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Bonne nouvelle : le Parlement veut protéger la forêt en Ile-de-France

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Une vue de la forêt de Fontainebleau, en Ile-de-Franc Photo AFP/Archives/Patrick Hertzog

Mardi 15 janvier, par un vote à main levée du Sénat, Le Parlement a adopté définitivement une proposition de loi MoDem visant à protéger la forêt francilienne en luttant contre le « mitage » des espaces forestiers en Ile-de-France.

Le texte, qui avait déjà reçu l’aval de l’Assemblée nationale, vient pérenniser un dispositif expérimental mis en place pour trois ans par la loi relative au statut de Paris du 28 février 2017.

Cette loi a créé un droit de préemption de petites parcelles forestières (moins de trois hectares), situées dans des zones bien délimitées, au profit de la Société d’aménagement foncier et d’établissement rural (Safer) d’Ile-de-France.

Il s’agit de contrecarrer la « cabanisation », lorsque ces petites parcelles, vendues à des particuliers, sont défrichées et artificialisées.

La forêt couvre, dans la région Île-de-France, environ 261 000 hectares, soit un taux de boisement de 21 %. L’Île-de-France est donc, malgré son caractère urbain remarquable, aussi forestière que bien d’autres régions françaises. La répartition spatiale de la forêt est, dans la région, très hétérogène : quelques très gros massifs forestiers comme ceux de Fontainebleau, de la vallée de la Seine et de Rambouillet côtoient une forêt d’une plus faible densité, dispersée sur le territoire rural de la grande couronne.

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Emprise de la forêt francilienne en 2012 (source : institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU), fichier mode d’occupation des sols (MOS))

La proportion de forêt publique autour de Paris est très importante : elle est estimée à environ 90 % de la surface forestière totale. Tel n’est pas le cas des départements de la grande couronne sur le territoire desquels le taux de forêt privée peut aller jusqu’à 67 %. Les espaces forestiers assument trois fonctions principales :  une fonction économique (production de bois et le développement des filières sylvicoles) ; une fonction écologique (préservation des ressources naturelles et de la biodiversité) ;  une fonction sociale (lieu permettant la pratique d’activités de loisir ou sportives).

En Île-de-France, la forêt de production est largement majoritaire, 253 000 ha y étant consacrés soit 97 % des surfaces (contre 95 % en moyenne au niveau national). Les feuillus occupent donc 86 % de la superficie de la forêt régionale, les conifères étant réduits à une superficie plus marginale.

Pour la rapporteure Sophie Primas (LR), « il y a nécessité à avoir un dispositif particulier à la forêt francilienne qui est trois fois plus morcelée que dans l’ensemble de l’hexagone ». « Globalement, la forêt francilienne représente moins de 2% de la forêt hexagonale, et bénéficie à 12 millions de Franciliens », a-t-elle souligné.

Selon le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, depuis 2017, la Safer d’Ile-de-France a exercé son droit de préemption à 510 reprises. La surface moyenne des parcelles préemptées est de 5.289 mètres carrés, un peu plus d’un demi hectare, soit des parcelles « de très petite taille ».

Le dispositif voté « concerne uniquement la forêt d’Ile-de-France », a souligné le ministre. « Il n’est pas question de le généraliser ». C'est bien dommage...

Cathy Lafon avec l'AFP

►A LIRE

  • Le rapport visant à lutter contre le mitage des espaces forestiers en Île-de-France (n° 2152): cliquer ICI 

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