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Energies renouvelables : des mesures gouvernementales pour renforcer l’acceptabilité de l'éolien

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Dans le cadre de son projet Cap 2030, EDF dit vouloir doubler sa part en énergie renouvelable. Photo AFP

Dans le cadre de la Stratégie française pour l’énergie et le climat et le projet de Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, et Emmanuelle Wargon, secrétaire d’Etat, ont réuni le 18 décembre un groupe de travail "pour un développement harmonieux de l’éolien".  

L'occasion pour la ministre d'annoncer "plusieurs mesures concrètes destinées à renforcer l’acceptabilité de l’énergie éolienne" sur l’ensemble du territoire, tout en "maîtrisant les risques et les nuisances".

 

"La filière éolienne est sur la bonne voie"

"Si la route est encore longue pour atteindre les objectifs fixés par la PPE, les mesures que nous présentons ont un double objectif : lever les verrous tout en préservant l’acceptabilité par les territoires. Je sais pouvoir compter sur le professionnalisme de la filière pour travailler de manière constructive à leur mise en œuvre", a précisé la ministre, pour qui "la filière éolienne est sur la bonne voie". Pour "lever les verrous tout en préservant l'acceptabilité par les territoires", Elisabeth Borne a détaillé trois grandes séries de mesures.

Un premier train de propositions concerne la maîtrise des risques et les nuisances.

Des expérimentations de solutions innovantes vont être lancées courant 2020 pour réduire les nuisances lumineuses, tout en préservant la sécurité des avions, et permettre d’envisager de nouveaux dispositifs pouvant prétendre à une homologation début 2021. Un protocole sera élaboré pour mesurer avec exactitude et de manière non discutable les niveaux de bruits générés par les éoliennes.

Autre sujet sensible, le démantèlement des éoliennes : suite à un engagement commun des deux fédérations de professionnels de l’éolien, le principe d’une excavation totale des fondations éoliennes lors du démantèlement sera généralisé. Le montant des garanties financières sera augmenté et proportionné aux nouvelles technologies afin de se donner l’assurance d’un démantèlement des parcs en fin de vie.

Le PPE prévoit de rendre obligatoire d’ici 2023 le recyclage des matériaux constitutifs des éoliennes lors de leur démantèlement. Le ministère s’engagera avec la filière éolienne pour progresser sur le sujet du recyclage des pâles en introduisant de nouvelles obligations.

Enfin, le ministère intégrera le critère sur le contenu carbone des projets dans les prochains dispositifs d’appels d’offres, pour évaluer le bilan carbone de la filière.

"Une doctrine nationale en matière d’organisation"

Deuxième volet chaud concernant l'éolien : l'acceptation des projets par les habitants sur le territoire.

A cet égard, le gouvernement souhaite avant tout améliorer l'image de l'énergie qui exploite le vent. La ministre a indiqué que la publication de guides de bonnes pratiques permettra de "partager des expériences positives". La ministre demande également à ses services une évaluation du dispositif des « pôles éoliens » introduit par la réforme de l’autorisation environnementale, afin de capitaliser sur les bonnes pratiques issues des territoires et de faire émerger une doctrine nationale en matière d’organisation.

Concernant la démarche et l'analyse paysagère  des dossiers éoliens, le ministère continuera de promouvoir les bonnes pratiques auprès des collectivités et des services de l’Etat, pour objectiver plus précisément les décisions, en orientant le volet « transition énergétique » de l’appel à projets « plans de paysages » plus spécifiquement sur l’éolien. Ce nouveau dispositif sera construit en partenariat avec l’Ademe qui dotera les démarches paysagères ciblées sur l’éolien, en particulier lorsqu’elles pourront conduire les élus à définir dans leurs documents d’urbanisme les conditions d’accueil des projets.

Mieux répartir les projets éoliens

 Aujourd'hui, deux régions (le Grand-Est et les Hauts-de-France) concentrent aujourd'hui presque 50 % des capacités raccordées... Les aspects climatiques (les régimes de vent), les contraintes environnementales et la volonté politique au niveau local expliquent le développement régional contrasté de la filière éolienne. Il s'agit toutefois de mieux répartir les projets éoliens sur le territoire. A cet effet, la ministre annoncé qu'elle lancera un groupe de travail, en partenariat avec les collectivités locales, les filières professionnelles, et les associations, pour que le développement de l’éolien soit plus équilibré au niveau national et éviter des risques de saturation. Des propositions sont attendues pour le printemps 2020. A suivre, donc.

Cathy Lafon

►L'INFO EN PLUS

  • La situation actuelle de la filière éolienne en France : plus de 16 GW étaient raccordés au 30 septembre 2019. L’éolien a connu une croissance de plus de 5% sur les 3 premiers trimestres de cette année. En 2019, un nouveau record a été battu puisqu’en moyenne 7% de la consommation française a été couverte par de l’éolien, avec des pics allant jusqu’à 30%.

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