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Télévision : "La rage de l'or", une enquête inédite de ARTE au coeur du commerce de ce métal tant convoité

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"La rage de l'or", un documentaire diffusé par la chaîne ARTE. Photo ARTE

L’or est l’un des métaux précieux les plus chers et les plus convoités. Nourrie de nombreux témoignages, recueillis auprès d’institutionnels, d’acteurs du secteur de l’industrie minière et de la joaillerie, mais aussi d’employés (bijoutiers, mineurs…) et de membres d’ONG, "La rage de l'or", une enquête captivante en deux volets menée autour du globe, nous entraîne ce soir, à 20 h50 sur ARTE, au coeur du grand commerce de l’or. Un marché opaque qui engendre impunément de colossaux dégâts sociaux et environnementaux.

Les barons de l'or

Vice-président de Lucky Minerals, Shaun Dykes fait partie des prospères industriels nord-américains de l’or. Parmi ses projets figure l’exploration d’un site minier prometteur à Emigrant Mountain – près du parc national de Yellowstone –, contre laquelle les riverains sont vent debout. Il fait partie des chercheurs d'or qui mobilisent des forces colossales pour trouver de nouveaux filons dans les endroits les plus difficiles d'accés, voire protégés.


Les forçats de l'or

Après le rôle des pouvoirs publics et des grandes banques auprès de l'industrie minière, ce second volet s’intéresse aux mines artisanales dont dépendent plus de 50 millions de familles dans le monde. Du Pérou à la Colombie, de la Chine à la République démocratique du Congo, ces petits sites d’extraction, légaux ou clandestins, ne se soucient pas plus de la santé et de la sécurité des hommes – parfois même des enfants – que de leur impact désastreux sur l’environnement. Depuis que son cours a dépassé celui de la cocaïne, l’or est devenu une activité lucrative pour de nombreuses organisations criminelles, en Afrique centrale et en Amérique du Sud notamment. Générant des millions de dollars, cet "or sale" est injecté sans traçabilité ni contrôle sur le marché mondial. Pourtant, à toutes les étapes de la chaîne de production, des solutions alternatives plus équitables, plus durables et moins dangereuses existent. Certaines commencent, timidement, à être mises en place.

Un métal très demandé, aux méthodes d'extraction très polluantes

Malgré un cours en hausse constante, objet de spéculations financières, l’or est l'un des métaux précieux les plus demandés. On s'en sert pour fabriquer des bijoux, mais aussi des lingots, qui sécurisent les réserves financières des banques centrales, et des produits de haute technologie, du spatial aux cartes à puce des smartphonesMais, pour l'extraire du sous-sol, un grand nombre de produits nocifs comme le mercure et le cyanure sont nécessaires. L'industrie minière fait donc peser de lourdes menaces sur l’environnement, et la manière dont le cours de l'or est, historiquement, fixé à Londres par une poignée de banquiers interroge.

Tableau alarmant

Au-delà du tableau alarmant des risques que l’exploitation aurifère fait courir aux hommes et à l’environnement, cette enquête magistrale, signée notamment par Denis Delestrac, déjà remarqué avec "Le sable, enquête sur une disparition" diffusé également sur ARTE, braque ses projecteurs sur les multiples zones d’ombre d’un marché qui ne fait pas, loin de là, que des heureux. 

Cathy Lafon

►A VOIR

  • "La rage de l’or". Mardi 12 février 2019, 20h50. Documentaire en deux volets de Denis Delestrac, Robert Lang et Sally Blake. Coproduction : ARTE France, Films à Cinq, Capa Presse, Kensington Communications (France/Canada, 2018, 2x52mn)

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