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Télévision. "Main basse sur l'eau" : un documentaire à découvrir ce soir sur ARTE

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L'eau devient un enjeu financier. Photo ARTE

Dans le cadre d'une soirée Théma consacrée à l'eau, « La ruée vers l'or bleu» , ARTE diffuse ce mardi 17 décembre, à 20h50, le documentaire de Jérôme Fritel, « Main basse sur l’eau », une enquête sur le marché de l’eau, trusté par les géants de la finance alors que l’ « or bleu » devient une denrée rare.

 

Après l'or et le pétrole, voici venu le temps de la ruée vers l'eau. La population ne cesse de croître et les classes moyenne des pays émergents, en Chine ou en Inde, consomment d'avantage, tandis que l'agriculture s'étend. Les habitants du Sud-Ouest auront peine à le croire ces jours-ci, alors que la région inondée à les pieds dans l'eau, mais la raréfaction de l'eau, ressource vitale, est une réalité. Avec pour conséquence de faire de cet élément essentiel à la vie sur Terre l'objet d'une nouvelle ruée financière. 

En 2030, 40% de la population mondiale souffrira de pénuries d'eau

Les Nations unies estiment que la demande en eau va croître de 50% d'ici à 2030 et que 40% de la population mondiale souffrira de pénuries. La pollution et le réchauffement climatique aggravent ce problème. Résultat : la demande en eau explose sur l’ensemble du globe. En 2050, plus d'une personne sur quatre vivra dans un pays affecté par des pénuries d'eau chroniques. Pour des marchés financiers régulés par la loi de l'offre et de la demande, l'eau est donc logiquement en train de devenir la ressource la plus convoitée de la planète. De quoi attiser les convoitises des géants de la finance qui investissent déjà aujourd’hui des milliards d'euros dans l'« or bleu », quitte à faire flamber le prix de l'eau. Or, l'eau n'est pas une matière ni une marchandise  comme les autres... C'est une ressource vitale, nécessaire pour nourrir la planète. 

La marchandisation de l'eau

Alors que certains considèrent que l'eau est un bien commun de l'humanité et qu'elle doit être considérée comme un droit universel, et échapper à toute logique du marché, de la Californie à l'Australie, de New York à Londres, ce soir, ARTE dresse un état des lieux de cette inévitable ruée vers l'or bleu, avec le film de Jérôme Fritel qui dévoile la financiarisation de l'eau.

En Australie, le pays le plus avancé dans cette marchandisation de l'eau, des quotas sont ainsi attribués à chaque saison. Libre ensuite à chacun de revendre ses excédents ou d'acheter plus d'eau sur des bourses ouvertes à tous. Avec pour effet pervers attendu que la loi du marché est celle du plus fort. Les petites fermes australiennes qui n'ont pas pu lutter ont dû cesser leur activité...

Alors que la bataille de la gratuité est déjà perdue, le cynisme des joueurs de ce nouveau casino mondial, au sourire carnassier, fait frémir, l’un d’eux lâchant : « Ce n’est pas parce que l’eau est la vie qu’elle ne doit pas avoir un prix.»

Cathy Lafon

►A VOIR

  • "Main basse sur l'eau", mardi 17 décembre 2019, ARTE, 21 h. 
  • A voir aussi ce soir les documentaires : "Jusqu'à la dernière goutte", à 22h25, "L'Iran à court d'eau", à 23h25, "Afrique du Sud, le Cap à sec", à 0h25 et un numéro du Dessous des cartes : "L'eau : une ressource sous tension",  à 1h20. 

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