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Nouvelles des horizons #1: premier épisode du carnet de voyage autour du monde "zéro carbone" de Julia et Benjamin

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Benjamin sur les rives du lac Baïkal. Photo Nouvelles des Horizons

nouvelles des horizons,tour du monde,réchauffement climatique,bordeauxAlors qu'un nouveau rapport alarmant sur le climat vient de tomber et à la veille du sommet de l'Onu sur le climat, le 23 septembre, Julia Pedefer et Benjamin Courdier, les deux jeunes reporters Bordelais partis le 19 août dernier pour deux ans de tour du monde "zéro carbone" pour alerter sur le réchauffement climatique, nous donnent de leurs nouvelles. Première étape : départ de Genève, destination la Russie (Moscou, Irkoutsk) puis la Mongolie (Oulan-Bator). Sans utiliser de modes de transport émetteur de gaz à effet de serre, cela va de soi. Et donc... vive le Transsibérien ! 

Voici le premier épisode (rafraîchissant) du carnet de voyage autour du monde de Nouvelles des Horizons, super Sentinelle de Ma Planète. Bonne lecture ! 

Voyager en train, et pourquoi pas ?

Entre les trains, les bus et les heures d’attente entre chaque correspondance, voyager par voie terrestre rappelle bien vite les distances à notre bon souvenir : pas moins de 12.700 km parcourus en 9 jours entre Genève (Suisse), et Irkoutsk (Sibérie, Russie). On s’est quand même arrêtés 2 jours à Moscou pour découvrir la capitale russe à grande vitesse et ses joyaux moscovites qui nous intriguait tant. 

Alors pourquoi prendre le train, le bus et « perdre du temps » avant Irkoutsk, notre destination ?

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Notre souci premier, c’est la sobriété énergétique de notre projet et de notre façon de voyager. Les moyens que nous choisissons pour nous déplacer sont choisis avec soin pour respecter ce principe premier. On exclut l’avion de facto, le train c’est encore ce qu’il y a de mieux pour limiter son empreinte écologique. Après nos pieds évidemment.

Perdre du temps dans les transports, c’est une question de point de vue : dormir dans le train, c’est plus confortable que dans l’avion, les paysages nous font voyager d’une autre façon, les gares sont moins stressantes que les aéroports. Mais surtout les rencontres sont incomparables. Trois jours et demi dans le transsibérien en 3e classe (soit un wagon de 54 couchettes sans compartiment) vous laisse une impression de colonies de vacances. Une petite routine a le temps de s’installer, on prend le temps de ne rien faire, ou de faire connaissance. Plus rapide avec des notions de russe. Mais la complicité se passe parfois de mot, c’est ce qu’on apprend aussi dans le transsibérien.

Baïkal : 2e plus grand réservoir d’eau potable du monde, "perle de Sibérie"

Nous descendons à Irkoutsk, la capitale sibérienne en pleine expansion, aussi une étape possible pour faire la demande de visas mongols. C’est donc celle que nous avons choisi en tout cas, car c’est aussi l’occasion de découvrir le lac Baïkal, 2e plus grande réserve d’eau douce au monde pouvant atteindre plusieurs centaines de mètre de profondeur. La « perle de Sibérie » est un véritable trésor de la nature et pour Nouvelles des Horizons, on ne se voyait pas passer à côté.

Une fois nos visas mongols récupérés (finalement l’histoire de 24 heures entre nos deux passages au consulat, plus rapide que prévu) on part à 60 km de là, à Listvyanka, la très touristique station balnéaire du lac Baïkal. Notre point de départ pour un trek de 3 jours en sac-à-dos : c’est notre première occasion d’éprouver notre équipement en conditions réelles… ainsi que nos fessiers : pas loin de 20 kg sur le dos pour Ben, 16 kg pour Julia. Nos papattes s’en souviendront longtemps, mais nos yeux aussi.

Le lac Baïkal est encore épargné par le tourisme de masse

30 km de pur émerveillement : le lac Baïkal est encore épargné par le tourisme de masse même si les visites s’intensifient d’année en année. Pour les randonneurs comme nous en tout cas, c’était la déconnexion totale. Ou la reconnexion totale. Trois jours de pure autonomie, des sentiers vallonnées dans la forêt sibérienne toujours avec le lac en contrebas pour ravir nos mirettes. Un paysage qui nous rappelle la Méditerranée, avec une eau dont la couleur laisserait envieux l’île de Beauté. Un peu moins la température (probablement pas plus de 15º C, mais pas de thermomètre pour vérifier).

Ce qui nous a frappé c’est de voir cette ligne d’horizon si souvent. On devine parfois les montagnes de la rive d’en face, mais jamais rien de plus net. C’est l’un des plus grands lacs du monde et on a bien compris pourquoi. On est aussi marqué par ces nombreux arbres couchés, fragilisés par la sécheresse et que les derniers coups de vent ont achevés. Plus de traces des incendies de l'été, néanmoins, éteints depuis quelques semaines par une forte pluie.

Et surtout, une eau si claire et si pure qu’on peut la boire directement à la source : à même le lac. Où que vous soyez autour du Baïkal, on ne vous indiquera aucune autre source d’eau potable pour remplir vos bouteilles de toute façon. Si vous demandez « вода ? » (« voda », eau en russe) en montrant votre gourde, vous entendrez répondre, le doigt pointé dans la bonne direction : « Baïkal, Baïkal ».

A l’heure où on vous écrit nous sommes dans le train, le Transmongol à destination d’Oulan-Bator. En 2e classe cette fois-ci, en compartiment de 4 personnes. On n’est pas sûr de la préférer à la 3e d’ailleurs. Sauf pour les toilettes peut-être. La suite de nos aventures mongoles en novembre et en vidéo pour notre 2e épisode au-delà des frontières françaises : au pays de Gengis Khan.

D'ici-là, nous vous proposons une vidéo, dans laquelle nous avons interviewé Eva (en France). Cette dernière  pratique la communication intuitive et qui est, par ce biais, en mesure d'entrer en contact avec des animaux. un sujet qui nous passionne aussi. Benjamin et Julia

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