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Nouvelle alerte sur la couche d'ozone

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Un composant chimique, le chlorure de méthylène, nouvelle menace pour la couche d'ozone. Photo AFP

Pas de chance pour la couche d’ozone. Alors que cette dernière se remet doucettement depuis l'interdiction par le protocole de Montréal (1987) des gaz CFC, la voici de nouveau menacée. Cette fois-ci, c'est un composé chimique utilisé dans les décapants pour peinture, qui est sur la sellette.

Les niveaux de chlorure de méthylène (ou dichlorométhane), un composé non concerné par l’interdiction actée à Montréal, qui augmentent en effet rapidement dans la stratosphère pourraient retarder le retour à la normale de la couche d’ozone, alerte une étude publiée le 27 juin dernier dans Nature Communications.

La couche d'ozone, késako ? 

La couche d’ozone forme un bouclier gazeux, entre 10 et 50 km d’altitude, qui protège la Terre des rayons solaires ultraviolets et permet la vie sur la planète bleue. En 1987, un accord international, le protocole de Montréal, a été signé pour supprimer progressivement les gaz CFC (utilisés dans la réfrigération et les aérosols), responsables du fameux « trou » dans cette couche gazeuse. Les CFC ont ainsi été remplacés par les HFC. C'est mieux, mais pas non plus la panacée : ces derniers contribuent en effet au réchauffement climatique. 

Décaféiner le café

Nouveau coup dur pour la planète: bien que "modeste à l’heure actuelle, l’impact du dichlorométhane sur l’ozone a crû nettement ces dernières années", écrit l’équipe de chercheurs américains et britanniques. "Une croissance continue contrerait une partie des gains permis par le protocole de Montréal", ajoutent-ils. Des scientifiques avaient déjà exprimé leurs préoccupations quant à l’impact de certains composés volatils, tels que le dichlorométhane. La nouvelle étude tente ainsi d’évaluer les dommages que génère ce produit, utilisé comme solvant pour peintures et vernis, dégraissant industriel et… pour décaféiner le café

Retarder de 10 ans la récupération de l'ozone 

Selon ces recherches, le niveau de dichlorométhane dans la stratosphère a quasiment doublé depuis 2004. Si cette croissance devait se poursuivre, elle pourrait retarder de dix ans la récupération de l’ozone au-dessus de l’Antarctique – là où le "trou" était le plus alarmant. "Nous devons agir dès maintenant pour stopper les émanations de dichlorométhane dans l’atmosphère, si nous voulons éviter de ruiner 30 ans d’une action scientifique et politique exemplaire qui a sans aucun doute permis de sauver de nombreuses vies", a réagi Grant Allen, physicien spécialiste de l’atmosphère à l’Université de Manchester, dans un commentaire.

Pour la protection de l'environnement, rien n'est jamais acquis. La protection de la couche d'ozone est un défi industriel et politique toujours à l'odre du jour, "bien plus grand que nous ne le pensions", souligne David Rowley, du University College de Londres.

Cathy Lafon avec l'AFP

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