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Insolite : une baleine à bosse aperçue au Canada, à Montréal

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Une baleine à bosse, au large de Prince Rupert, au Canada (Colombie britannique), en juillet 2018. Photo Fisheries and Oceans Canada/AFP HO

Une baleine à bosse, sans doute égarée, séjourne depuis samedi à Montréal. Une première pour les scientifiques, la métropole québécoise étant située en eau douce et à plusieurs centaines de kilomètres de l’habitat naturel du mammifère marin

La baleine, probablement la même que celle observée il y a quelques jours près de la ville de Québec, a remonté le fleuve Saint-Laurent avant d’arriver samedi matin à Montréal, a indiqué à l’AFP Marie-Ève Muller, porte-parole du Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins (RQUMM).

« C’est la première fois qu’un rorqual à bosse est observé à Montréal »

Le cétacé, dont l’âge est estimé entre deux et trois ans, a été aperçu dimanche en fin d’après-midi près du pont Jacques Cartier. Des centaines de personnes se sont massées au quai de l'horloge, dans le Vieux-Port de Montréal, cette fin de semaine pour voir un spectacle qu'on n'a pas l'habitude de voir ici. De mémoire du RQUMM, « c’est la première fois qu’un rorqual à bosse est observé à Montréal », située à plus de 400 kilomètres à l’ouest de l’habitat naturel du mammifère marin dans l’estuaire maritime et le golfe du Saint-Laurent, a précisé Mme Muller.

Une « combinaison de facteurs » peut expliquer pourquoi la baleine a dérivé si loin, a-t-elle dit. Vu son jeune âge, elle s’est sans doute égarée en chassant ou en faisant « des erreurs de navigation » en explorant son territoire. « Il arrive que l’on croise des baleines ou des phoques juvéniles dans des territoires qui ne sont pas leurs territoires habituels, » a expliqué Mme Muller. « Il est possible que la baleine ait suivi des proies et qu’elle ait poursuivi son chemin. »

Une équipe d’intervention du RQUMM a été déployée pour documenter l’état de santé de la baleine, escortée à distance par des zodiacs d’agents du ministère de la Pêche et des Océans afin de lui éviter tout stress et de prévenir une collision avec d’autres navires, a-t-elle indiqué. Il est possible que la baleine puisse rester « plusieurs mois » près de Montréal, a-t-elle ajouté, précisant qu’en raison de la présence d’écluses et de rapides, « elle ne devrait pas être en mesure de remonter plus loin » le fleuve vers l’ouest.

Pas de soucis sur le court terme

Pour autant, une intervention pour réorienter la baleine — une opération qui peut être dangereuse pour l’animal — n’est pas prévue pour l’instant puisqu’une baleine peut « rester en eau douce » sur le court-terme. « Pour le moment, la baleine est en bonne santé, elle mange librement. La meilleure option, c’est de laisser la nature suivre son cours, » et espérer que l’animal décide seul de prendre « le chemin de retour vers les siens », a-t-elle ajouté.

Selon le RQUMM, le plus gros animal de la planète peut mesurer entre 13 et 17 mètres et peser jusqu’à 40 tonnes à l’âge adulte. Pas mal.

Cathy Lafon avec l'AFP

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