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Finance verte : trois mille milliards de dollars contre le réchauffement climatique

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Six fonds souverains pesant plus de 3 000 milliards de dollars se mobilisent contre le changement climatique. Archives AFP

C'est la bonne nouvelle de ce début de mois de juillet. Six fonds souverains - Norvège, Nouvelle-Zélande, Qatar, Arabie saoudite, Koweït, Émirats arabes unis - pesant plus de 3 000 milliards de dollars, se mobilisent contre le changement climatique. Alimentés par les recettes pétrolières et gazières de leur pays, ces poids lourds de la finance s’engagent, dans une charte présentée le jeudi 5 juillet à Paris, à l'Élysée, à détourner leurs investissements des énergies fossiles. Les entreprises dans lesquelles ces fonds investissent vont en effet intégrer le risque du changement climatique et présenter des données publiques sur leur stratégie bas carbone.

 

Un "guide de bonnes pratiques" pour protéger l'intérêt des populations

"La transition vers une économie bas carbone crée de nouvelles opportunités d’investissement", explique la charte qu’ils ont signée le 6 juillet à l’Elysée. Ce "guide de bonnes pratiques" doit protéger les intérêts des populations au nom desquelles ces capitaux sont gérés. Il a pour mission de "contribuer à infléchir la trajectoire de l'économie mondiale vers une croissance soutenable à long terme et éviter des risques catastrophiques pour la planète". 

Pour symboliser cet événement, les gérants des six fonds étaient réunis à Paris : Yngve Slyngstad, patron du fonds norvégien (1 000 milliards de dollars); Khalil Foulathi, gérant du fonds d’Abou Dhabi (environ 828 milliards); Farouk Bastak, du Koweit (524 milliards); Yasir Al Rumayyan, pour l’Arabie saoudite (494 milliards); Sheikh Abdulla bin Mohammed bin Saud Al-Thani, pour le Qatar (320 milliards) et Matt Whineray, pour la Nouvelle-Zélande (20 milliards).

Une initiative portée par Emmanuel Macron

Cette initiative est à porter au crédit du chef de l'Etat. Elle s'inscrit dans le cadre du One Planet Summit organisé le 12 décembre dernier à Paris par un Emmanuel Macron chantre de l'accord  de Paris sur le climat, après l'annonce du retrait des États-Unis par Donald Trump. Suffira-t-elle à faire boule de neige en essaimant dans le système financier international, comme le président français le souhaiterait ? Selon la Commission européenne, la finance verte exige 180 milliards d'euros d'investissement en plus par an jusqu'en 2030 pour respecter les objectifs Paris, à savoir une hausse des températures inférieure à 2°C par rapport à la période préindustrielle.

Quand on sait que le financement du fameux fonds vert pour le climat prévu par le sommet de  Copenhague pour réaliser le transfert de fonds des pays les plus avancés à destination des pays les plus vulnérables, afin de mettre en place des projets pour combattre les effets du réchauffement climatique, bat de l'aile depuis 2009, on ne peut que se réjouir d'un tel engagement en faveur de la finance verte. On va même dire : bravo.

Cathy Lafon

►PLUS D'INFO

  • Selon un rapport publié par l'ONG Oxfam en mai 2018 intitulé « 2018 : les vrais chiffres des financements climat », les pays du Nord osnt loin de leur promesse de mobiliser 100 milliards pour le Sud. Le montant total des financements climat publics déclarés par les pays bailleurs du fonds de finance verte  s’élève à 48 milliards de dollars par an. L’ONG pousse l’analyse plus loin et considère que seuls 16 à 21 milliards de dollars aident réellement les pays du Sud, puisqu’une grande partie des fonds engagés par le Nord financent des projets dont le climat n’est qu’un volet d’action.

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