Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Transports et climat : bonjour à l'écotaxe sur les billets d'avion

transport aérien,transport routier,taxe,avion,gazole

L'aéroport Roissy-Charles de Gaulle au nord de Paris en juin 2019. Photo AFP

Les écolos la revendiquent depuis des années. Les Gilets jaunes l'ont réclamée au nom de l'équité fiscale. Emmanuel Macron l'a fait. Critiqué pour son plan d’action de lutte contre la pollution, son gouvernement a décidé de taxer davantage les transports aériens et routiers dès 2020 et de mettre en place une écotaxe de 1,50 euro à 18 euros sur les billets pour les vols au départ de la France. Sans être applaudi pour autant pas plus par les premiers que par les seconds.  

Cette mesure, annoncée lors du deuxième Conseil défense écologique climatique présidé par Emmanuel Macron, concernera tous les vols au départ de la métropole, sauf vers la Corse, l’outre-mer et les vols en correspondance, a précisé la ministre des Transports, Elisabeth Borne. Plus précisément, l’écotaxe sera de 1,50 euro en classe éco pour les vols intérieurs et intra-européens, de 9 euros pour ces vols en classe affaires, de 3 euros pour les vols en classe éco hors Union européenne (UE) et de 18 euros pour ces vols en classe affaires. Cette nouvelle taxe doit rapporter 182 millions d'euros par an.

Le transport aérien, pas content

La décision du gouvernement d'imposer une écotaxe sur le transport aérien ne fait pas que des heureux. Comme on pouvait s'y attendre, elle suscite notamment l'opposition du secteur de l'aviation. Dans un communiqué, Air France "déplore fortement l'annonce ce projet" d'éco-contribution d'un montant allant de 1,5 à 18 euros sur les billets d'avionau départ de la France à compter de 2020. "Cette mesure serait extrêmement pénalisante pour Air France dont 50% de l'activité est réalisée au départ de l'Hexagone, et notamment pour son réseau domestique dont les pertes ont atteint plus de 180 millions d'euros en 2018", explique la compagnie. Selon elle, cette taxe alourdirait ses coûts "de plus de 60 millions d'euros par an et pénalisera fortement sa compétitivité, alors que la compagnie a besoin de renforcer ses capacités d'investissement pour accélérer la réduction son empreinte environnementale, notamment dans le cadre du renouvellement de sa flotte". Même son de cloche chez Thierry Baril, le DRH d'Airbus, qui estime que l'annonce d'une écotaxe sur les billets d'avion n'est « pas une bonne nouvelle ».

La ministre chargée des transports, Elisabeth Borne, a également annoncé ce mardi 9 juillet la réduction de l’avantage fiscal accordé aux transporteurs routiers sur le gazole, ultra-polluant. Les routiers se sont aussitôt dit prêts à bloquer les routes. Il paraît que tout le monde veut de l'écologie. Mais dans les faits, pas question de changer quoique ce soit. 

Cathy Lafon

►LIRE AUSSI

  • Les articles de Ma Planète sur le réchauffement climatique : cliquer ICI
  • Les articles de Ma Planète sur le transport routier : cliquer ICI 

Les commentaires sont fermés.