Vidéo: Le franchissement du 85e parallèle Nord par le Boréal témoigne de la fonte accélérée de la banquise en Arctique
Le 8 septembre 2020, le Boréal, un bateau proposant des croisières le long de la banquise arctique, a franchi le 85e parallèle Nord. C’est le premier bateau de ce type à dépasser une latitude aussi extrême, rapporte le journal "Le Monde."
Le trajet réalisé par ce navire permet de constater l’ampleur du recul de la couche de glace arctique. Mais ce n’est pas tout. A la réduction de son étendue s’ajoute la disparition des glaces les plus âgées qui la composent, laissant place à des glaces plus jeunes, moins épaisses et donc plus fragiles. Dans un rapport spécial consacrée aux pôles, le groupe d’experts intergouvernemental pour le climat (GIEC) dresse un tableau inquiétant de la situation sous ces latitudes. L’Arctique est aux avant-postes du dérèglement climatique et le réchauffement climatique y est beaucoup plus prononcé qu’ailleurs. Une telle évolution en Arctique présage de conséquences sombres sur l’ensemble de la planète. L’accroissement de la fonte des glaces pourrait ainsi avoir une influence sur la météo sous nos latitudes, accélérer le forçage radiatif de l’ensemble de la planète et participer à la montée du niveau des mers.
Le dérèglement climatique a rendu cette incursion plus au nord possible. Avec la hausse des températures, la surface de glace en Arctique diminue ouvrant de nouvelles voies navigables.
Ainsi, en septembre 2020, la banquise polaire de l’hémisphère Nord a atteint sa deuxième superficie la plus basse jamais enregistrée : 3,74 millions de kilomètres carrés le 15 septembre, juste derrière le record de 2012, qui pointait à 3,4 millions de kilomètres carrés, selon le Centre national américain de données sur la neige et la glace (NSIDC). C’est seulement la deuxième fois, depuis le début des relevés satellitaires en 1979, que l’étendue de la banquise arctique plonge sous la barre des 4 millions de kilomètres carrés. Soit très loin de la moyenne de 6,3 millions de kilomètres carrés de surface de mer gelée, mesurée à la mi-septembre, entre 1981 et 2010.
2020 est la deuxième pire année enregistrée en termes de superficie de la banquise autour du pôle Nord. Si l’on ne fait rien, le GIEC estime que l’Arctique pourrait connaitre des étés sans banquise tous les 3 à 10 ans d’ici 2100.
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