Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 3

  • Littoral: aux Pays-Bas, un "moteur de sable" naturel protège les plages

    erosion,littoral,dune,plage,recul trait de côte,pays-bas,prévention

    Le moteur de sable hollandais. Photo Zandmotor

    Soumis à une forte érosion l'hiver dernier, l'avenir du littoral atlantique intéresse et fait causer bien au-delà des frontières de l'Hexagone. Julien Smit est hollandais. Ce juriste de 47 ans, amoureux de la Gironde, suit de près, depuis 1981, l'évolution de la plage et des dunes de Lacanau. "Suite à l'érosion naturelle, la plage a changé énormément", observe-t-il. Depuis 1981, il dit avoir fait plus de 300 allers retours entre Lacanau et La Haye. "Toujours surpris, avoue-t-il, par la différence de la protection entre la côte girondine et les Pays-Bas", également menacés par la montée des eaux qu'accélère le changement climatique.

    Julien habite à La Haye, tout près de la mer. Pour protéger la plage des vagues, explique-t-il à Ma planète, on a conçu dans son pays un moteur de sable (zandmoteur), qui fonctionne avec la dynamique du littoral et l'énergie de la nature, sans aide humaine. Après quelques années d'utilisation, nous apprend-il, "le succès du zandmoteur est énorme, bien plus qu'envisagé au départ". 

    Un "moteur de sable", késaco ?

    Le principe est on ne peut plus simple. Le "moteur de sable" est un banc de sable d'une surface d'environ 1 km², en forme de péninsule, créé par l'homme, le long d'un littoral sableux. L'idée, c'est que ce sable sera ensuite déplacé au cours des années à venir par l'action des vagues, du vent et des courants marins le long de la côte, afin de la protéger et de lui permettre de refaire ses stocks de sable. Du sable sera  pompé et re-déposé environ tous les cinq ans sur le site pour entretenir le "moteur" et le système écologique associé.

    Partenaire de la nature

    moteur de sable carte.pngLe premier moteur de sable a été construit en Hollande, en 2011, dans le cadre de la défense côtière et de l'entretien du littoral. A la demande de l'Office des eaux Van Delfland, avec le soutien du ministère de l'Environnement et de l'autorité régionale du Sud Hollande et le concours de six universités et instituts de recherche, une péninsule a été créée entre Ter Heijde et Kijkduin, là où les plages naturelles et les dunes sont relativement étroites. Sa réalisation a nécessité 21.5 millions de mètres cube de sable dragué à 10 km des côtes. Le papa de cette construction qui se veut partenaire de l'action de la nature, Marcel Stive, est professeur de génie côtier à l'Université de technologie de Delft. 

    70 millions d'euros

    erosion,littoral,dune,plage,recul trait de côte,pays-bas,préventionParmi les aménagements visant à protéger le littoral, ce système de "rechargement de plage" constitue donc une solution souple, avec une bonne intégration paysagère et touristique. Paradis des kite surfers, le moteur de sable hollandais constitue aussi un habitat naturel pour les espèces animales, où la biodiversité semble trouver son compte, selon les premiers bilans. Des familles de phoques ont commencé à s'approprier le site où l'on observe aussi de nombreux oiseaux. Il nécessite toutefois un entretien permanent qui alourdit son coût, supérieur aux solutions dures tels que des brise lames, épis, digues... Le financement du système, 70 millions d'euros, est supporté en Hollande par l'Etat et le département (10 %). "C'est vrai, c'est cher, reconnaît Julien, mais à long terme, précise-t-il, c'est beaucoup moins cher que des gros travaux de reconstruction de digue ou de ré-ensablement sans cesse recommencés".

    Le moteur de sable "naturel" est aujourd'hui un produit que les Pays-Bas veulent exporter et qui intéresse de nombreux autres pays dans le monde entier confrontés à l'érosion de leur littoral et à la montée du niveau de la mer : la Suède, le Pérou, l'Afrique du Sud, le Vietnam, les Etats-Unis, l'Indonésie,  le Royaume-Uni, et... la France. A condition, bien évidemment, que son implantation soit cohérente avec la géomorphologie du littoral concerné.

    Le moteur de sable est sous haute surveillance scientifique : relevés bathymétriques, radars, bouées hydrographiques pour mesurer la houle... Les premiers résultats du suivi seront disponibles en 2016 et l’étude complète sera publiée en 2021.

