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Glyphosate : la justice annule la mise sur le marché du Roundup Pro 360

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A la suite d'un jugement du tribunal administratif de Lyon, il est désormais interdit de vendre comme d'utiliser du Roundup Pro 360. Photo AFP

Dans le cadre d’un recours introduit par le Comité de recherche et d’information indépendantes sur le génie génétique (CRIIGEN), le tribunal administratif de Lyon a annulé le 15 janvier la mise sur le marché du Roundup Pro 360  (herbicide à base de glyphosate).

Cette décision établit la dangerosité potentielle des produits à base de glyphosate pour les milieux aquatiques et la santé humaine. Elle est particulièrement sévère à l’encontre de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail puisqu’elle pointe l’absence d’étude produite par l’agence permettant d’établir que le Roundup Pro 360 n’est pas cancérogène.

"Pour mémoire, nos ONG n’ont eu de cesse de pointer les carences et faiblesses des évaluations actuelles de ces produits. Ce jugement donne un poids supplémentaire à ces alertes". François Veillerette, directeur de Générations Futures

Un jugement qui réjouit les défenseurs de l'environnement, préoccupés aussi par la protection de la santé humaine. L'association Générations Futures, notamment, qui bataille depuis des années pour préserver les générations futures des pesticides et autres produits chimiques, salue le travail mené par le cabinet de Corinne Lepage, l'avocate écolo, et rend hommage à la persévérance du CRIIGEN dans son combat pour démontrer le danger des pesticides à base de glyphosate. Mais ellle veut aussi que des leçons en soient tirées.

"Forts de cette décision et des arguments avancés par le tribunal, nous demandons que l’ANSES prenne en compte, comme le Tribunal administratif de Lyon, le potentiel probablement cancérogène de toutes les formulations à base de glyphosate qu’elle est en train de réévaluer et qu’en toute logique elle décide de ne pas accorder ces autorisations", réagit François Veillerette, directeur de Générations Futures. "Cet appel n’étant pas suspensif, il prend effet immédiatement. Bien sûr la firme Monsanto ou l’ANSES peuvent faire appel de cette décision mais ce jugement créé un précédent dont le gouvernement et l’autorité évaluatrice (ANSES) devront tenir compte à l’avenir." conclut-il.

Alors que l’usage des pesticides à base de glyphosate est interdit pour les particuliers depuis le 1er janvier 2019, grâce à la loi proposée par le sénateur écologiste Joël Labbé, la décision du tribunal, prise en application du principe de précaution, pourrait permettre d’envisager la fin de l’usage des pesticides à base de glyphosate pour les professionnels.  A suivre...

Cathy Lafon

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