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Eolien en mer : du nouveau à l'horizon du côté de Dunkerque

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Un parc éolien offshore au Danemark. Photo AFP

Encalminé depuis des mois, le projet de parc éolien en mer au large de Dunkerque (Nord) avance enfin. Le 15 novembre 2018, lors du Comité interministériel de la mer, le gouvernement a transmis le cahier des charges définitif aux entreprises présélectionnées il y a dix-huit mois. Edouard Philippe, le premier ministre, a indiqué que l'Etat désignera le lauréat à la mi-2019, parmi les dix groupements en lice candidats qui auront déposé leur offre dans quatre mois : le producteur belge d'énergie renouvelable Elicio, l'espagnol Iberdrola Renovables avec RES, le norvégien Statoil, le français Engie associé au portugais EDPR, le suédois VattenfallInControl France, le belge Parkwind avec le français Valeco, le belge Deme Concessions WindEDF EN avec Innogy et Enbridge, et enfin le canadien Boralex avec CMI5i Pastor.

Une réduction de 16 milliards d'euros pour les finances publiques 

Le ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy, a également approuvé à cette occasion les offres améliorées des six premiers parcs d'éoliens offshores attribués en France, d'une taille similaire à ce Dunkerque ( (500 mégawatts) : Saint-Nazaire, Fécamp, Courseulles-sur-Mer, Saint-Brieuc, Le Tréport et Yeu-Noirmoutier. Avant l'été,e n partenariat avec leurs exploitant, l'Etat avait renégocié  leurs marchés, attribués entre 2012 et 2014, et jugés trop coûteux au regard de la baisse des prix enregistrée ailleurs en Europe, afin de mieux prendre en compte les évolutions technologiques mais aussi l'impératif qui pèse sur les finances à la fois des Français et les finances publiques. Autrement dit, faire en sorte que le prix discuté pour l'achat de l'électricité puisse être revu à la baisse.

L'amélioration des offres qui a été ainsi obtenue permet de réduire de près de 16 milliards d'euros le coût des soutiens publics aux parcs sur la totalité de leur durée d'exploitation, en tout cas, sur les 20 années de leur exploitation. "Même après cette renégociation réussie, ces six projets représenteront plus d'un milliard d'euros de dépenses publiques annuelles une fois mis en service. C'est donc plus de 20 milliards d'euros de dépenses publiques sur la durée des contrats", a tenu à préciser le premier ministre, Edouard Philippe.

"Insuffisante pour pérenniser la filière industrielle française"

Le futur parc éolien marin de Dunkerque a donc suivi la procédure nouvelle d'un "dialogue concurrentiel" destiné à faire baisser les prix et réduire la subvention apportée sous forme d'un prix d'achat garanti pour l'électricité produite. Alors que la mise en service des six premiers parcs est prévue entre 2021 et 2024, les industriels du secteur ont accueillis favorablement l'annonce gouvernementale du 15 novembre, le dernier appel d'offres français pour l'éolien en mer remontant à 2013. Mais pour le Syndicat des énergies renouvelables, "elle reste insuffisante pour pérenniser la filière industrielle française, son assise territoriale et ses emplois".  La programmation annuelle de l'énergie attendue la semaine prochaine, fin novembre, le rassurera-t-il ? "Dans les prochaines semaines, nous présenterons la programmation pluriannuelle de l'énergie qui décrira les volumes d'appels d'offres qui seront engagés dans les prochaines années.  C'est la preuve de l'engagement très fort du gouvernement dans la transition de notre mix énergétique", a conclu jeudi dernier le chef du gouvernement, à Dunkerque. A suivre...

Cathy Lafon 

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