C'est l'été, vive la plage ! Et si vous passiez au maillot... vert ?
Le bikini Amarelo Hopaal en filet de pêche recyclé. Photo Hopaal
L'écoresponsabilité envahit désormais les rayons des magasins de vêtements (le jean notamment se verdit, Ma Planète vous en reparlera) et gagne aussi le secteur des maillots de bain. Dans la région, à Anglet (Pyrénées Atlantiques), Hopaal lance des modèles de bikinis fabriqués... en filets de pêche recyclés. Ca tombe bien, c'est l'été, les vacances et il fait beau et chaud... Vite, un maillot écolo !
Sur les quelque 16,5 millions vendus chaque année en France, seuls quelques dizaines de milliers de maillots bain sont étiquetés "bio". Mais les grandes griffes s'y mettent, poussées par les jeunes créateurs et les jeunes consommateurs, plus soucieux de préserver la planète que leurs aînés. Produit à partir de pétrole, l'élasthanne est remplacé par des fibres recyclées à résidus de coton ou de déchets plastiques. La gamme Parley d'Adidas (à partir de 49,90 euro) propose ainsi des modèles en jersey 100% polyester recyclé.
"Une bouteille en plastique en plein océan peut devenir un maillot de bain recyclé, un filet de pêche abandonné au fond de l’océan peut devenir un bikini recyclé." Hopaal
Dans la région, la jeune entreprise française Hopaal basée à Anglet (Pyrénées-Atlantiques) qui fabrique des maillots de bain en déchets plastique marins recyclés, vient de lancer des bikinis fabriqués à partir d'anciens filets de pêche, récupérés auprès de pêcheurs. Les modèles Emerald ou Amarelo utilisent cette matière première (bas de maillot 40 euros, haut 45 euros). Les shorts de bain, Garnet et Coast, sont à 70 euro (ci-contre).
Une démarche environnementale, sociale et locale
Concrètement, pour la collecte, le recyclage et la transformation des déchets plastique en maillots de bain, Hopaal collabore avec SEAQUAL™, entreprise espagnole engagée basée à Gérone en Catalogne. Les déchets sont collectés localement, en Méditerranée et sur la côte Atlantique. La démarche est environnementale, sociale et locale. En achetant un maillot de bain recyclé Hopaal, vous participez à employer des personnes qui ont pour mission de sortir des déchets des océans et de les transformer en maillots de bain.
Pour recycler des filets de pêche en de jolis bikinis, seyant et bien coupés, l'entreprise d'Anglet travaille sur le même principe avec ECONYL®, entreprise italienne - basée à Arco dans le Nord du pays - également engagée dans l’économie circulaire.
Un détail qui compte sur le bilan carbone : les vêtements d'Hopaal (qui ne fabrique pas que des maillots) sont majoritairement confectionnés en France et partiellement au Portugal, toujours à moins de 1.000km de l'atelier basé à Anglet. Enfin, les emballages de Hopaal sont en carton recyclé et recyclable. Il n’empêche que plus l'entreprise envoie de colis et plus elle utilise du carton... Pour réduire cette consommation, elle teste un système d’emballage réutilisable pour éviter de les jeter. Lors de votre achat, vous pouvez désormais choisir l’emballage dans lequel vous souhaitez qu’on expédie votre commande. Et le renvoyer gratuitement une fois le colis reçu. Economie circulaire...
Autre exemple vertueux, les combinaisons de surf de la marque Picture (à partir de 190 euros), n'utilisent plus du néoprène, mais un mélange de calcaire (70%) et de pneus recyclés (30%).
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