attribué principalement  au vêlage d'iceberg : la banquise se fracture et accouche d'un iceberg, en perdant une masse important de sa glace. Pour la première fois, la Nasa a conduit une étude sur toutes les plateformes de glace autour de l'Antarctique, avec des mesures et des images obtenues à partir de satellites et d'avions. Les chercheurs ont analysé les taux de fonte de la base de ces masses glaciaires, prolongements des glaciers flottant sur l'océan qui couvrent une superficie de 1,5 million de kilomètres carrés. On savait déjà que 190 millions de tonnes de glace fondent quotidiennement en Antarctique. La dernière étude de la Nasa, publiée dans la revue Science du 14 juin, révèle que la fonte de la base de ces plateformes glaciaires, différente de la fonte des glaces superficielles, a compté pour 55% de la perte totale de leur masse de 2003 à 2008. Ce qui représente un volume beaucoup plus important que celui qui avait été estimé jusqu'à présent.

    Le vêlage d'iceberg

    L'oeuvre du réchauffement climatique

    Les conséquences de cette découverte scientifique sont nombreuses. L'Antarctique contient 60% environ des réserves d'eau douce de la planète et les plateformes étudiées, sorte de barrières naturelles de glace, ralentissent le glissement des glaciers vers l'océan. En fondant, elles perdent de leur efficacité.  L'étude de la Nasa doit permettre d'affiner les modèles sur la circulation océanique en fournissant une meilleure estimation du volume d'eau douce qui provient de la fonte de ces plateformes de glace en se déversant dans la zone côtière de l'Antarctique, et influent sur les courants marins. Elle aide aussi à mieux comprendre le mécanisme de fonte de ces glaces, ce qui permettra de mieux prédire l'impact du réchauffement de l'océan sur la masse glaciaire antarctique et de mieux évaluer sa contribution à la montée du niveau des eaux océaniques.

    2012 : l'année ou le changement climatique est devenu réalité (vidéo en anglais). Eric Rignot, glaciologue.

    Enfin, l'étude montre que le phénomène naturel de vêlage d'iceberg n'est plus l'explication prinicipale de la perte de masse glaciaire de l'Antarctique: "Notre étude montre que la fonte de la base des plateformes de glace entourant l'Antarctique y contribue de manière beaucoup plus importante", estime Eric Rignot. Glaciologue, climatologue, spécialiste du changement climatique, le chercheur français qui travaille au Jet Propulsion Laboratory de la Nasa à Pasadena (Californie, ouest), est le principal auteur de ces travaux. En clair, nous dit-il : ça fond, et c'est bien le réchauffement climatique et celui des océans qui en est à l'origine.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • L'étude de la Nasa, publiée dans Science, 14 juin 2013  : cliquer ICI
    • L'étude d'Eric Rignot sur la fonte des glaces de l'Antarctique, 13 janvier 2008 : cliquer ICI
    • Sur l'Antarctique : cliquer ICI

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    Cathy Lafon

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