    Pour voir comment ça marche: cliquer sur la vidéo ci-dessous.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Le site du moteur de sable: cliquer ICI
    • Aménagement:  Le moteur de sable Hollandais (Zand Motor), article publié par Géodunes : cliquer ICI

    LE MOTEUR DE SABLE EN CHIFFRES

    • 21.5 millions de mètres cube de sable.
    • Sable dragué à 10 km des côtes.
    • Superficie de 128 hectares au début du projet (256 terrains de football).
    • 2 km de largeur au début du projet.
    • Au bout d’un an, environ 2 millions de mètres cube de sable ont commencé à bouger.
    • Suivi du moteur de sable pendant 20 ans.

    LIRE AUSSI

    • Les articles de Ma planète sur le littoral et l'érosion du trait de côte : cliquer ICI
  • Planète vidéo: les 60 solutions de Goodplanet contre le réchauffement climatique

    OPS_UN_60S_12 (1).jpg

    Projection des 60 solutions sur le mur des Nations Unies, septembre 2014 © OPS/UN

    Le 23 septembre dernier, au Sommet du climat de l'ONU à New York, la Fondation GoodPlanet remettait à Ban Ki-moon et à tous les chefs d’Etat présents le livre « 60 solutions contre le changement climatique », pour rappeler que le réchauffement climatique n’est pas seulement un problème, mais que c’est aussi et surtout une multitude de solutions et d’opportunités qui existent, et fonctionnent déjà.

    La Fondation GoodPlanet présente une sélection d’initiatives positives qui ont d’ores et déjà émergé de la société civile, dans les entreprises, les collectivités et même chez les individus. Toutes sont illustrées de photographies de Yann Arthus-Bertrand.  Durant la Climate Week, les Nations Unies ont également mis les "60 solutions" à l’honneur en projetant des photographies aériennes de Yann Arthus-Bertrand sur la façade du bâtiment de l’ONU.

    GoodPlanet propose aux internautes de découvrir ces initiatives au travers d'une vidéo montée début novembre, à l’occasion du passage à Paris de Rajendra Pachauri, président du GIEC, qui venait présenter les conclusions du cinquième rapport sur l'évolution du climat aux ministres des Affaires Etrangères et de l’Ecologie, Laurent Fabius et Ségolène Royal.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Le site de GoodPlanet : cliquer ICI
    • Lire le livre ou le télécharger: cliquer ICI

    LIRE AUSSI

    • Les articles de Ma Planète sur le réchauffement climatique : cliquer ICI
  • Réduction des déchets : découvrez l'initiative de la recyclerie des Landes

    déchets,prévention,recyclage,recyclerie,landes,conseil général

    Landes partage, la recyclerie des Landes. Photo Sud Ouest

    Objectifs : produire moins de déchets et créer de nouveaux emplois !

    A l'occasion de la Semaine européenne de réduction des déchets qui débute ce samedi, découvrez la vidéo qui présente une initiative exemplaire, celle de  Landes Partage, la recyclerie proposée par le Conseil général des Landeset soutenue par l'Ademe.


    La recyclerie de Landes Partage par ADEME

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Qu'est-ce que la recyclerie des Landes  ? C'est un projet d'utilité sociale qui développe trois axes :  économique, environnemental et social. La recyclerie récupère sur les déchetteries tous les objets pouvant être réemployés  afin de diminuer le coût et le tonnage de ce qui est incinéré ou enfoui. De plus cette activité permet d'embaucher des personnes : la recyclerie est aussi un support d'activités pour l'insertion de personnes éloignées de l'emploi par une diversité d'emplois créés. 

    EN CHIFFRES

    • La recyclerie a été inaugurée en 2012. Pour la financer, l'association Landes Partage a sorti 170.000 euros sur ses fonds propres, et a été soutenue par la fondation Macif (8.000 euros), le Fonds départemental pour l'insertion (13.000 euros), le Conseil régional (33.688 euros), le Marsan agglomération (50.000 euros) le Conseil général (57.000 euros), l'Ademe (236.000 euros) et un recours à l'emprunt de 20.000 euros.  De six en 2003, le nombre de salarié était passé en 2012 à 57 : 11 permanents, 30 salariés en insertion, deux contrats d'accompagnement pour l'emploi Ville aux 35 heures, un directeur, et 14 salariés au sein de l'activité Landes nettoyage service.

    LIRE AUSSI

    • Les articles de Ma planète sur les déchets : cliquer ICI