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Le (petit) livre vert du dimanche : "La planète tu sauveras !"

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critique,livreUn peu d'humour et de recul pour mieux faire passer le message, c'est le credo de Sergio Emilson. Fort en gueule et sans langue de bois, l'auteur de "Comment louper son jardin dans complexe", paru également aux éditions Plume de carotte, balance un pastiche sacrément bien tourné : "La planète tu sauveras, le petit livre vert de l'écologie bête et méchante".

Attention. Pas de méprise : la planète, elle va mal et il faut la sauver. Mais, bon. Il fut une époque que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaître (et oui, le temps passe !), celui du Larzac. Alors, on était écolo dans la joie. Non ? Si. C'était le bon temps des autocollants "Nucléaire, non merci", slogan fourni gratos par nos amis allemands ("Nuclear nein danke"), nos grands-frères en terme d'écologie, des manifs marathons contre la centrale de Plogoff, des combis psychédéliques Volkswagen et des gros pulls tricotés mains, sur les conseils de "100 idées" (ça vous parle ?)

Puis, il y eut, quelques dizaines d'années plus tard (il faut vraiment laisser le temps au temps), le temps de la pédagogie et de la morale. L'écologie des couches lavables, du cercueil en carton, des émissions de CO2 (c'est quand qu'on respire, alors ?), de la taxe carbone, du bio à tout prix, quitte à le faire venir du Chine... Bref, on culpabilise ! 

Oui, mais ça, c'est déjà hier. Nous voici arrivés en un clin d'oeil au temps des prédicateurs apocalyptiques : l'écologie est devenue obligatoire, moralisatrice, culpabilisante, extrémiste, désespérante et tristounette. Bon, d'accord, le réchauffement climatique planétaire, l'épuisement des ressources, l'extinction des espèces, et cerise (de saison, SVP) sur le gâteau, la crise crise sanitaire mondiale... Est-ce une raison pour laisser la main aux prédicateurs apocalyptiques qui envahissent les réseaux sociaux et feraient de l'écologie une nouvelle secte?

Non, halte-là ! répond Sergio Emilson. "Foin des pessimistes et place aux optimistes expérimentés". Au lieu de voir le verre à moitié vide, "il est grand temps de voir enfin le verre débordant plutôt qu'à moitié plein". Et c'est parti pour 160 pages de réchauffements zygomatiques qui abordent en vrac (apportez votre contenant) la consommation, l'alimentation, l'argent, la maison, la santé, les transports, le tourisme, les énergies... et la mort.

Le livre bourré d'humour et de "conseils" qu'on attendait pour souffler un peu face à "l'écologiquement correct" et prendre un peu de recul par rapport à notre époque, tellement pas toujours drôle. Raison de plus pour saisir l'occasion de rire un peu. Surtout de soi. Ca fait du bien. 

Cathy Lafon

►A LIRE

  • "La planète tu sauveras ! Le petit livre vert de l'écologie bête et méchante", de Sergio Emilson, Editions Poil de carotte. 160 p. 14,95 euros.

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