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Carnet vert : le premier bébé panda né en France a fêté son premier mois d'existence

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Le bébé panda né à Beauval cet été a eu un mois le 4 septembre. Photo AFP

C'était l'une des très bonnes nouvelles vertes de l'été. Le 4 août dernier, un bébé panda venait au monde, au zoo de  Beauval (Loir-et-Cher). Une première en France et un événement mondial, tant la naissance d'un panda est aujourd'hui devenue rarissime sur la planète. Le 4 septembre, il fêtait son premier mois d’existence au zoo français. Plutôt en forme, le petit animal qui pesait 142 grammes à la naissance, dépassait déjà le kilo et mesurait 35,5 centimètres « du museau à la pointe de la queue »... 

Un prénom provisoire

Son nom ? Mini Yuan Zi, en référence à Yuan Zi, son père biologique. Mais c'est du provisoire. Selon la coutume chez les pandas chinois nés en captivité, son nom définitif doit être choisi par deux co-marraines: l’épouse du président du pays hôte, Brigitte Macron, et son homologue chinoise. Très classe... Le choix du nom des bébés pandas est une véritable affaire internationale d'Etat, suspendue aux relations franco-chinoise, un cran au-dessus du choix finalement beaucoup plus simple du prénom d'un prince ou d'une princesse à la cour d'Angleterre. « Le choix du prénom et la date de visite de sa marraine Brigitte Macron ne sont pas encore définis », indique ainsi très diplomatiquement le zoo.

Les yeux de Mini Yuan Zi « sont encore constamment fermés » mais les premières taches noires, apparues après deux semaines de vie, « sont maintenant très nettes » sur les oreilles, autour des yeux et sur le corps et « son pelage est de moins en moins clairsemé », se félicitait les responsables du zoo lors de ce premier anniversaire. Désormais, le petit panda n’a plus besoin de biberons de complément: il tète exclusivement sa maman, Huan Huan. « Celle-ci améliore aussi ses gestes pour le réchauffer quand il est blotti contre elle. Malheureusement, ce n’est pas encore suffisant et les passages en couveuse sont fréquents », précisait à l'AFP Baptiste Mulot, le chef vétérinaire de Beauval.

Pas avant 2018

Pour voir Mini Yuan Zi "en vrai" au zoo de Beauval, il faudra patienter encore un peu, après les prochaines vacances de Toussaint. On ne le suit toujours que par écrans géants interposés. Il y a d'excellentes raisons à cela: « Dans la nature, la maman et son bébé panda restent isolés dans une grotte ou un endroit protecteur pendant plusieurs mois, parfois quatre à six mois. Pour préserver cette intimité et pour leur bien-être, cet isolement est donc conservé », expliquent les responsables du zoo. La première sortie en public du petit panda ne devrait pas avoir lieu avant la fin 2017 ou début 2018, prévient le zoo de Beauval, qui prévoit de battre cette année son record de fréquentation en dépassant la barre des 1,5 million de visiteurs.

"Le panda va mieux mais n'est pas tiré d'affaire"

Cette année, le carnet rose et bleu des pandas ne désemplit pas. Juste avant la naissance de Mini Yan Zi, le 3 août, un bébé panda géant était né en Chine, après l’union d’une femelle en captivité et d’un mâle en liberté, ce qui était aussi une première mondiale. Le 12 septembre dernier, au Japon, le zoo Ueno de Tokyo, qui avait célébré le 12 juin dans l’effervescence la naissance de son premier bébé panda géant en cinq ans, fêtait aussi les 3 mois du petit animal, photographié et filmé depuis sous toutes les coutures, et qui va très bien, merci pour lui.

2 304 pandas dans le monde entier

Pour autant, si le panda géant, longtemps en danger, « va mieux », « il n'est pas tiré d’affaire », estime l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).  L'animal emblème de l'ONG WWF figure toujours sur la liste rouge mondiale des espèces menacées établie par l’UICN, qui recense toutes les espèces qui risquent de disparaître, classées en trois catégories : «vulnérable», «en danger» et «en danger critique». En 2016, le panda qui n’a jamais été «en danger critique», s’est éloigné d’un cran de l’extinction en passant de la catégorie «en danger», dans laquelle il était depuis très longtemps, à celle de «vulnérable». Le quatrième recensement national (réalisé par les autorités chinoises de 2011 à 2014) indiquait qu’il y avait 1 864 pandas géants dans la nature. En 1988, il y avait 1 216 individus. La population des pandas, en progrès démographique, est extrêmement fragmentée : il y a 33 sous-populations en Chine, ce qui constitue un facteur de grande fragilité. En plus de ces 1 864 pandas, il y en a 400 en captivité en Chine et une quarantaine à l’étranger. Dont le Français Mini Yuan Zi.

Cathy Lafon

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