Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Alerte sur l'océan : la fréquence du blanchissement des récifs coralliens s’accélère

réchauffement climatique,corail,océan,australie,grande barrière de corail,étude scientifique,blanchissement

Les récifs coralliens des îles Raja Ampat, en Indonésie, photographiés par l’Union internationale de la protection de la nature, le 19 juin 2012. Archives JASON SWANDY / AFP

Dans les océans, ça chauffe pour les coraux. Le réchauffement climatique a fortement accru la fréquence du blanchissement à grande échelle des récifs coralliens, qui a presque quintuplé depuis les années 1980, menaçant ces écosystèmes marins vitaux, montre une étude publiée le jeudi 4 janvier, dans la revue Science.

Un phénomène destructeur, lié à la montée de la température de l’eau, qui remonte aux années 80, mais qui ne se produisait dans le passé que tous les vingt-cinq ou trente ans. Selon les chercheurs, désormais, il se répète tous les six ans en moyenne. 

 « Avant les années 1980, le blanchissement de masse des coraux était inconnu »

Nombre de blanchissements de coraux sont provoqués par l’apparition périodique du courant équatorial chaud du Pacifique El Nino qui a été particulièrement intense en 2015 et 2016. Mais c'est bien le réchauffement climatique résultant en grande partie des émissions de gaz à effet de serre produites par les activités humaines qui amplifient ces phénomènes et accroissant leur fréquence accusent les scientifiques. 

« Le climat se réchauffe rapidement depuis ces cinquante dernières années ce qui rend le courant El Nino plus dangereux pour les récifs coralliens et maintenant nous voyons des blanchissements se produire quand l’été est particulièrement chaud ». Mark Eakin, un scientifique de l’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA), co-auteur de ces travaux.

« Avant les années 1980, le blanchissement de masse des coraux était inconnu », relève Terry Hughes, directeur du Conseil australien de recherche sur les récifs coralliens (ARC), principal auteur de l’étude. « Mais aujourd’hui, des épisodes répétés de ce phénomène à une échelle régionale qui entraîne une mortalité de masse de ces animaux marins devient la norme autour de la planète où les températures continuent de grimper », poursuit le chercheur.

Les scientifiques ont analysé les épisodes de blanchissement à une centaine d’endroits autour du monde entre 1980 et 2016. Au cours des dernières années, 30% des blanchissements ont été classés comme « sévères » s’étendant sur des dizaines de milliers de kilomètres. Le risque pour un tel phénomène s’est accru de 4% par an depuis 1980, écrivent-ils. Le risque de tels blanchissements s’est accru le plus fortement en Australie, au Proche Orient et dans certaines partie d’Asie. Particulièrement menacée, la Grande barrière de corail en Australie a ainsi connu quatre blanchissements sérieux depuis 1998 dont deux d’affilée en 2016 et 2017 qui ont provoqué des dommages étendus.

Le hic, c'est que les coraux ne sont pas seulement là pour faire joli et pour enchanter de leur spectacle multicolore les plongeurs au fond des océans. Des millions de personnes dans le monde dépendent d'eux pour leur subsistance que ce soit par les activités liées au tourisme ou à la pêche. Les récifs coralliens sont en effet les pouponnières des océans, et de nombreux poissons et autres espèces marines vivantes dépendent de leur existence. Pour les océans, la mort des coraux signe aussi une forme d'arrêt de mort tout court.

Cathy Lafon

►LIRE AUSSI 

  • Les articles de Ma Planète sur le réchauffement climatique : cliquer ICI 
  • Les articles de Ma Planète sur le corail : cliquer ICI

Les commentaires sont fermés.