Initiative verte de l'été : à Madagascar, le manioc a déclaré la guerre au plastique
Ces tubercules de manioc peuvent devenir un sac biodégradable. Photo AFP
Tout l'été, Ma Planète vous fait découvrir les bonnes initiatives d'ici et d'ailleurs, ces petits (ou gros) coups de pouce qui améliorent le quotidien et embellissent la planète. Aujourd'hui, les emballages verts de Madagascar fabriqué à partir du manioc.
Le plastique n'a vraiment rien de fantastique. C'est au contraire une source de pollution majeure pour la planète et notamment pour les océans, où atterrissent chaque année, de 6,5 à 8 millions de tonnes de déchets plastiques, soit 206 kilos par seconde, avec un impact dramatique sur la faune marine et les récifs coralliens.
Une technologie indonésienne permet de transformer le manioc en sachets biologiques
La liste des pays qui interdisent les sacs en plastique, à l'instar de la France, est de plus en plus longue. Pour les remplacer, des entrepreneurs et des chercheurs mettent au point des alternatives biodégradables. À Madagascar, où les sachets en plastique sont interdits depuis le 1er octobre 2015, l’entreprise GasyPlast fabrique des emballages à base d’amidon de manioc. Cela ressemble a du plastique mais ça n'en est pas. C'est d'ailleurs le slogan de l'entreprise qui a développé la technologie Enviplast.
Comment ça marche ?
La poudre d'amidon, obtenue à partir du manioc, est mélangée à un autre ingrédient végétal, sous forme liquide de préférence, de l'huile par exemple. Le produit qui en résulte est transformé en granules qui seront teintes avec des pigments organiques selon la couleur souhaitée. Les granules deviennent ensuite des sacs qui passent l'épreuve d'une machine à souffler afin de parvenir à un produit final dont l'épaisseur doit être la plus fine possible.
Ces sacs biodégradables n’auraient besoin que de trois à six mois pour se décomposer, alors qu’un sac en plastique a besoin de 450 ans pour disparaître de la surface de la Terre. À 7 euros les 50 sachets, ces emballages sont cinq fois plus chers que le plastique traditionnel. Mais le coût n’empêche pas la société indonésienne d’augmenter sa production : la multinationale française l'Oréal ou encore la chaîne kényane de supermarchés, Uchumi, compte parmi ses clients.
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