Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Energies renouvelables: La France en baisse en 2017

éoliennes arc en ciel france.jpg

Si l'éolien a battu des records en 2017, le secteur des énergies renouvelables est en recul. Photo archives AFP

Mauvaise nouvelle pour la transition énergétique à la Française... et pour la planète. En 2017, la part de l’électricité produite par les énergies renouvelables, comme les panneaux photovoltaïques, les éoliennes ou encore l'hydraulique, a régressé dans l'Hexagone par rapport à ces dernières années. Les énergies vertes  n'ont fourni que 18,4 % de l’électricité consommée en France en 2017, contre près de 20% en 2016, selon un bilan publié ce jeudi par le Syndicat des énergies renouvelables (SER). La faute à la météo et au déficit en précipitations qui a pénalisé les barrages et la production  hydroélectrique. Seul l'éolien tire son épingle du jeu au niveau national, tandis que le solaire progresse fortement dans la région.

Une chute de la production hydroélectrique

Chaque année, les gestionnaires de réseaux RTE et Enedis, le SER et l’association des distributeurs d’électricité (Adeef) publient un « Panorama de l’électricité renouvelable » (éolien, solaire, hydroélectricité, biomasse, etc.) En 2016, leur production avait représenté 19,6 % de l’électricité consommée dans l'Hexagone, et 18,7 % en 2015. Cette baisse de 2017 s’explique par la chute de la production hydroélectrique (-18 % par rapport à 2016), principal contributeur de l’électricité renouvelable en France, à cause d’une « très mauvaise année en termes de pluviométrie », selon Jean-Louis Bal, président du SER.  

2017, l'année de l'éolien

Les raccordements d’installation de production d’électricité renouvelable ont pourtant connu une hausse record l'an dernier avec 2 763 MW  supplémentaires, tirés principalement par l’éolien (65 % des raccordements). Concernant cette énergie, « c’est la meilleure année jamais faite » avec 1 797 MW, selon le SER.  Le parc éolien a ainsi vu sa taille augmenter de 15,3 % sur un an à 13,559 MW.

Le solaire en tête dans la région

De son côté, le solaire se porte relativement bien. Dans une moindre mesure, en valeur absolue, le photovoltaïque a contribué à hauteur de 32 % des nouveaux raccordements avec 887 nouveaux MW, dont la moitié rien que pour le dernier trimestre, ce qui fait de 2017 une année « relativement moyenne » pour le photovoltaïque. « Le bon rythme a été trouvé » en fin d’année explique le président de SER. Une tendance qui devrait se poursuivre en 2018 selon lui,  avec presque 1 500 MW attendus.

Le soleil brille sur la Gironde et les Landes

Dans ce secteur, le grand Sud-Ouest est à la pointe. Selon Enedis, qui gère 95 % du réseau électrique local, le département des Landes qui s'était fait doubler par la Gironde après avoir été longtemps premier dans ce secteur, devrait redevenir leader en France en 2018 dans la production d'électricité photovoltaïque. Le gestionnaire du réseau landais souligne que la production locale qui avoisine les 500 MW profite du boom des installations chez les particuliers, 5% de hausse en moyenne par an. Tiré aussi par le développement de l'autoconsommation (les installations sur des sites privés ou publics, fermes, granges, hangar, parkings de supermarchés ou d'établissements publics, toitures... ), le département a encore dans ses cartons de nombreux projets de grandes fermes photovoltaïques. Ca tombe bien : le réseau landais a de la marge. Selon Enedis, il a la capacité d'absorber jusqu'à 1 200 MW de production d'électricité solaire, soit l'équivalent d'une tranche nucléaire. 

Des objectifs presque atteints ou dépassés en 2018

Le parc des énergies renouvelables dispose aujourd’hui d’une puissance totale de 48 685 MW, soit 94 % de l’objectif prévu par la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) pour 2018 (51,7 GW). Pour le président du SER, l'objectif de la PPE 2018 devrait être "pratiquement" atteint. Dans le détail, il devrait être atteint de justesse, ou presque, pour l'éolien (actuellement à 90% de l'objectif) mais pas pour le solaire (actuellement à 75%). Quant à l'énergie hydroélectrique et à la biomasse, le niveau attendu a déjà été dépassé.

Maintenu par Nicolas Hulot en novembre 2017, "mais à une date réaliste, et sans sacrifier nos objectifs sur le changement climatique", l'objectif de réduction à 50 % du nucléaire dans le mix électrique tricolore prévu par la loi pour 2025 a du plomb dans l'aile.  Quant aux énergies renouvelables, elles devaient atteindre 23 % d'énergie renouvelable consommée en 2020 et 32 % en 2030. Et représenter à cet horizon 40 % de la production d'électricité.  Vu le retard français, des objectifs qui semblent bien difficiles à tenir.

Cathy Lafon

►PLUS D'INFO

  • Le « Panorama de l’électricité renouvelable » : cliquer ICI

►LIRE AUSSI

Les commentaires sont fermés.