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Nouvelles des horizons #2 : 2e épisode du carnet de voyage autour du monde "zéro carbone" de Julia et Benjamin

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En Mongolie, Julia et Benjamin ont rencontré Chuluun, 76 ans. Seule rescapée d’une famille de 7 enfants, ses parents l’ont baptisé Chuluun, « le roc », un prénom censé lui apporter longévité et résistance. Photo Nouvelles des Horizons

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Voici le deuxième épisode (rafraîchissant) du carnet de voyage autour du monde de Julia et Benjamin, reporters bordelais du climat pour le projet Nouvelles des Horizons, super Sentinelle de Ma Planète. Bonne lecture ! 

Nous voici partis depuis deux mois maintenant et nous nous dirigeons vers le point le plus oriental de notre itinéraire : Hangzhou sur la côte chinoise, au sud-ouest de Shanghai. Nous avons traversé la Russie et pris le temps de découvrir la Mongolie. Retour sur nos premières aventures !

Le défi zéro avion : so far, so good ! 

Le 19/08 dernier nous sommes partis en train depuis Genève et avons parcouru pas loin de 9.200 km pour rallier la capitale mongole, Oulan-Bator : 90% du trajet s’est fait en train, le reste en bus. Nous avons testé le célèbre
Transsibérien entre Moscou et Irkoutsk (Sibérie) pendant près de 4 jours non-stop ! On s’est cru en colonies de
vacances dans notre wagon de 3e classe aux airs de dortoirs (54 couchettes). En Mongolie, nous avons testé le
bus local, le minibus local (un bon coussin sous les fesses est recommandé), le stop, la marche et le cheval. Rien de bien original pour la Mongolie, tous ces types de transport fonctionnent très bien, même le stop qu’on ne nous avait pas conseillé (plus par manque d’habitude des locaux que par sécurité).

Les cow-boys du Far-Est

La Mongolie est un très vaste pays, avec une toute petite population ! On est à 2 habitants au kilomètre carré et on compte plus de vache, de moutons et de chevaux que d’humains par ici ! Le Mongol, c’est un peu notre cowboy à nous, Eurasiens : jamais sans sa monture (cheval, renne, ou même moto maintenant), toujours en botte et en «deel » (manteau traditionnel à la couleur flamboyante) et avec un couvre-chef (casquette le plus souvent). On dit des Mongols qu’ils sont le peuple né à dos de cheval. Ils sont traditionnellement un peuple de nomades et encore 1 Mongol sur 3 vit ainsi, changeant d’emplacement au rythme des saisons et en fonction des meilleurs pâturages. Ils
vivent dans des ger (« guerre ») ces habitats circulaires et blancs qu’on appelle souvent les yourtes par chez nous. Une ger abrite une famille entière, parents et enfants. On ne sait jamais bien qui vit dans quelle ger, car les Mongols passent leurs journées à se rendre visite entre voisins et parents : on rentre, on boit le thé au lait salé, on ressort. Et le lendemain (ou 2 heures plus tard) on recommence !

Etre végétarien au pays de Gengis

L’aliment principal du régime mongol est sans conteste la  viande. Surtout la chèvre et le mouton, plus facile à tuer. Car le Mongol tue l’animal aussi vite que possible : en arrachant l’aorte (on imagine le tableau avec un cheval)… Décliné en soupe, avec du riz, avec des nouilles, en beignet frits ou à vapeur, souvent avec (quelques rares) pommes de terre et carottes : la viande ici c’est à TOUS les repas. Autant dire qu’être végétarien en Mongolie ce n’est pas facile tous les jours et pas forcément ce qu’il y a de plus écolo à notre avis. La plupart des légumes, céréales et légumineuses sont importés, au mieux de Chine sinon de Russie et d’Europe. Alors entre le mouton élevé en plein air à quelques encablures de la yourte et les légumes frais importés de Chine, qui a le meilleur bilan carbone ? Amateurs de débat celui-ci est ouvert. Nous on a notre petite idée sur la question.

Julia et Benjamin

Rendez-vous en novembre pour le prochain épisode de nos deux reporters bordelais "Zéro carbone" ! Au programme, leur première expérience mongole : vivre isolés avec le peuple de la taïga, avec la forêt, des rennes, de la neige, et... des rennes...

En attendant, découvrez le témoignage de Valentin pour Nouvelles des Horizons : Reconstruire avec la nature.

 
Valentin défend la Nature. C'est à la fois sa mission, sa passion et son métier. Il a choisi il y a longtemps d'offrir son intelligence à la Nature et de développer son savoir autour d'elle. Au quotidien, Valentin travaille à la reconquête de la biodiversité notamment grâce à son cabinet de conseil, Oxao, qu'il a co-fondé.
 
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