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1914-1918 - Chevaux, pigeons et chiens : les animaux et la Première guerre mondiale

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Des chevaux réquisitionnés durant la Première guerre mondiale. Photo archives AFP

A l’occasion des commémorations et autres manifestations concernant le centenaire de l'Armistice de 1918 qui sonnait la fin du premier conflit mondial, l'association de protection de l'environnement Robin des Bois nous rappelle sur son site Internet que les animaux aussi ont participé aux côtés des hommes de la Grande guerre, et leur rend hommage en publiant sur le web une galerie de photos et d’illustrations de ces chevaux, pigeons ou chiens enrôlés par centaines de milliers. A l'époque, les animaux n’étaient vus que comme des machines ou des instruments au service des hommes. Victimes comme eux de la "grande boucherie" de la Première guerre mondiale, certains ont eu des comportements héroïques et ont sauvé des vies humaine.

"Est arrivé mourant au colombier"

Au péril de leur vie, des milliers de pigeons voyageurs ont transmis entre les tranchées de la guerre d’usure des messages de sûreté et de fraternité.  L'un deux, « Le Vaillant », matricule 787–15,  a même été cité à l’ordre de la Nation pour avoir malgré les fumées et les gaz chimiques transmis à l’état-major les ultimes nouvelles de l’attaque allemande sur le front de Vaux.

Stubby et "Cher Ami" : deux chiens héros de guerre

Mascotte des soldats américains, un chien nommé Stubby,  croisement entre un Fox terrier et un Pitt Bull, a été nommé sergent pendant la guerre pour avoir aidé à capturer un espion allemand.  Après avoir servi dix-huit mois dans le 102e régiment d’infanterie de la 26e division d'infanterie (Yankee), dans les tranchées du nord de la France, et participé  à quatre offensives et à dix-sept batailles, il participera en février 1918 aux combats du chemin des Dames au nord de Soissons (dans le secteur de Pargny-Filain et Chavignon) et resta constamment sous les bombardements, jour et nuit, pendant plus d'un mois. Il sera le seul responsable de la capture d'un espion allemand dans l'Argonne, ce qui lui vaudra la promotion au grade de sergent par le commandant de la 102e division d'infanterie, devenant le premier chien gradé de l'armée des États-Unis. Après la prise de Château-Thierry par les Américains, des femmes de la ville lui confectionnèrent un petit manteau en chamois sur lequel étaient attachées ses nombreuses médailles. 

Un autre chien s'illustra aux côtés des Américains. « Cher Ami » a sauvé un bataillon de la 77e division américaine coupé de ses arrières en survolant 40 km du champ de bataille avant de rejoindre le quartier général, une patte coupée et une balle dans le poitrail et le message de détresse dans sa musette. Il est aujourd’hui naturalisé et fait partie des collections du Smithsonian Institute à Washington DC (USA).

baratay.jpgDans un ouvrage publié en 2013 intitulé "Bêtes des tranchées" l’historien Eric Baratay  montre que ces "soldats à quatre pattes" ont eux aussi participé massivement au conflit. Dans l’enfer des combats, ils ont vécu les mêmes peurs, les mêmes souffrances et le même destin que leurs compagnons humains. "On voit cette guerre comme la première guerre industrielle avec des gaz, des canons, des avions ou encore des tanks. Mais en réalité, il y a eu beaucoup d’animaux d’utilisés. Il n’y en avait jamais eu autant dans un conflit", expliquait ainsi à FRANCE 24 en avril 2018 ce spécialiste de l’histoire des animaux, professeur à l’Université Lyon 3. Merci à Robin des Bois de nous le rappeler de nouveau, à l'occasion de la célébration de ce 11 novembre 2018. 

Cathy Lafon

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