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Baromètre Ademe : les Français sont de plus en plus favorables aux mesures environnementales

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Les français de plus en plus favorables aux mesures environnementales, y compris aux installations liées aux énergies renouvelables. Photo AFP

L’Ademe publie la 6e vague de son enquête annuelle « Les Français et l’environnement ». Réalisée auprès d’un échantillon représentatif de la population hexagonale, cette enquête rend compte de l’opinion des Français sur les mesures de politique publique mises en place en faveur de l’environnement ainsi que sur leur rapport au développement des énergies renouvelables (EnR). Les enseignements sont riches... et vont dans le bon sens, pour le climat et notre avenir sur la planète.

Les Français sont de plus en plus favorables aux mesures environnementales, y compris plus restrictives pour la circulation automobile.

Le baromètre révèle que l’opinion a largement progressé sur plusieurs mesures restrictives visant la circulation automobile :

• 58% des Français se déclarent favorables à la mise en place de la circulation différenciée qui interdit à certains véhicules de circuler en cas de pic de pollution en fonction du niveau de leur vignette CRIT’Air (+ 9 points depuis 2017).
• 55% des Français sont également favorables à l’interdiction toute l’année cette fois-ci de la circulation des véhicules les plus polluants en fonction de leur vignette CRIT’Air (+ 7 points depuis 2017).

L’adhésion aux mesures traditionnelles pour limiter la circulation automobile en cas de pic de pollution reste très forte : la gratuité des transports (91%), le développement des réseaux de transport en commun (89%), favoriser les déplacements à pied et à vélo (respectivement 87% et 82%).

D’autres mesures, elles aussi contraignantes, demeurent très majoritairement acceptées comme : la limitation de la vitesse maximale autorisée dans les centres-villes (69%) et l’obligation de livraison des marchandises en ville par des véhicules propres, même si cela pourrait se traduire par une légère augmentation des prix (67%).

Assez naturellement, les Français habitant les communes rurales, moins en capacité de trouver une alternative à leurs déplacements en voiture, sont les moins favorables à la mise en place de restrictions de circulation et en particulier à l’interdiction de circulation des véhicules les plus polluants (51 % des habitants de communes rurales y sont défavorables, contre 41 % des Français au global).

A noter également, le développement du covoiturage est bien perçu par 77% des Français mais perd 10 points depuis 2014. De même, les Français sont moins favorables aux services d’autos en libre-service (64% en 2019 vs 78% en 2014).

94% des Français sont favorables au développement des énergies renouvelables

Le baromètre de l’Ademe révèle que 52% des Français pensent qu’il serait possible, d’ici une vingtaine d’année, de produire quasiment toute l’énergie nécessaire au pays à partir d’énergies renouvelables et 64% déclarent qu’ils seraient prêts à payer plus cher pour passer d’une énergie classique à une énergie renouvelable. L’augmentation moyenne consentie atteint près de 12%, un record depuis 2014.

Concernant la production d’EnR à domicile, 68% des Français (+ 2 points) seraient prêts à payer un peu plus cher pour produire eux-mêmes leur propre électricité dont 31 % d’entre eux pour devenir autonome à 100% (+ 6 points depuis 2016). Par ailleurs, un Français sur cinq désire investir dans les EnR pour son domicile au cours des 12 prochains mois (+7 points depuis 2014).

La production locale d’énergies renouvelables continue également d’intéresser les Français. En effet, 86 % d’entre eux plébiscitent la production locale d’EnR même si elle coûtait un peu plus cher, 57% (+3 points) seraient prêts à participer personnellement au financement de ce type de projet en y plaçant une partie de leur argent et 31% (+3 points) pourraient même y investir plus de 500 euros. Toutefois, le baromètre révèle que les Français ont une très mauvaise connaissance de l’existence de ce type de projets : seuls 8% des Français savent si de tels projets existent dans leur région.

Le baromètre révèle également que les attitudes hostiles à l’implantation d’installations d’EnR (syndrome « Pas dans mon jardin ») déclarées par l’ensemble de la population sont également minoritaires et/ou en régression :

• 89% accepteraient une ou plusieurs installations solaires à proximité de chez eux (-1 point). 
• 65% accepteraient l’installation de production d’hydrogène à moins d’un kilomètre de chez eux (+9 points).
• 61% n’ayant pas d’habitation à proximité de chez eux accepteraient l’installation d’un parc de 5 à 10 éoliennes (+2 points).
• 56% n’ayant pas d’habitation à proximité de chez eux accepteraient une installation de méthanisation à moins d’un kilomètre de chez eux (+7 points).

Les Français conservent néanmoins un certain regard critique sur les énergies renouvelables

Les Français sont toutefois ambivalents vis-à-vis des énergies renouvelables, en effet un tiers (33%, +6 point depuis 2018 et +9 points depuis 2014) estiment qu’elles ne sont pas vraiment écologiques (du fait des matériaux et de l’énergie utilisés pour leur fabrication).

Cela souligne une conscience accrue qu’il n’existe pas une solution miracle, mais que certaines énergies n’en demeurent pas moins meilleures que d’autres. En effet, l’appréciation de certains bénéfices régresse. Un peu moins de Français pensent :

• qu’elles évitent la pollution de l’air, des sols et de l’eau : 59% (- 6 points depuis 2014) ;
• qu’elles utilisent des ressources qui seront toujours disponibles : 56% (- 7 points) ;
• qu’elles évitent l’importation d’énergie : 34% ( - 11 points) ;
• qu’elles permettent de trouver une utilité aux déchets : 32%, ( - 6 points) ;
• qu’elles soutiennent l’économie locale : 28% ( - 10 points) ;

Enfin, l’Ademe publie également la cinquième vague de son baromètre sur « Les Français et les nouvelles technologies de l’énergie ». Il en ressort que, si les Français jugent positivement ces nouvelles technologies (ampoules basse consommation et LED, panneaux photovoltaïques, véhicules électriques ou hydrogènes, compteurs communicants, etc.), l’engouement pour ces technologies qui avait tendance à croître depuis 2012 semble marquer le pas en 2019. En particulier, alors que le photovoltaïque reste la technologie préférée des
Français, les compteurs électriques communicants et les véhicules électriques font face à des doutes sur leur intérêt économique ou environnemental.

On ne peut pas rêver analyse plus complete. Merci l'Ademe !

Cathy Lafon

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