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Si ça vous a échappé : le récap' des bonnes (et mauvaises) nouvelles de l'été. 4. Nos étés vont devenir de plus en plus chauds...

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Cet été, la région a battu des records de chaleur, comme ici à Bordeaux. Photo archives Stéphane Lartigue / "Sud Ouest" 

Les vacances, c'est fini ! Le problème, c'est que pendant que vous vous êtes doré la pilule en vous déconnectant de l'actualité, la planète, elle, a continué à tourner... Pas de souci. Pour vous remettre à jour de l'essentiel des nouvelles vertes de l'été, les bonnes comme les mauvaises, Ma Planète vous propose une petite séance de rattrapage. Aujourd'hui  : vous avez eu chaud cet été ? Attendez-vous à avoir encore plus chaud les étés qui viennent, de 2018 à 2022, selon une étude scientifique publiée en août dernier par l'Ifremer dans la revue Nature Communications

Ca ne vous a pas échappé : l’été 2018 est chaud. Très chaud. Il aura même été le deuxième le plus chaud de l’histoire en France, loin toutefois derrière celui de 2003 et sa canicule meurtrière, a indiqué Météo-France en août dernier. Et cela devrait ne devrait pas s'arranger : les années 2018 à 2022 devraient être encore plus chaudes que ne le présageaient les modèles climatiques, selon une étude publiée le 16 août 2018, qui se penche sur les sautes d’humeurs du réchauffement.

Des prévisions basées sur une méthode statistique et des modèles climatiques existants

Les variations de la température moyenne annuelle dépendent du changement climatique provoqué par les activités humaines mais aussi de la variabilité intrinsèque du climat, ce qui rend les prévisions d’une année sur l’autre d’autant plus difficiles. Pour les affiner, une équipe de scientifiques a inventé un nouveau système de prévisions baptisé ProCast (Probabilistic forecast), basé sur une méthode statistique et des modèles climatiques existants. Pour 2018-2022, cet algorithme prédit « une période plus chaude que la normale » qui va « temporairement renforcer » le réchauffement, selon l’étude qui souligne que le réchauffement climatique « n’est pas un processus lisse et monotone ».

Une hausse de température moyenne deux fois plus élevée 

« Nous sommes entrés dans une phase de chaleur, poussée par la variabilité naturelle, qui devrait durer cinq ans ou plus. »  Florian Sévellec, du Laboratoire d’océanographie physique et spatiale (CNRS/Ifremer)

En raison du changement climatique, la planète a déjà gagné 1°C depuis l’ère pré-industrielle, ce qui correspond en moyenne à +0,01°C par an. Mais cette hausse peut être, selon les années, contrebalancée ou au contraire renforcée par la variabilité naturelle du climat. Pour 2018-2022, l’impact lié à la variabilité naturelle du climat sera « équivalent au réchauffement climatique anthropique », ce qui aboutira ainsi à une hausse de température moyenne deux fois plus élevée qu’avec le seul réchauffement provoqué par l’homme, a précisé à l’AFP l’auteur principal Florian Sévellec, du  Laboratoire d’océanographie physique et spatiale (CNRS/Ifremer).

Vers des prévisions régionalisées

Selon l’étude, les risques d’épisodes de températures anormalement élevées de la surface de la mer seront également plus importants, situation propice aux ouragans. Le nouveau système ne prévoit pour l’instant que la température moyenne annuelle de la planète, mais les chercheurs espèrent pouvoir développer des prévisions régionales et aussi des tendances de précipitations ou de sécheresse, pour répondre à une « demande sociétale toujours croissante de prévisions précises et fiables d’une année sur l’autre ».

Urgence climatique

Les trois dernières années ont déjà été les plus chaudes jamais enregistrées. Et malgré les engagements des Etats signataires de l’accord de Paris de 2015 à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, la planète se dirige vers un monde à +3°C par rapport à l’ère préindustrielle, seuil fatidique pour le climat,  avec son lot annoncé de sécheresses, ouragans ou territoires submergés par les eaux. Le réchauffement climatique est bel est bien là. Mieux vaut se préparer à ses conséquences. Mais il est encore plus urgent de tout mettre enfin en oeuvre pour le réduire et tâcher de le contenir en dessous du seuil des 2°C. 

Cathy Lafon

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