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Bordeaux: ce samedi, Greenpeace dénonce le “goût déforestation” des biscuits Oreo

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Selon Greenpeace, les biscuits Oreo auraient une responsabilité dans la déforestation. Photo AFP

Après la mythique crème Nutella, les biscuits Oreo sont dans la ligne de mire des défenseurs de l'environnement. S'ils sont vegan depuis 2013, sans d'ailleurs en faire de publicité, ces légendaires biscuits-sandwichs composés d'une garniture blanche, une "crème" sans lait coincée entre deux biscuits ronds au chocolat (7 % de cacao en poudre), sont responsables de la déforestation, selon un nouveau rapport de Greenpeace.

Marque américaine n°1 du biscuit pour la restauration commerciale, Oreo est actuellement propriété du groupe américain Mondelez International. Or, pour fabriquer ses produits présents dans tous les supermarchés, la multinationale de l’agroalimentaire Mondelez achète de l’huile de palme produite au détriment des forêts tropicales. Dans un rapport publié ce mardi 13 novembre, l'ONG démontre que Mondelez s’approvisionne notamment auprès de 22 producteurs d’huile de palme responsables de la destruction de plus de 70 000 hectares de forêts en Indonésie entre 2015 et 2017.  Une surface grande comme sept fois Paris. Mondelez, dénonce Greenpeace, achète la majorité de son huile de palme à Wilmar International, le plus gros négociant d’huile de palme au monde, qui s’approvisionne toujours auprès de producteurs responsables de déforestation. 

"Les orangs-outans sont aujourd’hui au bord de l’extinction : ils sont sacrifiés pour des biscuits"

"Alors qu’elle s’était engagée il y a presque dix ans à se fournir uniquement en huile de palme n’ayant pas contribué à la déforestation, la multinationale Mondelez commerce encore avec des producteurs qui déforestent. L’huile de palme peut être produite sans détruire les forêts et les espèces qui y vivent, contrairement à ce que continuent de faire les fournisseurs de Mondelez. Les orangs-outans sont aujourd’hui au bord de l’extinction : ils sont sacrifiés pour des biscuits", dénonce Kiki Taufik, responsable de la campagne forêts à Greenpeace Indonésie.

"Les forêts tropicales sont essentielles à la planète"

"Les forêts tropicales sont essentielles à la planète : les détruire pour de l’huile de palme aggrave la crise climatique et contribue à l’extinction d’espèces animales", souligne Cécile Leuba, chargée de campagne Forêts chez Greenpeace France. Les scientifiques soulignent en effet la menace que fait peser la déforestation due à la culture de l’huile de palme sur les orangs-outans et d’autres espèces en danger. L’année dernière, une étude concluait que le nombre d’orangs-outans de Bornéo avait diminué de moitié au cours des 16 dernières années.

Voilà pourquoi, pour sensibiliser la population à la cause de la protection des forêts tropicales, éléments indispensables de la biodiversité et de la vie sur Terre, et alerter contre la déforestation qui menace aussi le climat,ce samedi 17 novembre,  les militants et militantes de Greenpeace France se mobilisent à Bordeaux et dans 25 villes en France pour dénoncer le "goût déforestation" des  biscuits Oreo. Mais pas contre les biscuits eux-mêmes, on l'aura bien compris.

Cathy Lafon

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