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Biomasse : le site de méthanisation de Hourtin en Gironde, lauréat 2018 pour la production d'électricité verte

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La Nouvelle-Aquitaine compte plus d'une cinquantaine de sites de biométhanisation. Photo archives Sud Ouest / Quentin Salinier

Ca bouge toujours dans le secteur des énergies renouvelables tricolores ! Le ministère de la Transition écologique et solidaire continue de décliner les projets d'installations de production d’électricité verte dans le pays qu'il a retenus pour les financer. Après l'éolien et le photovoltaïque, la biomasse. Troisième source d'énergie renouvelable produite en France derrière l'hydraulique et l'éolien, et devant le photovoltaïque, la géothermie, le solaire thermodynamique et les énergies marines, la biomasse permet de fabriquer de l'électricité grâce à la chaleur dégagée par la combustion de matières organiques (bois, végétaux, déchets agricoles, ordures ménagères organiques) ou du biogaz issu de la fermentation de ces matières.

 

Deux nouvelles centrales biomasse en Nouvelle-Aquitaine

Conformément aux objectifs d’accélération du développement des énergies renouvelables dans l'Hexagone, rappelés lors du Sommet sur le Climat « One Planet Summit », le 28 février 2018, Nicolas Hulot a désigné onze nouveaux lauréats pour développer des installations de production d’électricité à partir de la biomasse, pour un volume de 52,9 MW.  La Nouvelle-Aquitaine compte deux des sites retenus : Médoc Energies 2, le site de méthanisation d'Hourtin (Gironde), puissance allouée 0,79 MW, et Combraille Bois Energie (Cobe),  à  La Souterraine (Creuse), un site "bois énergie" à moins de 3 MW (2,5 MW).

 biomasse.png"La France a voté en décembre dernier une loi mettant fin à la recherche et à l’exploitation des hydrocarbures sur tout notre territoire. En parallèle, notre pays doit monter en puissance sur le développement des énergies renouvelables pour répondre aux objectifs fixés dans le Plan climat. Les projets annoncés aujourd’hui répondent à cette ambition de soutenir des filières créatrices d’emplois". Nicolas Hulot 

Lancé en février 2016, pour un volume total de 180 MW, soit un volume annuel de 50 MW de nouvelles installations "bois énergie" de plus de 300 kW et de 10 MW pour de nouvelles installations de méthanisation de plus de 500 kW, l’appel d’offres pour les installations biomasse-énergie comporte trois périodes de candidature, réparties sur trois ans, et repose sur le nouveau dispositif de soutien, le complément de rémunération. Dans la deuxième tranche du process, 45 dossiers de candidature ont été reçus, pour une puissance cumulée de 176,8 MW et transmis à la CRE qui les les a instruits en fonction du prix de vente de l’électricité proposée, de la qualité de l’approvisionnement, de l’efficacité énergétique et de la performance en matière de qualité de l’air. C'est sur cette base que Nicolas Hulot a désigné les onze projets lauréats : neuf pour la filière bois-énergie et deux pour la méthanisation. 

Les installations des lauréats seront soutenues par un complément de rémunération garanti pendant 20 ans. Elles produiront de l’électricité renouvelable pour un volume total de 400 GWh par an et de la chaleur renouvelable à hauteur de 1 000 GWh par an. Cette année, le tarif moyen, pondéré par la puissance des installations des lauréats pour les installations "bois énergie" de moins de 3 MW est égal à 137 €/MWh. Il est inférieur au tarif des lauréats de la tranche précédente, dans la même catégorie, qui était égal à 149 €/MWh. Une troisième période de candidature sera ouverte du 29 juin au 31 août 2018.

En Gironde, le nouveau site de méthanisation d'Hourtin, Médoc Energies 2, s'adossera à une première unité - 12,1 millions d'euros d'investissement (1) - inaugurée en septembre 2017, qui traite principalement les déchets issus de l’exploitation agricole (déchets de légumes issus de la station, déchets de céréales, huiles végétales usagées…) et des lisiers de porc. Le gaz produit alimente une cogénératrice d’une puissance de 1487 kW électrique équivalente à la consommation annuelle de 4 400 foyers. 

Cathy Lafon

(1) L’investissement s’élève à 12,1 millions d’euros avec une contribution des partenaires financiers Ademe, Région Aquitaine et Europe à hauteur de 2,1 millions d’euros. Les banques suivant le projet (Banque Populaire de l’Ouest, Banque Populaire Aquitaine Centre Atlantique et Crédit Coopératif) ont également été remerciées pour leur confiance.

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►EN CHIFFRES

  • Production et capacité installée. Fin 2016, la puissance électrique du parc des installations de production d’électricité à partir de biomasse solide (y compris la part renouvelable de l’électricité produite grâce à l’énergie générée par l’incinération des déchets) a atteint 1 495 MW, contre 1 701 MW prévus par le Plan national d’action pour les énergies renouvelables. Ce retard devrait être partiellement comblé d’une part grâce à la prochaine mise en service de projets lauréats du quatrième appel d’offres biomasse actuellement en construction, et d’autre part grâce à l’appel d’offres lancé en février et décembre 2016.

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