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En pointe : les énergies renouvelables, bientôt moins chères que le fuel, le gaz et le charbon

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Toutes les énergies renouvelables seront compétitives avec les fossiles en 2020. Voire moins chères. Photo archives AFP

Les coûts de l’éolien et du solaire vont encore baisser fortement ces deux prochaines années, au point que ces deux énergies sont sur le point de deveni globalement moins chères que les énergies fossiles (fuel, gaz, charbon). Quant aux autres énergies vertes, elles progressent également rapidement, indique une nouvelle étude sur les coûts des énergies renouvelables et durables publiée le 13 janvier 2018 par l’Agence internationale des énergies renouvelables (Irena). Autre bonne nouvelle : elles devraient jouer un rôle de moteur économique mondial pour l'emploi et faire travailler 24 millions de personnes autour du globe d'ici à 2030. 

"Toutes les technologies renouvelables seront compétitives par rapport aux énergies fossiles en 2020"

Les coûts moyens des renouvelables varient en fonction des pays, selon les gisements en énergie ou les réglementations. Ils devraient atteindre entre 30 et 100 dollars le mégawattheure (MWh) en 2019 et 2020, en fonction des technologies (éolien, solaire, géothermie, biomasse, etc.), quand les énergies fossiles affichent des coûts entre 50 et 170 dollars le MWh, note l’étude. 

"Une décision économique intelligente"

Déjà l’an dernier, les coûts moyens des nouveaux projets de parcs d’éolien terrestre et de centrales solaires ont fluctué entre 60 et 100 dollars le MWh, avec plusieurs records en dessous de cette moyenne. Cela a été le cas aux Emirats arabes unis, au Chili, au Mexique et au Pérou, dans le solaire. Dans l’éolien, des projets sont désormais déjà régulièrement mis en service avec un coût de 40 dollars le MWh. Les baisses de coûts sont tirées par l’amélioration constante des technologies mais aussi une concurrence qui s’accentue avec de nombreuses entreprises qui développent des projets d’énergies renouvelables, remarque l’Irena. Les "meilleurs" projets éoliens terrestre et solaire pourraient ainsi produire une électricité à un coût de 30 dollars par MWh, voire moins dans les deux prochaines années. Ce qui fait dire à Adnan Z. Amin, directeur général de l’Irena : "Se tourner vers les renouvelables (…) n’est plus simplement une décision faite au nom de l’environnement mais, de plus en plus largement, une décision économique intelligente".

9,8 millions de personnes dans le monde en 2016

Par ailleurs, le secteurs des énergies renouvelables confirme son énorme potentiel de levier pour l'emploi : selon l'Irena, il pourrait atteindre "les 24 millions  d'emplois d’ici à 2030, compensant les pertes d’emplois dans le secteur des combustibles fossiles et devenant un moteur économique majeur à travers le monde". Les énergies vertes ont employé "9,8 millions de personnes dans le monde en 2016, quasiment le double par rapport à 2012", détaille l'organisme. En tête des pays qui comptent le plus grand nombre d’emplois dans le secteur : la Chine, le Brésil, les Etats-Unis, l’Inde, le Japon et l’Allemagne. Dans l'Empire du milieu, ce sont 3,46 millions de personnes qui ont travaillé pour les énergies renouvelables en 2016, soit une hausse de 3,4%.  

"Un changement significatif de modèle énergétique"

Autre bonne nouvelle, cette baisse des coûts s’observe aussi pour l'ensemble des autres énergies renouvelables, note encore l’Irena. L’an dernier, des projets dans la géothermie, la biomasse ou l’hydroélectricité se sont développés avec des coûts autour de 70 dollars le MWh. Le solaire à concentration et l’éolien en mer font également des progrès et certains projets qui seront mis en service d’ici 2020 et 2022 coûteront entre 60 et 100 dollars le MWh, prévoit l’Irena. "Cette nouvelle dynamique témoigne d’un changement significatif de modèle énergétique", juge Adnan Z. Amin. A n'en pas douter, la transition énergétique est en marche sur la planète. Pour l'heure, paralysée par le nucléaire, la France ne compte toujours pas parmi ses leaders. Mais demain, peut-être ?

Cathy Lafon

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