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Cirques, élevages, delphinariums : (enfin) des mesures en faveur de la faune sauvage

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Le dompteur Oleg Balutel sous le chapiteau du cirque Medrano, à Lyon le 16 octobre 2016. Archives AFP 

Bientôt la fin des fauves dans les cirques itinérants, des delphinariums ou des élevages de visons en France ? Alors que la question du bien-être animal s’est installée dans le débat public, Barabara Pompili, la ministre de la Transition écologique a annoncé, ce mardi 29 septembre, une série de mesure en faveur de la faune sauvage captive. 

Adieu les dauphins en "cage" ! La France devrait en avoir bientôt fini avec la reproduction et l'introduction de nouveaux mammifères dans les delphinariums dans un délai de "sept à dix ans". L'objectif fixé par la ministre, c'est de mettre fin à leur détention à terme. Fini également l'élevage des visons pour leur fourrure, cible régulière des écologistes. La fermeture des quatre derniers élevages de ce type devrait intervenir d'ici à cinq ans. 

Les conditions de transport

Concernant les animaux de cirque, ce sont surtout les conditions de transport qui sont visées. Dans les cirques itinérants, la présentation d'animaux sauvages va être progressivement interdite, sans qu'une date soit fixée. Plus d'hippopotames, d'éléphants, d'otaries, de lions, d'ours ou de tigres, donc. En revanche, les écuyers pourront continuer à voltiger sur leurs chevaux, ces derniers étant considérés comme des animaux domestiques. En revanche, rien de prévu pour les cirques sédentaires, ou des animations telles que Fort Boyard, qui fait appel à des tigres. Confortés dans leurs activités, les zoos, eux, seront aidés pour devenir des lieux de pédagogie.

Tonnerre d'applaudissements

Le combat associatif en faveur de la défense du bien-être animal (on pense aux actions de L-214) et l'évolution de la société sur la question ont fini par imposer le sort des animaux dans l'agenda politique. Une vingtaine de pays ont déjà interdit les tigres ou les ours au cirque, de même que 400 collectivités locales en France. Mais le vrai déclencheur des mesures gouvernementales, c'est le fameux RIP (référendum d'initiative partagée) sur les animaux, soutenu par plus de 750.000 internautes et 141 parlementaires.

Une fois n'est pas coutume, les associations écolos qui défendent les animaux ont accueilli les annonces ministérielles avec un tonnerre d'applaudissements. "Les bouchons de champagne sautent", a carrément réagi dans un communiqué PETA France, l'ONG anti-fourrure. "Un immense merci", a commenté la Fondation Brigitte Bardot. "C'est une bien belle journée !", s'est réjouit Florian Sigronde, président de l'association C'est assez ! qui milite depuis des années pour faire fermer les trois delphinariums français. 

Un bémol vient toutefois de Robin des Bois. Les mesures "envisagées" par la ministre de l’Ecologie sont trop floues, en revanche, pour susciter de la part de l'ONG un cri de victoire. "Ce sera pour plus tard, quand les textes réglementaires paraîtront", fait-elle savoir dans un communiqué. 

Chez les professionnels circassiens, déjà inquiets des conséquences du Covid sur leur activité, on s'en doute, c'est la soupe à la grimace. Bien décidé à se battre avec toute la profession, Frédéric Edelstein, dompteur et ancien directeur du cirque Pinder, crie au scandale. Très remonté, il affirme dans les colonnes du Parisien, le 30 septembre, qu"'il n'y a pas de mouvement de société mais une minorité extrémiste qui dit des choses fausses. C'est comme ceux qui s'attaquent au Tour de France !" Les maires écologistes apprécieront.

Cathy Lafon

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